Parents : 10 étapes pour arrêter de crier (et ne plus céder à la colère)
|Dr Laura Markham, auteure du livre « Peaceful Parent, Happy Kids« , propose sur son blog « Aha Parenting » 10 étapes pour arrêter de crier. Comme toute nouvelle habitude, il sera nécessaire de s’exercer. Donc, gardez le cap et félicitez-vous de chaque progrès réalisé. Et n’oubliez pas que nos enfants nous regardent, nous imitent et apprennent. L’apprentissage est donc double ! 🙂
- Votre travail numéro 1 est d’apprendre à gérer vos propres émotions : donc, faites preuve de bienveillance envers vous-même, reconnaissez et exprimez avec des mots et un volume de voix normal ce que vous ressentez et surtout, régulez votre stress grâce à votre respiration.
- Engagez-vous auprès de votre famille à  ne plus crier : les objectifs que l’on partage publiquement sont plus souvent atteints (déterminisme et motivation renforcés). De plus, ce changement de stratégie implique que vous travaillez sur vous pour corriger vos erreurs et apprendre. Joli exemple pour tous.
- Souvenez-vous que les enfants agiront comme des enfants : le cerveau des enfants est immature. Ils sont donc incapables de gérer leurs propres émotions seuls. En faisant preuve d’empathie et d’écoute, ils apprendront à leur tour et développeront progressivement leur cortex préfrontal (qui régule le cerveau émotionnel).
- Ne cumulez pas de frustration : au lieu d’accumuler le ressentiment qui menace d’exploser en colère, prenez quelques instants pour retrouver vos esprits en vous recentrant, exprimer vos émotions et satisfaire vos besoins (un besoin insatisfait = une émotion désagréable). Faites-le au fil de la journée ; « maintenant, je me sens… ».
Utilisez aussi la phrase suivante (CNV) : « quand je vois (décrire la situation sans juger), je sens (citer l’émotion) car j’ai besoin de (nommer le besoin) alors je demande (quelle action satisfera votre besoin) » - Offrez votre écoute empathique et facilitez la verbalisation des émotions de vos enfants : « je vois que tu es triste ». Cette simple phrase va permettre à votre enfant de comprendre qu’il a votre attention, que vous souhaitez l’aider et qu’il peut utiliser ce vocabulaire des émotions pour se libérer. En effet, une émotion exprimée perd de son intensité.
- Connectez-vous : l’affection et la proximité bienveillante facilitent la coopération et la modification des comportements.
- STOP, pour faire taire la colère : quand nous sommes en colère, il est impossible de prendre des décisions. Notre cerveau rationnel est bloqué. Laura Markham conseille de se retourner, de secouer les mains ou encore de prendre une longue inspiration. C’est cette pause qui évitera que la colère ne se déclenche.
- Isolez-vous : si vous sentez que la colère monte avec trop de violence, isolez-vous physiquement de votre enfant. Respirez profondément ou mouillez-vous le visage avec de l’eau, hydratez-vous ou encore pleurez pour décharger l’émotion et faire baisser la tension (le cortisol du stress s’évacue par les larmes).
- Trouvez votre propre sagesse : lorsque vous êtes à l’écart, songez à un endroit ou une personne avec laquelle vous vous sentez en sécurité. Vous pouvez même imaginer un allié bienveillant (et pourquoi pas un ange à vos côté). Utilisez aussi des mantras ou des citations. « Je choisis l’amour » « Je préfère être heureux qu’avoir raison » « je suis calme » »j’accepte mes émotions pour les libérer ».
- Oubliez l’idée de donner une leçon au moment de la crise : pour apprendre, il est nécessaire de laisser retomber le stress. Pour pacifier l’ambiance, optez pour l’humour, un câlin, une activité commune (comme la lecture), des excuses, etc. Une fois que le calme est totalement revenu pour tous, vous pourrez revenir sur les évènement et trouver des solutions.
3 Commentaires
Bonjour Jeff
Je te remercie pour cet article, que je découvre aujourd’hui (mieux vaut tard que jamais :p)
Je souhaite partager une expérience sur la volonté de s’isoler quand la colère monte.
Le faire est souvent vécu par l’enfant comme une violence aussi : une sorte d’abandon fort et rapide.
Surtout qu’étant en colère, on dit à l’enfant qu’on part s’isoler, avec une voix qui exprime la colère qu’on ressent.
Je propose d’en parler avant à l’enfant, et après bien sûr.
Qu’il comprenne que ce n’est pas contre lui, mais pour le protéger de notre colère.
Au plaisir
Evan
Merci à vous, je vous lis depuis plusieurs mois maintenant, je trouve que vos conseils sont géniaux, ils sont proches de mes valeurs. J’ai tendance à culpabiliser et à m’en vouloir lorsque je ne gère pas ma colère, cela me fait du bien de vous lire et me permet de me recentrer sur ce qui compte. Je voulais savoir si vous avez d’autres conseils concernant les couchers, mon fils n’arrive plus à s’endormir seule, je reste dans sa chambre jusqu’à ce qu’il dorme, il a 3ans et je ne voudrait pas induire de mauvaises habitudes, metci pour vos important conseils. cordialement
Pour les idées 7 et 8 : ce n’est pas toujours possible. Si votre enfant s’accroche à vos jambes en faisant le bébé et vous empêche de vous mouvoir, vous ne pouvez ni vous retourner ni vous isoler !