Pourquoi il ne faut pas laisser un enfant en colère seul dans sa chambre (ou ailleurs)
|Tout d’abord, fixons le cadre de cet article qui a pour thème principal la colère.
Lorsqu’un enfant est en colère, son cortex préfrontal est déconnecté. Il est donc littéralement débordé par ses émotions et est incapable de raisonner ou de se calmer seul. Il a besoin d’aide.
Lorsqu’on lui impose une exclusion supplémentaire (par une mise à l’écart forcée), le stress et le débordement émotionnel s’amplifient et le cerveau est toujours incapable de faire appel à ses fonctions supérieures (qui permettent notamment l’apprentissage).
A l’image des cris, des ordres, des punitions et des menaces, l’isolement n’a par conséquent aucune valeur éducative.
L’isolement du parent est une option recevable en revanche. Cela peut lui permettre de calmer sa propre colère. Mais c’est un autre sujet.
L’association lieu/émotion
Dans « j’ai tout essayé », Isabelle Filliozat met l’accent sur un phénomène auquel nous pensons peu : la charge émotionnelle associée au lieu (et à l’environnement).
Votre enfant fait-il souvent des « crises » dans un lieu particulier ? Arrive-t-il que vous le laissiez pleurer ou épuiser sa colère dans sa chambre ?
Lorsqu’une émotion est ressentie, un ancrage se met en place. Ainsi, si nous ressentons une peur, de la colère ou de la tristesse dans un lieu, lorsque nous nous retrouvons dans ce même lieu, les émotions reviendront. Le cerveau a en effet capté les détails de la scènes et les a rangés dans la mémoire. C’est d’autant mieux gravé qu’il s’agit d’émotions désagréables.
Si un enfant est renvoyé dans sa chambre en colère, il aura bien du mal à être serein la prochaine fois qu’il y viendra (peut-être pour dormir).
Ce phénomène prend fin lorsque, dans ce lieu, les émotions ont été verbalisées (pour s’en libérer), la connexion a été rétablie et que, par exemple, un ancrage positif se met en place (via le partage d’un bon moment ou autre).
Donc, au lieu d’un isolement, préférez la présence bienveillante, la proximité chaleureuse, l’aide à la verbalisation et, une fois que le calme est revenu totalement, vous pourrez compter sur les fonctions supérieures du cerveau de votre enfant pour apprendre et ainsi adopter de nouveaux comportements.
Ressources supplémentaires
Comment aider les enfants à gérer leurs colères (et comprendre nos propres colères de parents)
7 stratégies anti-colère à enseigner aux enfants
La roue pour libérer la colère sans violence
Outil : la main du retour au calme
Autres ressources :
comment peut on gerer un enfant en colère qui hurle et se roule par terre a l exterieur de la maison?
Si vous êtes dans une maison, vous isoler avec lui pour lui parler.
Si vous êtes dehors, vous placer en retrait avec lui et le serrer dans vos bras en lui parlant avec douceur.
Pas facile, mais efficace 😉
Pas vraiment d’alternative proposée sans ce post…
Avec un enfant peut-être, mais quand y’en a plusieurs, que tu prépare à manger, et qu un des enfants tape une crise en tapant tout le monde,mais que parler et faire un câlin ne donne rien c’est toujours mieux que de frapper….
A essayer
Merci pour cet article qui résume parfaitement ce que je pense de la mise à l’écart. 🙂 Mais pour moi l’isolement du parent c’est pareil par contre, ce n’est pas bon je trouve car l’enfant reste seul avec ses émotions quand même. Après, oui c’est sûr que c’est mieux que de frapper ou crier.
J’évoquais un isolement temporaire afin de se calmer. 2/3 minutes suffisent en respirant profondément par exemple. Mieux vaut prendre du recul que de laisser la colère prendre le dessus selon moi.
bonjour Jeff
Il faut je pense pour réussir à se calmer s’isoler par que physiquement.
Car si tu entends ton enfant qui est en colère qui hurle à côté (dans une chambre mal insonorisée), ces hurlements vont alimenter ton stress et ta colère.
Au plaisir
Evan
Comment faire pour me calmer en parlant lorsqu’il crie et ne veut pas rester ni a cote de nous, ni dans les bras ? Notre fils de 4 ans va parfois de lui meme dans sa chambre pour se calmer (en cas de colère ou d’excitation). Il se pose sur son lit puis joue tranquillement…impossible de dialoguer avant qu’il ne se calme….
Mais il est génial ce petit garçon : il sait se calmer de lui même ! Surtout laissez le faire.
Et si notre colère à nous est plus importante que la sienne, que nous sommes dans l’incapacité d’avoir de l’empathie envers lui ?
Merci.
Quand un enfant est en colère , généralement , la parole de l’adulte bienveillant (!) n’a aucun effet sur lui . Ni la présence , je n’ai jamais constaté cela avec les enfants de la crèche où j’ai travaillé pendant 7 ans ni avec un de mes enfants qui faisait des colères après l’école … (tension trop grande de qui lui était demandé) . De plus garder un enfant avec des cris stridents …non merci!!!
Mon fils avait des crises énormes d’émotions (une empathie développait un peu plus vite et donc un envahissement plus fort des émotions – dixit la pédiatre mais rien d’anormal 😉 juste impressionnant) – lorsque tout petit il faisait des crises énormes (il pouvait se claquer contre les murs, se sauver dans les rues, il se frappait aussi parfois) je l enserrai dans mes bras et lui parlait tout doucement « c’est la colère qui te contient lorsque la colère baissera, les bras s’ouvriront » et je respirai profondément, chantonnai, lui disai qu’il allait se calmer. Il s’apaisait. Nous parlions un peu : du soulagement ressenti… Mais je ne savais pas faire plus. Puis j’ai été formé à la sophro. Bref… là j’ai appris MOI à respirer. Car forcément il mimait ses parents lol – j ai appris à me canaliser. Nous avons développé des outils : libérer les colères, les mettre au loin, les utiliser pour jouer, sentir quand elles montent … C’est un long travail que j’ai mené sur moi en parallèle. Pourquoi toujours parler des colères des petits? On occulte souvent les colères des grands ^^ (Mon pere grand colérique m’a accompagné sur ce chemin – comprendre ce que la colère faisait sur moi … m’a apporté un autre regard) .
Par contre : il y a une mise à l écart : souvent apres une explication, lorsque je vois mon fils monter … il a 8 ans je ne peux plus le contenir … c’est pas une méthode à pratiquer tout le temps non plus… mais il y va de lui même ^^ . Pour les tous petits, ce qui marche aussi c’est dérivé l’attention – on voit monter l’excitation, le parent contient – surtout dans un lieu public … prendre son enfant à bras, observer un tableau, une affiche, lui demander … mais et le bout de ton nez il est comment là? Permets de défocaliser … ca marche sur ma puce. LEs outils sont nombreux… certains ne nous conviennent pas en tant qu adulte ou enfant … trouver les siens est souvent le chemin le plus long. On se dispute toujours ici, on se câline beaucoup, mon grand me dit quand je lui parais « agressive » dans ma façon de parler … donc j apprends aussi à conscientiser ma voix ou les mots qui peuvent exprimer du stress ou colère … Pour moi, c’est la famille qui aide toute entière ^^ l’enfant en colère … c’est nous aussi … Et bien sûr je parle en dehors des troubles du comportement … car non un enfant qui fait une crise dans un magasin ce n est pas parce que le parent est laxiste… ou dépassé… parfois c’est juste un enfant avec un trouble qui aurait besoin d un regard plus bienveillant de tous. Mais ça c est un autre sujet
Merci Aurore pour votre témoignage.
Nous sommes en plein dedans avec nos 2 et 4 ans.
On apprend ensemble (petits comme grands)… il y a des jours où la fatigue (ou d’autres facteurs) n’aident pas non plus dans la gestion de la colère… nous prenons conscience que c’est un long chemin qui nous attend. On tente une solution, puis une autre. Une qui a fonctionné un jour ne marchera pas forcément le lendemain. Il faut aussi savoir s’écouter vous avez raison, respirer, se reposer lorsque c’est nécessaire… Certains membres de notre famille sont aussi de grands colériques et effectivement avoir grandi avec cette image et ces souvenirs n’aide pas lorsque l’on souhaite accompagner nos enfants différemment, mais on y arrivera! 😉
Merci d’avoir aborder ce sujet mais je trouve qu’il ne propose pas bcp de solutions. Quand mon fils rentre en colère, il hurle très fort. Son cri est aigu, perçant. Il me fait mal aux oreilles et à sa soeur qui du coup panique pleure et cherche aussi du réconfort. Comment faire alors. Qui gérer en premier? Laisser sa soeur face à ses pleurs et sa peur, et garder son frere contre nous (qui est très violents en plus et ne supporte pas d’être maintenu)? Ou laisser mon grand hurler, taper, tt jeter pour rassurer sa soeur?
Bonjour Jeff
Je suis d’accord sur le fait de rester à côté de son enfant, mais il ne faut pas forcer.
Certains enfants ont en fait besoin de calme, réellement de calme.
Ca dépend du caractère de chaque enfant, et puis, je pense que l’enfant va aussi transposer sa colère en nous voyant, ce qui peut avoir l’effet inverse : alimenter sa colère, et l’empêcher de se calmer.
Que dire d’un enfant qui veut taper son parent, juste pour décharger sa colère ? Rester à côté de lui ne peut qu’aggraver la situation en générant nous aussi de la colère, surtout la première fois où ça arrive.
Je lis souvent qu’il faut prendre son enfant dans les bras, lui faire un calin en serrant sans contraindre : je dis non, pas tout le temps, car en fait on force l’enfant, on l’oblige d’une certaine façon, ce n’est pas bon.
Lui dire : OK je reste à côté si tu as besoin, tu m’appelles quand tu as besoin de moi.
(ça va dépendre aussi de l’âge de l’enfant, mais dès 3 ans ça fonctionne déjà bien).
Au plaisr
Evan
Ouo, ma dille de trois ans me demande de sortir et me pointe la porte alors… je la laisse et plis tard reviens lui demander si elle a besoin de moi ou si je peux rentrer. Parfois elle peut rester un bon moment seule dans sa chambre a pleurer et être en colère sans vouloir me voir… est-ce correcte que je la laisse faire et la laisse seule?
Bonjour, nous sommes parents d’un petit garçon de 15 mois. Depuis presque toujours ce sont des crises de hurlements voire de larmes qu’il a lorsque nous l’installons sur sa table à langer pour le changer. Qu’il soit fatigué ou reposé. C’est la guerre car il fait bien qu’on finisse par lui enlever cette couche sale. Néanmoins nous sommes désemparés pour l’aider à vivre ce moment sereinement ou même à l’aider à calmer sa colère. Auriez vous des conseils ? Merci
Changez le sur son lit ou par terre? Peut être qu’il trouve ça trop haut là table à la nager, il en a peur, changer d’endroit pour le changer
Bonjour Kristell, il se peut aussi que votre enfant se sente rassurer avec sa couche sale. il faut chercher plus loin. mais peut-être avez vous déjà trouvé la solution.
bonne journée