Au lieu de montrer les LIMITES ou d’INTERDIRE, guidons l’enfant vers ce qu’il peut faire grâce aux RÈGLES et aux CHOIX.

Comme nous l’explique Isabelle Filliozat dans son livre « j’ai tout essayé », plutôt que d’imposer des limites ou des interdits (sources de frustration, de tension et de confusion), pourquoi ne pas définir l’espace dans lequel l’enfant peut s’épanouir, avoir le droit de faire toutes sortes de choses, bénéficier des libertés et permissions. En gros, dire ce qu’il peut faire et non ce qu’il ne doit pas faire (et sans crier ni s’énerver). Explications et exemples.

 

Consignes + informations + choix

Comment transformer une interdiction en permission ? Un exemple pour fixer les idées.

Au lieu de dire :

« Ne cours pas ! »

Préférons :

« Marche lentement, le sol est glissant. » ou en le questionnant pour solliciter son cortex préfrontal :

« Comment pourrais-tu faire pour rester sur tes deux jambes en avançant sur ce sol glissant ? »

Autre alternative : le rappel d’une règle préalablement établie  » Quelle est la règle dans cette pièce de la maison par rapport à la façon de se déplacer ? »

 

L’enfant possède alors les informations (le sol est glissant), la consigne « marche lentement », un rappel de la règle ou un sujet de réflexion  (comment vais-je faire ?)

S’il bloque, passez à l’étape suivante : les choix

« tu peux soit marcher lentement, soit attendre que le sol soit sec pour passer »

De la même façon que la question précédente, les choix entrainent le cerveau des enfants à réfléchir et, ici, à décider. Or, ce qu’on décide nous engage et les chances de réussite sont beaucoup beaucoup beaucoup plus grandes !

Le rébus gestuel, le minimalisme verbal et la communication non-verbale

Si la consigne a déjà été donnée dans des situations similaires,  il n’est plus nécessaire de parler pour répéter  (ou du moins de faire de longues phrases). Attirez l’attention de l’enfant avec un geste ou un mot pour lui signifier ce que vous attendez.

Par exemple : Dites « chaussure » et/ou montrez-les pour que l’enfant les enlève en rentrant dans la maison.

Ce jeu de mime et de devinette simple permet à l’enfant de se focaliser sur les messages non-verbaux, comme un rébus et/ou d’activer ses souvenirs grâce aux mots prononcés. C’est amusant les rébus ! Et cela fait économiser de la salive. 🙂

En cas de crise : reconnaitre l’émotion

Autre astuce qui évite bien des frustrations : se concentrer sur l’émotion quand on dit « non ».

En effet, une tempête émotionnelle peut se déclencher si nous disons « non » ou interdisons quelque chose aux enfants. Normal, le stress met l’amygdale en alerte et c’est le cerveau émotionnel qui prend les commandes du corps de l’enfant.

Afin d’éviter cela, ayons ce discours interne :

« Les émotions sont utiles. La colère est une émotion comme une autre. Cependant, le cerveau de mon enfant n’est pas assez structuré pour la gérer seul. Je vais l’aider. »

Et l’aider consiste à reconnaitre dans un premier temps l’émotion :

« C’est frustrant de ne pas avoir le bonbon que tu voulais. »
« Je comprends que tu sois triste parce que ton copain ne t’a pas prêté son livre ».

Ces phrases anodines ont un effet positif sur l’humeur des enfants car elles calment l’émotion en la validant. De plus l’enfant acquiert ainsi un précieux vocabulaire des émotions !

 

Encourager par le renforcement positif

Quand un enfant a suivi une règle avec succès, vous pouvez l’encourager et renforcer ce comportement en lui offrant un joli cadeau ou une rondelette somme d’argent… non, je plaisante ! Les récompenses comme les punitions sont inefficaces dans l’éducation (voir cette étude).

Mieux vaut montrer à l’enfant que vous avez remarqué ce qu’il a accompli avec succès en décrivant (sans juger) ce que vous voyez et en lui confiant vos émotions :

« J’aime te voir faire tes lacets ».

« Je vois que tu as pensé à mettre ta casquette »

 

Et c’est tout ! L’enfant comprend ainsi que vous vous intéressez à lui et est capable de se remémorer les gestes que vous décrivez tout en nourrissant une motivation interne puisqu’il n’y a pas de jugement externe.

 

Résumé :

Au lieu d’imposer des limites :

  • donner des choix
  • fournir des informations
  • montrer ce qu’on attend
  • établir des règles (et les rappeler/afficher)
  • signifier les consignes avec un mot

En cas de crise :

  • reconnaitre l’émotion
  • faciliter l’expression émotionnelle

Pour ancrer le comportement :

  • décrire sans juger ce que vous voyez
  • partager nos émotions

Et voilà donc une méthode 100% bienveillante qui facilite l’harmonie en famille, le développement des enfants et l’épanouissement de tous.

Merci Isabelle Filliozat !

Outils

Voici quelques outils pour faciliter le quotidien

Cartes activités et routines (téléchargement gratuit)

Outil : le plateau de jeu des routines du matin

L’oreille du bon gros géant : un outil amusant pour apprendre aux enfants à ne pas crier

12 Outils et méthodes pour aider les enfants à exprimer leurs émotions calmement

 

Source : « J’ai tout essayé » d’Isabelle Filliozat

j'ai tout essayé

Un commentaire

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