Comment booster le langage de bébé : les conseils de Stéphane Clerget

Stéphane Clerget, auteur du pedopsy de poche, nous explique comment faciliter l’acquisition du langage chez l’enfant. Et cela commence dès la grossesse !

Informations complémentaires et point de vue scientifique :

  • les capacités innées du langage

Des études ont démontré qu’un bébé, dès les premiers jours, est capable de reconnaitre des séquences de sons correctes ou incorrectes et la voix de sa mère. Contrairement aux croyances passées, les bébés sont donc déjà dotés des algorithmes de compréhension du langage.

Les chercheurs ont montré que des enfants de 2 ans et demi peuvent corriger des fautes de grammaire commises par des poupées. À 3 ans, la plupart semblent maîtriser un nombre consi­dérable de règles grammaticales. Leur vocabu­laire s’enrichit très vite. Et ce, grâce aux nouvelles connexions qui s’établissent entre les neurones, permettant le traitement du langage à de mul­tiples niveaux : son, signification, syntaxe.(via)

  • de l’importance de parler aux bébés…

Todd Risley et Betty Hart, pédopsychologues à l’université du Kansas à Lawrence ont enregistré des centaines d’heures d’interactions entre enfants et adultes de 42 familles issues de tous les milieux socio­économiques. Les enfants ont été suivis de leurs 9 mois à leurs 3 ans. L’étude des transcriptions a montré que, dans les familles aisées (dont les parents avaient le plus souvent suivi des études supérieures), 2 153 mots par heure en moyenne étaient adres­sés aux enfants, contre 616 mots aux enfants de familles bénéficiant d’aides sociales. Soit un défi­cit cumulé de 30 millions de mots à l’âge de 4 ans. 

Les chercheurs ont observé que la quantité de conversation entre parents et enfants avait une grande importance. Les enfants à qui l’on parlait le plus obtenaient des résultats plus élevés aux tests de QI à l’âge de 3 ans. Et ils réus­sissaient mieux à l’école vers 10 ans.

Notons que l’exposition a d’autres sources de langage comme la TV, les applications smartphone ou la radio sont inefficaces. C’est le lien émotionnel entre humains qui prime.

Les interactions sociales favorisent l’apprentissage : il y a d’étroites connexions entre le système linguistique et le système attentionnel et social.

Un bébé qui écoute sa maman met en jeu un réseau de régions qui appartiennent au systèmes attentionnel et émotionnel. Les réponses linguistiques sont donc amplifiées.

C’est une preuve que le plaisir et les émotions accroissent nos capacités d’apprentissage. (via)

  • La sieste et la consolidation de la mémoire à long terme

Une nouvelle étude a démontré l’importance de la sieste dans la consolidation de la mémoire à long terme chez les bébés de 6 à 12 mois.

L’expérience réalisée par les chercheurs du département de psychologie de l’Université de Bochum (Allemagne) a consisté à montrer à un bébé comment enlever et remettre un gant à une poupée.

Ceux qui ont fait une sieste supérieure à 30 minutes dans les 4 heures qui suivaient l’apprentissage ont été capable de reproduire le geste 24 heures après.

Ce n’est pas le cas des bébés qui n’ont pas fait de sieste.

Le sommeil est donc indispensable dans la consolidation des souvenirs dans la première année de vie. (via)

 

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