Les conséquences négatives des punitions
|À la lumière des dernières découvertes en neurosciences, Catherine Gueguen nous explique dans cette courte vidéo les conséquences des punitions sur les enfants. Violences et humiliations sont nocives pour leur cerveau et dégradent leur estime de soi sans les engager dans un processus d’apprentissage d’un nouveau comportement, contrairement à une croyance populaire mais erronée selon laquelle « Punir, c’est éduquer ». Ce n’est absolument pas le cas. Punir est une forme de violence qui induit la peur et le conditionnement. Cela ne responsabilise pas l’enfant (ou l’adolescent).
« Chaque fois que l’on punit l’enfant, on l’humilie, on le fait souffrir, et cela entrave le bon fonctionnement de son cerveau. »
COMPLÉMENTS
Voici 10 raisons d’abandonner les punition selon Isabelle Filliozat (cf sur son site ):
ALTERNATIVES AUX PUNITIONS
- Suggérer un comportement convenable en verbalisant le ressenti :
Se connecter aux émotions de nos enfants et les verbaliser ramène leur cerveau dans la réflexion car son immaturité le rend vulnérable au stress et aux débordements émotionnels.
« J’entends ta frustration. Ce serait plus convenable de … » - Exprimer notre désapprobation avec fermeté mais sans juger la personne :
En partageant notre mécontentement, l’enfant comprend que son comportement est inacceptable. Il le comprendra d’autant mieux qu’il n’est pas humilié par son parent. À son tour, quand quelque chose ne lui conviendra pas, il imitera cette expression avec le « je » au lieu d’opter pour l’agressivité ou les insultes.
« Je suis choquée d’entendre …. / de voir … ce comportement » - Exprimer vos attentes au lieu de dire ce qu’il ne faut pas faire :
Au lieu de reprocher et d’interdire, nous pouvons dire clairement ce que nous attendons en le formulant positivement.
« Je veux que tu parles calmement/ avec des mots corrects/… » - Montrer l’exemple :
Si un enfant insulte, nous n’allons pas l’insulter en retour mais lui monter comment agir dans le respect. Idem pour les cris : si nous CRIONS pour ordonner à une enfant d’arrêter de crier, c’est peu efficace car illogique…
« Ce que j’aimerais voir, c’est une liste de mots que tu pourrais utiliser pour exprimer ta colère à la place de ceux que tu viens de prononcer. » - Proposer des choix :
Si l’enfant ne sait pas quel comportement adopter, s’il ne l’a pas appris, compris ou ne s’en souvient plus,…nous pouvons guider son comportement et sa réflexion en proposant des choix :
« Tu peux faire ceci ou ceci » - Décrire les conséquences de ses actes :
En décrivant sans juger les conséquences des actes des enfants, nous les motivons à prendre conscience de l’importance de modifier leur comportement.
« Paul n’a plus envie de jouer avec toi car tu l’a poussé. »
Une video qui aide à diffuser le message que les neurosciences supportent cette positivité ! Chez nous, effectivement, la question a été tranchée.
https://les6doigtsdelamain.com/pour-ou-contre-la-punition/
bonjour Jeff
Je te remercie pour cette vidéo.
Tous les enfants qui ont reçu des punitions ne sont pas devenus horribles, et froids.
Il ne faut pas généraliser.
Heureusement, il existe un grand pouvoir : notre cerveau et sa capacité de résilience.
Et puis, ça dépend tellement du caractère, et du vécu de chacun …
Ne stigmatisons pas non plus !
Attention, ça n’enlève en rien le message très positif du Dr Gueguen.
Au plaisir
Evan
Salut Evan, quand tu dis « Tous les enfants qui ont reçu des punitions ne sont pas devenus horribles, et froids. », je suis d’accord avec toi. La vidéo dit juste que ça n’aide pas à apprendre et que ça abîme.
Bonjour Dorey, je suis complètement d’accord avec toi. Tout geste de « violence » laisse des traces profondes qui formatent l’adulte en devenir.
Je comprends bien que les punitions ne sont pas une solution , mais je ne trouve pas d’alternative…. à force de répéter milles fois la même chose on ne sait plus quoi faire . On est parfois désespéré .nous sommes dans l’éducation positive et bienveillante mais nous sommes parfois à bout de nerf face à notre fille qui « n’entend » pas que ce soit nos conseils par rapport à des dangers ou nos remarques par rapport à ces comportements…. pour des cheveux coupés nous avons enlevé les ciseaux … quelle autre idée auriez vous ?
Merci
Bonjour.
Encore une fois vos articles sont toujours inspirant et plein d’espérance.
Mais autant les conseils et pratiques sont adaptés à la parentalité et aux jeunes enfants, autant face à une classe d’adolescents… C’est assez culpabilisant et rares sont les conseils ou pratiques transposables.
Je crois que c’est la contrainte temporelle qui rend l’éducation positive difficile à mettre en œuvre dans un contexte professionnel.
Mais si vous avez des pistes…
Merci, merci merci. Difficile de faire comprendre que l on éduque pas en frustrant mais bien en dialoguant.
Chercher à comprendre pourquoi l enfant est en colère, fait des bêtises ou fait enrager son monde. Un enfant frustré est un enfant difficile, ajouter une couche de frustration ne va certainement pas aider l enfant à être meilleur. Je penses aux adolescents ou l humeur change beaucoup et qui ont de la beaucoup de mal à communiquer leurs mal-être ou leurs problèmes liés à beaucoup de facteurs, l école, les copains, la croissance, les hormones… Si seulement nous pouvions avoir plus d articles allant dans ce sens qu éduquer n est pas frustré, nous aurions une génération plus saine d esprit et plus épanouie.