« Une bonne fessée n’a jamais fait de mal à personne »

« Une bonne fessée n’a jamais fait de mal à personne »

Avez-vous déjà entendu cette phrase qui justifie malheureusement l’utilisation de cette violence éducative ? Dans les fait, cette affirmation est fausse. La fessée, comme toute violence, a des répercussions psychologiques et biologiques, sur le court et le long terme.

« Une fessée est un geste humiliant, néfaste et inutile » nous explique Estelle Piffre dans son livre « Regarder l’enfant comme un Être en devenir« .

Humiliante : l’estime de soi de l’enfant qui reçoit une fessée diminue fortement.

Néfaste : elle déclenche une attitude de soumission ou de transgression et de mensonges.

Inutile : elle ne permet pas à l’enfant d’intégrer des interdits mais d’avoir un sentiment d’incompréhension. Il pensera que lorsque nous sommes énervés, nous avons le droit de taper.

 

Si ces descriptions font naître en vous de la culpabilité, il est judicieux d’interpréter cette émotion comme un message d’alerte et une invitation à changer et se remettre en question.

La croyance selon laquelle la fessée fait du bien et éduque l’enfant est fausse. Ceux qui disent le contraire justifient leurs actes violents. Mais cela ne signifie pas pour autant qu’ils sont d’accord avec ces actes. Il peut s’agir d’un automatisme éducatif lié à ce qu’ils ont eux-mêmes subi. Ils ont d’ailleurs peut-être entendu lorsqu’on les « corrigeait » : « C’est pour ton bien. Si je ne t’aimais pas, je ne t’éduquerais pas comme ça… » Mimétisme et « fausse » preuve d’attachement ont programmé leur cerveau comme un bourreau manipule une victime dans le triangle de Karpman.

Heureusement, il est possible de déprogrammer cette violence automatique et de créer un nouveau réseau neuronal qui sera à l’origine d’un nouveau comportement.

Pour cela, il faut :

  1. Prendre conscience de la souffrance engendrée par la violence infligée à autrui (empathie).
  2. Identifier les automatismes et les croyances ainsi que leur origine (explorer le passé).
  3. Supprimer ces automatismes et croyances et les remplacer (effort conscient qui peut nécessite d’être aidé).
  4. S’entrainer à pratiquer sans violence.
  5. Faire confiance à la plasticité cérébrale pour inscrire ces nouveaux comportements dans la durée.

Avec le temps, la fessée et autres violences disparaissent pour laisser place à des attitudes collaboratives qui contribuent au développement sain des enfants et à la sérénité des parents.

Ressources

Besoin d’idée et d’alternatives à la fessée, téléchargez le document gratuit ci-dessous créé par Catherine Dumonteil-Kremer :

 

 

Voici également une intervention d’Isabelle Filliozat : « Comment éduquer sans fessée ? »

 

 

Un commentaire

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