L’efficacité de l’éducation bienveillante scientifiquement prouvée
|On sait maintenant, grâce aux neurosciences, quels sont les impacts d’une éducation violente (physique et orale) ainsi que les conséquences négatives d’une éducation laxiste.
Les chercheurs ont analysé le cerveau des enfants, des adolescents et des adultes pour vérifier et revérifier ce qui se produisait au niveau neuronal en cas d’exposition plus ou moins prolongée à la violence ou au laxisme.
Ils ont procédé de façon aussi rigoureuse pour observer les effets de la bienveillance et de l’empathie.
Ils ont été rejoints par de nombreux psychologues dans ce constat.
Une conclusion qui est par conséquent aussi évidente que de dire que la pluie mouille ou que le feu brûle.
La bienveillance éducative accélère le développement du cerveau des enfants et favorise leur épanouissement.
La violence et le laxisme endommagent le cerveau des enfants et dégradent leur capacité à accéder au bonheur.
Cette illustration du magazine Sciences et Avenir de mars 2017 reflète ceci :
Ainsi, dire « j’ai subi des fessées et je n’en suis pas mort » est certes une affirmation vraie puisque la personne est encore là pour s’exprimer ainsi mais…ne pas être mort ne signifie pas forcément aller bien.
Lorsqu’on a été frappé ou quand on a manqué d’attention, il reste toujours des traces plus ou moins douloureuses et vives.
Qu’on ait décidé de le nier pour valider la croyance que tout va bien est une opinion personnelle et peut-être une stratégie de survie. Après tout, nous pouvons nous répéter et croire que l’eau ne mouille pas, que le feu ne brûle pas et que nous sommes capables d’attirer 100 000 € dès demain si nous nous concentrons suffisamment. Nous avons le pouvoir de nous raconter des histoires et même d’emprunter les histoires de nos parents (« c’est pour ton bien si je te punis » « Tu aurais mal tourné si on ne t’avait pas frappé ») . Mais si les histoires construites par notre imagination sont très décalées des messages que nous envoie notre corps (via les émotions notamment), il est bon de prendre une nouvelle feuille et d’écrire des hypothèses plus réalistes pour développer notre récit de vie. Ainsi, nous nous sentirons vraiment mieux. Reconnectés à ce qui a de plus profond en nous. Prêts à agir et à guérir.
C’est pour cela que la science est interessante. Elle représente une excellente occasion de remettre en cause des croyances erronées et de changer de comportement, voire même d’accepter que nous avons souffert dans notre enfance et qu’il est temps de libérer ces émotions toxiques.
Car cela aussi, la science l’a démontré : les émotions désagréables et le stress causent des dégâts jusqu’a notre ADN. Ce même ADN que nous transmettons à nos enfants.
Donc, je pense qu’il est important d’éviter de tout mélanger et de confondre volontairement et publiquement l’éducation bienveillante avec du laxisme. C’est un argument de mauvaise foi qui évite d’accepter que la violence est une mauvaise méthode éducative et ceci nous empêche de nous remettre en question.
L’éducation bienveillante est la norme et je remercie tous les acteurs qui en fournissent les éclairages et les témoignages. Car cela aussi, c’est une véritable démarche scientifique : une reproductibilité de l’expérience.
La reproductibilité d’une expérience scientifique est une des conditions qui permettent d’inclure les observations réalisées durant cette expérience dans le processus d’amélioration perpétuelle des connaissances scientifiques. Cette condition part du principe qu’on ne peut tirer de conclusions que d’un événement bien décrit, qui est apparu plusieurs fois, provoqué par des personnes différentes. Cette condition permet de s’affranchir d’effets aléatoires venant fausser les résultats ainsi que des erreurs de jugement ou des manipulations de la part des scientifiques. cf wikipedia
Quelques articles sur le sujet :
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Eduquer avec fermeté et bienveillance : check-list du parent
Article très intéressant sur l empathie et la bienveillance éducatives que nous développons en crèche au quotidien