Les histoires facilitent l’apprentissage des enfants

Le cerveau communique en interne avec des images et des films. Ainsi, la mémorisation et la compréhension de quelconque information est beaucoup plus facile si on s’appuie sur l’imagination de l’enfant (et de l’adulte).

Afin d’y parvenir, il existe un formidable support : les histoires.

Quoi que vous vouliez enseigner, y compris des mathématiques, intégrez les éléments à assimiler dans une histoire. Inventez un scénario ou bien racontez la réalité. Mettez-y les formes, détaillez, soyez captivant !

 

Pour abonder dans ce sens, regardez cette technique pour apprendre les tables de multiplication :

 

« L’histoire est la clé »

Je vais citer Jérôme Bruner, psychologue à la New York University :

via « Le point de bascule » de Malcolm Gladwell

« Le récit est le seul moyen dont le jeune enfant dispose pour organiser le monde et son expérience. Comme il n’est pas en mesure de recourir aux concepts de cause, d’effet et de relation, il fabrique des histoires. Il comprend sa propre vie en se la racontant et poursuit sa réflexion sur cette base. Si un aspect de son expérience n’entre pas dans une structure narrative, il l’oublie facilement et ne s’en sert pas pour cogiter. »

Raconter une histoire est une technique tellement efficace pour créer de l’adhérence que le marketing l’utilise depuis très longtemps. Une publicité qui présente simplement un produit est vite oubliée. Une bonne publicité est une publicité qui joue avec l’imaginaire des futurs clients.

On appelle cela du story-telling. Une histoire provoque des images et des films mentaux qui font ressentir des émotions et favorisent les associations. Les émotions « collent » l’information dans la mémoire.

 Soyez captivant !

Si vous voulez qu’on se souvienne de vous, racontez une histoire que chacun peut aisément s’imaginer et raconter à son tour.

 

« Mais je ne sais pas raconter des histoires, moi… »

Hum, vous vous sous-estimez. Nous sommes tous des conteurs plus ou moins doués. Nous sommes et avons été exposés à des histoires pendant la majeure partie de notre vie à travers des films, des contes, des légendes,… Il vous suffit donc de vous glisser (mentalement) dans la peau d’un réalisateur de film ou d’un conteur au coin d’un feu sous un ciel étoilé. Prenons conscience que notre imagination est sans limite et que notre cerveau ne fait aucune différence entre la réalité et ce qui est imaginé.

 

Comment procéder concrètement :

1) Attirez l’attention de l’enfant avec une devinette qui s’intégrera à l’histoire.

2) Racontez une histoire que vous aurez préparée un minimum (avec de la pratique, vous improviserez). Echangez en cours de récit sans perdre le fil. C’est interactif !

3) Intégrez des références à des expériences de votre enfant afin de favoriser l’imagination et l’association des idées et souvenirs.

4) Communiquez vos émotions en les exprimant dans votre voix, votre attitude, votre gestuelle et vos mimiques.

5) Vérifiez si votre enfant est capable de reproduire l’histoire et les informations qui s’y trouvent.

6) Le soir avant de se coucher est un moment idéal pour ce type d’histoire. De plus, c’est un véritable instant de complicité enfant(s)/parents. Une parenthèse enchantée !

 

Pour vous inspirer, écoutez Dany :

« Allez raconte » est disponible sur amazon.fr :

 

Les autres bénéfices de cette approche narrative

A force d’entendre des histoires, l’enfant apprendra à structurer ses propres récits, acquerra du vocabulaire, sera plus empathique et gérera de mieux en mieux ses émotions.

A ce sujet, Daniel Siegel conseille de favoriser cette narration au quotidien : « Entrainez votre enfant à raconter les expériences qui l’ont bouleversé émotionnellement. S’il rencontre des difficultés à parler, commencez le récit en décrivant ce que vous avez vu : « Je t’ai vu courir puis glisser sur ce carrelage. C’est ça ? » S’il ne prend toujours pas la parole, continuez : « Et puis tu as pleuré. Alors je me suis précipité vers toi… ». Vous pouvez aussi utiliser les dessins pour la narration. Ce qu’il est important de comprendre est que  la narration régule le trop plein d’émotion en donnant du sens. »

Source :  « le cerveau de votre enfant »

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