5 méthodes pour aider les enfants à se sentir en sécurité
|Notre cerveau joue le rôle d’un gardien dont le travail est de nous protéger des dangers. Lorsqu’il en détecte, le système de réponse au stress s’enflamme.
Certes, les dangers sont parfois réels mais la plupart du temps, la vigilance s’exprime de manière disproportionnée. Il en découle un état d’anxiété très désagréable.
Comment se soulager l’esprit de cette tension permanente qui parasite notre capacité à pratiquer la pleine conscience propice au bonheur ? Rick Hanson nous donne des méthodes qui ont fait leurs preuves. Je vous les transmets dans une version adaptée aux enfants mais utilisable par tous.
1) Se détendre
Voici plusieurs méthodes de relaxation :
Testez ces gestes de relaxation pour les enfants (réflexologie faciale) + bonus pour les parents
Texte de relaxation pour faire grandir la confiance et l’estime de soi des enfants
Sophrologie créative et ludique pour les enfants (relaxation)
Musique de relaxation pour les enfants
Les comptines de relaxation (pour les enfants de 2 à 4 ans)
Superbe méditation guidée pour les enfants (compassion, gratitude)
Petite grenouille : la méditation pour des enfants sereins
Outil : la cohérence cardiaque pour apaiser les enfants (et toute la famille)
Je vous conseille particulièrement la cohérence cardiaque et la méditation pleine conscience.
2) Visualiser
Invitez votre enfant à s’imaginer en compagnie de personnes de confiance et qui ont déjà démontré de la bienveillance envers lui (et qui en démontre toujours). Une photo de ses personnes à portée de regard est une aide précieuse pour la mémoire et l’émergence des émotions associées.
Vous pouvez aussi pousser l’exercice jusqu’à lui demander de s’imaginer dans une sorte de champ d’énergie protecteur (comme un champ de force) dont il a le contrôle.
Autre méthode de visualisation : imaginer précisément un lieu (réel ou pas) où il se sent parfaitement serein. Proposez à votre enfant de dessiner ce lieu, de le garder sur lui et d’y penser régulièrement pour s’apaiser.
Nous pouvons agir comme nous le souhaitons sur notre imagination, ne nous en privons pas. Le cerveau ne fait pas la différence entre la réalité et ce que nous imaginons.
3) S’entourer de soutiens
Le contact physique, les échanges, les regards avec les personnes bienveillantes contribuent à alimenter un sentiment de sécurité, de confiance et de solidarité. Evoquez avec votre enfant les moyens de satisfaire ce besoin : téléphone, visites, câlins, , jeux, etc.
Utilisez aussi beaucoup le « nous » dans les conversations.
Notez que les animaux ont aussi un grand effet bénéfique (voir cet article).
4) Pratiquer la pleine conscience de la peur
Lorsque l’inquiétude apparaît, il est essentiel de la reconnaitre, de l’accepter et de poser des mots sur le ressenti (et son intensité). Le fait d’écrire, de dessiner ou de s’exprimer oralement favorise la disparition de ces peurs par une régulation de l’amygdale via le cortex préfrontal. (lire cet article). Pour les parents, il s’agit d’éviter le vocabulaire anti-émotion et de faciliter l’expression.
5) Être réaliste
« Combien de chance y a-t-il que ce que tu craignes arrive ? Quel serait le pire des scénarios ? Quelles solutions sont à notre portée pour parer à cela ? Quels sont les faits (dépollués des interprétations et des jugements) ? »
Ces questions aident à rationaliser.
Pour les parents et afin d’éviter la contagion des peurs irrationnelles vers nos enfants , il s’agira d’exorciser les peurs et les processus négatifs issus de nos expériences passées. Un grand nombre proviennent de notre enfance.
Rick Hanson propose une démonstration en 3 temps très pertinente par rapport aux attentes en provenance de l’enfance. La voici :
Lorsqu’on est jeune,
A – on ne choisit pas sa famille, son école, ses pairs
B – les parents et un grand nombre de personnes ont plus de pouvoir que soi
C – on a des ressources limitées
Maintenant que nous sommes adultes :
A – nous avons plus de liberté d’action
B – nous avons réduit l’écart de pouvoir entre nous et les autres
C – nous ne manquons pas de ressources intérieures et extérieures
Bonus : Couper la TV
Pour finir : coupez la TV et les médias afin d’éviter l’effet nocebo qui agit directement sur notre inconscient . De plus, le cerveau retient en priorité les informations négatives, autant éviter d’alimenter cette tendance et, au contraire, d’évoquer la paix, l’amour et la compassion.