Un outil pour aider les enfants à nommer leurs émotions
|Je lis en ce moment le petit cahier de Marina Faillot-Laloux « Mon enfant a du caractère » dans lequel nous trouvons ne nombreux outils et conseils pour faciliter l’accueil des émotions des enfants.
Cet accueil est primordial pour parvenir à traverser les tempêtes émotionnelles.
Car être capable de dire « Je ressens de la colère » est la preuve que l’amygdale dans le cerveau est désactivée au profit du cortex préfrontal.
L’amygdale est à l’origine des crises des enfants car dès qu’elle sonne comme une sirène de pompier, l’émotion submerge l’enfant qui ne peut que réagir sans réfléchir. L’émotion forte met l’enfant en mouvement instinctivement.
La verbalisation (poser des mots) est donc une habitude à acquérir pour accueillir l’énergie de l’émotion et la transformer de façon constructive. Par exemple en recherchant ensuite le besoin, la pensée, l’évènement qui a déclenché l’émotion puis en explorant des méthodes bienveillantes pour se sentir mieux.
La première étape de cette verbalisation est d’identifier les émotions primaires et de les commenter avec l’enfant.
Puis, après quelques jours de pratique, grâce à l’emploi de la phrase « Je ressens [citer la colère] », il est possible d’évoquer les émotions secondaires. Celles-ci se combinent à une émotion primaire et créent une nouvelle émotion.
La combinaison des émotions est présente dans le tableau ci-dessous (extrait du livre cité plus haut) :
Notons que les émotions ne naissent pas forcément en temps réel. Un enfant a pu être perturbé dans la matinée et son émotion peut ressortir qu’en soirée, cumulée à une autre émotion qui,elle, vient juste d’éclore.
Le travail d’enquête du parent n’est par conséquent pas évident d’autant que la mémoire d’un enfant en bas âge est loin d’être opérationnelle et si elle l’est, ce sont parfois son langage qui n’est pas suffisamment développé pour raconter ce qu’il a ressenti et vécu.
D’où l’intérêt de se concentrer sur cette étape basique de la verbalisation des 5 émotions fondamentales qui constitue le socle de l’intelligence émotionnelle.
Si l’enfant est trop petit pour parler, il existes des alternatives que vous découvrirez dans cet article comme cette roue :
Source : Marina Faillot-Laloux « Mon enfant a du caractère » est disponible sur :
« Notons que les émotions ne naissent pas forcément en temps réel. Un enfant a pu être perturbé dans la matinée et son émotion peut ressortir qu’en soirée, cumulée à une autre émotion qui,elle, vient juste d’éclore. » …. Je pense que cette phrase mérite des précisions. Les émotions sont provoquées INSTANTANÉMENT par les pensées que l’on a. Donc il est possible que l’enfant ait une nouvelle pensée quelques heures plus tard, sur un événement vécu dans la matinée par exemple. Mais l’émotion qu’il aura alors ne sera pas due à l’événement lui même, mais à la pensée du moment c’est-à-dire à l’INTERPRÉTATION qu’il en fera quelques heures plus tard. Mais l’émotion est toujours ressentie IMMÉDIATEMENT :)))