Apprentissage : l’empathie pour booster le bien-être et la réussite des élèves
|Dans leur dernier livre « Le beau métier de parent« , Alain Sotto et Varinia Oberto évoquent l’importance de la dynamique d’attachement pour favoriser le bien-être et faciliter l’apprentissage des enfants.
Pour la définir, ils relatent les travaux du chercheur en psychologie Noël Virat dont l’analyse est la suivante :
« Si l’enfant est en contact avec l’enseignant qui le reconnait, l’estime et l’accepte tel qu’il est, cela satisfaisant ses besoins de sécurité, un système exploratoire se met naturellement en place, c’est-à-dire pour l’enfant la liberté de découvrir et d’apprendre« .
La dimension affective est par conséquent essentielle au sein de la classe.
« Le lien émotionnel chaleureux a des effets positifs sur les élèves, sur leur mobilisation pendant les cours et sur leur engagement dans le travail. Et les effets perdurent dans les 10 ou 15 ans après. »
Ce qu’il est intéressant de noter est que cette sécurité aide les enfants à s’épanouir aussi en dehors de l’école et notamment sur le plan social (moins d’agressivité, de stress, de comportement déviants).
L’ocytocine, un marqueur de sécurité affective
Du point de vue du cerveau, les effets de rapports empathiques et bienveillants sont visibles par la sécrétion d’une hormone que l’on nomme l’ocytocine.
L’ocytocine a la capacité de réguler l’amygdale (qui joue un rôle central dans la gestion des émotions), de réduire le stress et l’anxiété. L’ocytocine procure aussi la confiance et l’empathie nécessaires au rapprochement avec les autres. Elle facilite ainsi la création et le renforcement du lien social. Ceci crée donc le cercle vertueux de l’empathie. 🙂
Quelques idées pour développer le lien d’attachement et l’empathie
- pratiquer la méditation, le yoga, les massages ou la respiration en pleine conscience
- interroger régulièrement les élèves sur les émotions qu’ils ressentent (en leur distribuant une roue des émotions par exemple)
- soutenir et encourager en remarquant les comportements et intentions positifs (voir la technique du stylo vert)
- jouer ensemble (avec des jeux collaboratifs)
- pratiquer des activités bienveillantes (comme la douche chaude)
- apprendre la communication non violente
- lire et tenir des ateliers contes !
- voir les erreurs comme des opportunités d’apprendre
Quelques méthodes à abandonner
- les comparaisons, les notes, la compétition
- les menaces
- les cris
- les punitions
- les récompenses
- les ordres
Pour s’inspirer :
A lire :
« Le beau métier de parent » d’Alain Sotto et Varinia Oberto