Programme : en finir avec les cris (éducation zen)
|Crier sur quelqu’un est une forme d’agression qui n’est pas sans conséquence.
Des chercheurs de l’Université de Pittsburgh et l’Université du Michigan aux États-Unis ont mené une étude de deux ans et a constaté que la «discipline verbale sévère» peut avoir un impact profondément négatif sur le bien-être des enfants : baisse de l’estime de soi, agressivité, dépression, etc.(via)
Sans compter que crier sur quelqu’un entraine du mimétisme et inculque une forme de communication basée sur la soumission et l’opposition.
Plus factuellement, les cris ne sont pas efficaces pour changer le comportement de quelqu’un. Normal, ils bloquent les capacités d’apprentissage en augmentant la peur et le stress chez la personne qui les reçoit.
Méthode (d’urgence) : la temporisation + transformation du cri en demande
La première étape pour éviter de crier est de temporiser. En effet, le cri est souvent un réflexe inconscient d’attaque/défense face à un danger. C’est le cerveau émotionnel et l’amygdale qui mènent la danse.
Afin de garder le contrôle, il suffit souvent de faire une pause de 5 secondes, de respirer profondément en fermant les yeux et d’articuler un mot clé dans sa tête (SÉRENITÉ est un mot qui fonctionne bien car assez long). Une fois le calme retrouvé, vous pourrez vous exprimer rationnellement grâce à votre cortex préfrontal.
Pour amplifier l’apaisement, déportez votre attention sur votre coeur (amour) pour vous exprimer.
L’expression en elle-même va concerner un fait que vous allez décrire, vos émotions, vos besoins ainsi qu’une demande claire (formulation positive).
Cette phase est essentielle car elle contient la solution de la situation à problème.
Exemple : « Je vois le linge au sol. Je suis énervé. J’ai besoin de voir la maison rangée. Je te demande de ramasser tes affaires. »
Cela pourra vous paraitre peu naturel au début mais avec de l’entrainement, vous constaterez les effets positifs de ce mode de communication extrait de la communication non violente. L’atout principal est qu’ainsi vous verbalisez vos émotions (cela en diminue l’intensité) et vos besoins et envoyez un message clair à vos interlocuteurs qui savent ainsi comment satisfaire vos attentes.
Au lieu de la demande, il est envisageable de proposer des choix afin que l’enfant soit encore plus engagé dans l’application (et les choix développent l’autonomie des enfants).
L’habitude de ne pas crier
Crier est une habitude et comme toute habitude, on peut s’en débarrasser. Cela commence par le fait de ne pas élever la voix dans les échanges quotidiens, quels qu’ils soient.
Ainsi, lorsque vous devez parler à quelqu’un, rapprochez-vous. Ne criez pas d’un bout à l’autre de la maison ou à travers une porte.
Le fait d’être à proximité a un autre avantage : vous aurez les informations nécessaires sur l’état émotionnel de la personne en face. Nous sommes équipés de neurones miroirs qui sont de puissants outils pour pratiquer l’empathie et ,oui connecter à l’autre. Profitons-en. D’autant que pour être écouté, mieux vaut d’abord écouter soi-même. 🙂
Le tableau des cris
Crier est assez éprouvant pour nous inciter à tenir un tableau de suivi qui permettra de suivre les efforts de chacun et de mesurer la progression. C’est encourageant et cela alimente une saine émulation/collaboration (l’esprit d’équipe).
Voici le type de tableau sur lequel vous pouvez vous appuyer :
La gestion de la colère et des émotions en général
Les cris sont souvent la voix de la colère. Je vous invite donc à acquérir des techniques anti-colère, anti-stress et de gestion émotionnelle en lisant les articles ci-dessous :
La respiration qui déstresse les parents et les enfants
L’EFT : une méthode pour aider les enfants à se libérer de leurs émotions et déstresser
Parent Zen : comprendre le stress pour rétablir l’harmonie en famille
Outil : une balle en mousse qui absorbe la colère et le stress !
25 outils et méthodes pour la gestion des émotions des enfants
Testez la cohérence cardiaque : une méthode simple et nature pour se recentrer
Inspirez et expirez au rythme de la boule dans la vidéo ci-dessous.
Faites cet exercice 3 fois par jour pour vous sentir mieux et baisser votre stress :
Je suis maman de 2 enfants de bientôt 10 et 7 ans.
Un garçon et une fille que j’ai éduqués seule car divorcée lorsqu’ils avaient 1 an et demi et 4 ans et demi. Je suis enseignante également, en classe de grande section.
Je suis quelqu’un de très empathique, j’aime mes enfants plus que tout et mes élèves aussi.
Je m’intéresse de plus en plus à l’éducation bienveillante et lis de plus en plus d’articles et de livres à ce sujet. Cela dit, malgré toute la bonne volonté du monde, je trouve cela terriblement difficile à mettre en place, surtout lorsqu’on est maman solo et occupée à gérer le quotidien, lorsqu’on est livrée à soi-même pour s’occuper de 2 petits êtres qui dépendent complètement de vous et que le papa délaisse complètement…. Du coup la lecture de ces articles me culpabilisent énormément car je fais partie de ces parents qui ont crié lorsque je n’avais plus aucune ressource. Je trouve que ça n’est pas si simple. Même si on est plein de bienveillance et d’amour, le stress du quotidien, auquel nous sommes soumis et auquel on les soumet, leur caractère, la rivalité et les disputes incessantes frère-soeur, la fatigue, les humeurs de chacun mettent notre patience à rude épreuve.
Après, je trouve que le tableau de suivi des cris est une idée très intéressante.
Je pense que c’est comme tout, il faut déjà essayer et se donner les moyens de réussir, changer ses habitudes…
Désolée pour ce poste à rallonge, et merci pour toutes ces belles idées encourageantes.
Bonjour Jess merci encore pour ses belles lectures je dirais pareil que ramelli car pareil avt d’être séparée et j’espère bientôt divorcée c’était pareil pour moi et le papa ne s’occupait de rien me laisser tout gérer aujourd’hui separes il continue de me maltraiter à travers les enfants et je vous avoue que c’est très très dur il se sert de mon ado de 14ans pour m’atteindre. Il va être suivi par le CMP pr ados jspr qu’on va pouvoir l aider à se sortir de ce conflit de loyauté dans lequel il est bloqué. Son père a décidé de plus le prendre tt les weekends et mercredis que je lui accordais avant quand la mesure éducative était en cours la il a pas voulut renouveler la mesure éducative il en voit pas l’intérêt ainsi que le CMP. Merci pr tous vos bons conseils avc de la persévérance je sais que j’arriverai à ne plus crier je crois bcp moi dps mon suivi psy et surtt je redeviens empathique.
bonjour,
moi, je suis maman de deux filles, 18 mois et presque 5ans ,je cri aussi beaucoup quand je suis fatigué, que je suis stressé, c’est ma grande fille qui prend. comme vous je culpabilise a chaque fois que je fais ça, je n’aime pas crier, me mettre en colere contre mes enfants. c’est vrai que la violence engendre la violence,,,parce que ma fille de 5 ans crie sur sa soeur…elle reproduit le schemas ..