10 règles d’or pour jouer à la bagarre avec ses enfants

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qui veut jouer avec moiLes jeux de bagarre parents/enfants sont d’excellents moyens de développer la confiance en soi des enfants, de leur permettre de se défouler, d’évacuer les émotions excessives et l’agressivité. Nous les pratiquons souvent ici. Il est évident que pour profiter de ces bienfaits, des règles sont à respecter. La règle préalable étant d’inviter l’enfant à ce jeu : « on joue à la bagarre ? » afin de ne rien lui imposer.

Lawrence Cohen expose donc 10 règles dans son livre « qui veut jouer avec moi ? ». Les voici :

 

  1. Veiller à la sécurité de tout le monde : cette sécurité passe par l’interdiction de mordre, de taper, d’étrangler, de donner des coups de pied,…On a simplement le droit de pousser ou de tirer. Parmi les précautions, Lawrence Cohen évoque aussi la sécurité émotionnelle : pas d’humiliation.
    Convenez d’un signal pour arrêter le jeu comme « stop ». Le cadre physique du jeu est aussi à vérifier pour éviter les accidents (coins de meuble, objets dangereux, etc.).
    Imprimez et affichez les « règles » et rappelez-les régulièrement.
  2. Saisir la moindre occasion de connexion : au cours du jeu, faites des pauses « câlin »/bisous afin de vous connecter au maximum. Parmi les autres connexions, vous pouvez aussi établir des dialogues comme au théâtre ou comme des acteurs de cinema. C’est une façon de faciliter la dissociation et la verbalisation émotionnelle.
  3. Chercher la moindre occasion d’accroitre confiance et sensation de pouvoir chez votre jeune adversaire : Résistez autant que nécessaire tout en encourageant votre enfant à se dépasser et tester sa force. Evoquez cependant un code de chevalerie/d’honneur (avec la loyauté et le respect).
  4. Ne laisser passer aucune occasion de revenir par le biais du jeu sur des blessures anciennes : un jeu de bagarre est l’occasion pour l’enfant de rejouer une scène pendant laquelle il a été tenu en échec ou pendant laquelle il a ressenti des émotions désagréables. Vous incarnez alors cette difficulté à surmonter. Dans ce cas, favorisez l’expression de la frustration et redonnez confiance en lui indiquant qu’il est au commande et que vous le soutenez.
  5. Résister à l’enfant autant qu’il en a besoin, ni plus, ni moins : l’idée est de résister pour que l’enfant prenne conscience de sa volonté et de sa force face à l’obstacle que vous lui opposez. Vous pouvez aussi surjouer votre défaite et votre douleur imaginaire pour déclencher des rires.
  6. Rester très attentif : Lawrence Cohen distingue trois cas relatifs à des besoins qui peuvent être satisfaits par les jeux de bagarre : besoin de contact (attachement), besoin de présence (estime de soi) ou besoin de confiance (pouvoir). La bagarre se mènera différemment selon ces besoins que votre enfant exprimera de manière non-verbale (comme une réticence au contact). Pour savoir si le choix est le bon, il y a deux indices : les éclats de rire et la transpiration/efforts et tension. 🙂
  7. Laisser l’enfant l’emporter (la plupart du temps) : l’idée est que votre enfant n’ait pas de frustration supplémentaire et que les émotions agréables prédominent au final (surtout après une décharge émotionnelle libératrice pendant le jeu). Il est donc important de résister assez longtemps et de « laisser la victoire » à l’enfant tout en le remerciant pour cette lutte acharnée. En revanche, il n’est pas interdit d’alterner des manches gagnantes/perdantes pour pimenter le défi.
  8. Arrêter dès que quelqu’un se fait mal : dès que quelqu’un se fait mal, arrêtez même si l’enfant souhaite poursuivre. L’idée n’est pas d' »endurcir » et d’ignorer les souffrances que nous envoie le corps (son corps notamment mais le vôtre aussi). Au contraire. De plus, cette acceptation de nos émotions et sensations développe la compréhension d’autrui (compétences sociales).
  9. Pas de chatouilles : Interdiction absolue de chatouiller un enfant contre son gré ! Lorsqu’un enfant les « subit », il perd de sa puissance personnelle/estime de soi. Donc, elles sont à exclure des jeux de bagarre.
  10. Ne pas laisser nos propres émotions s’interposer : en tant qu’adultes, nous avons pu vivre des situations frustrantes et être tentés de les reproduire inconsciemment (pour en changer l’issue) lors de ces jeux de bagarre. Il est important d’en prendre conscience et de les désactiver. Les jeux de bagarre dont il est question ici sont là pour donner de l’assurance à l’enfant. Vivez-les en pleine conscience et en totale bienveillance.

Veiller à la sécurité de tout le monde

« Qui veut jouer avec moi » de Lawrence Cohen est disponible sur :

Prix : 7,50€

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