Prendre soin du cerveau émotionnel des enfants
|Dans un très interessant article du magazine Sens & Santé n°10 (hiver 2019), Dr Catherine Gueguen nous invite à prendre soin du cerveau émotionnel de nos enfants.
Comment ? En faisant preuve d’empathie et en évitant l’adultomorphisme (prêter des intentions d’adultes à des enfants).
« Un enfant de 18 mois ou 2 ans qui se met en colère, qui tape, mord ou griffe un autre petit à la crèche ne fait pas un caprice, il ne « cherche » pas sa mère. Il est tout simplement traversé par une tempête émotionnelle et n’est pas capable de la contrôler. »
Il est essentiel de savoir que la maturation du cerveau se termine…à 25 ans. C’est cette maturation, notamment du cortex préfrontal/orbito-frontal, qui permet de réguler une émotion.
Pendant les premières années d’existence, le cerveau est malléable et fragile. Si le cortex orbitofrontal est atteint par une exposition répétée au stress et à la violence, notre vie est chaotique, dépourvue de sens éthique ou moral.
Parmi les maltraitances émotionnelles, nous citerons entre autre les punitions et humiliations verbales. Elles ont pour effet de réduire le volume de ce cortex orbito-frontal.
Catherine Guegen conseille donc d’opter pour des alternatives bienveillantes pour protéger le cerveau des enfants :
- identifier l’émotion et le besoin qui s’y cache
- aider l’enfant à verbaliser cette émotion (25 outils ici)
- indiquer à l’enfant ce qu’il peut faire (au lieu de ce qui est interdit) (voir formulation positive)
- stopper fermement un geste mais sans crier (voir cette technique)
- le prendre dans nos bras pour l’apaiser et laisser ainsi s’activer son cortex préfrontal qui parviendra peu à peu à réguler ses émotions (le pouvoir des câlins)
- lui montrer comment nous, parents, apprivoisons nos émotions (en les citant, les accueillant et en optant pour des méthodes de retour au calme sans agresser autrui)
L’empathie, bien que naturelle, est parfois « éteinte » chez nous car on nous a habitué à ne pas être écoutés ou nous avons perçu que nos émotions étaient malvenues.
Il est alors indispensable de demander de l’aide, de s’autoriser à éprouver et exprimer des émotions et à prendre en compte nos besoins. L’empathie est toujours susceptible de se raviver.
La pratique de la Communication NonViolente est d’ailleurs une précieuse ressource pour cela.
Source : Sens & Santé N°10 (hiver 2019).
Bonjour, vos articles sont toujours super intéressants, nous nous en inspirons. Mais quand la moindre chose devient source de tempête émotionnelle, c’est épuisant et on se demande si on ne se fait pas « bananer » par chérubin. Sortir faire les courses, changer le lange, aller dans la grande chaise pour prendre le repas, tout est bon pour dire non, non, non et ensuite hurler parce qu’on a essayé des compromis et que rien n’est bon. Les journées à la maison deviennent parfois un enfer. Les moments où elle est chouette c’est quand elle fait tout ce qu’elle veut, deplace des trucs, dérange la maison, visite toutes les pieces de la maison. Elle a 2 ans.
C’est vrai que c’est parfois épuisant… Je crois que l’idée n’est pas d’écouter l’émotion ET d’essayer de résoudre les choses, mais bien d’écouter l’émotion. De reconnaitre que ce n’est pas forcement facile pour l’enfant. Ce qui ne signifie pas qu’on va renoncer forcement à ce qu’il n’a pas envie de faire.
Bonjour,ça fait du bien de lire ce genre d’article et me conforte dans mon idée où malheureusement je me sens des fois seule avec toute sorte de remarque du genre là tu voit pas qu’elle fait un caprice,et ça a déjà 2 mois on me disait cela. c’est abérrant comment un enfant de 2 mois pourrait il faire un caprice ,elle pleurait simplement parce qu’elle voulait que je l’a prenne ds mes bras et les gens font sans cesse des réflexions,si j’en ai un 2e je ne me laisserai pas faire cette fois et enverrai balader ce genre de personnes qui ce permettent de juger la façon de faire des mamans.
L’approche d’Aletha Solter (qui a inspiré des articles de ce site), celle de Patty Wipfler et aussi de Catherine Dumonteil Kremer et Lawrence Cohen qui soulignent tous l’importance du jeu devraient vous être utiles pour sécuriser (et donc apaiser) votre enfant. Ca peut être avec un passage obligé par des décharges mais si elles sont bien accompagnées le bénéfice est visible. Et le rire est une excellente décharge. Voir leurs livres, vidéos, sites (des articles aussi en français pour les deux 1ères citées.
J’ai une petite fille de 6ans ,cet enfant n’est pas capable de dormir dans sa chambre ,faut toujours qu’Elle soit près de sa mère ,quand sa mère n’est pas là elle s’ennuie ,Elle la demande mais quand Elle est à l’ecole ,aucun problème ,j’attend votre réponse merci ,
6 ans c’est tout petit encore.
Elle a bien le temps d’apprendre à se « séparer » de sa mère.
Si déjà à l’école ça se passe bien, c’est l’essentiel.
Pour quelle raison ça semble vous ennuyer qu’elle ne veuille pas se séparer de sa mère ?
Bonjour
Je garde un petite fille de 22 mois. Elle est submergée par les émotions dès qu’on l’empêche de faire quelque chose, ou juste par l’entente du simple mot ‘non’.
Comment lui faire accepter les limites sans qu’elle ne se retrouve dans et état?
« cet enfant n’est pas capable de dormir sans sa mère , …quand sa mère n’est pas là »,
vous semblez mettre une distance entre vous et votre fille dans la façon dont vous employait les termes: » sa mère », et « elle « en parlant de votre fille. En essayant de créer une distance entre vous et votre fille vous créer un manque chez votre enfant, rassurez là , dites lui que vous n’êtes pas loin , qu’elle est grande , qu’elle est tout a fait capable de dormir seule et croyez le aussi au fond de vous.
Bonjour j’ai une fille de 19 mois lorsque l’on rentre de la crèche et qu’on arrive à l’appartement elle pleure ou (chouine) pas vraiment de gros pleurs, ni de grosses crises, car dans l’ensemble c’est une enfant facile,le truc c’est que je ne comprends pas et après la journée de taf ou je suis exténuée j’ai du mal et cela me stresse je redoute maintenant le retour à l’appartement, je n’arrive pas à cibler son émotion elle ne parle pas… Je sais lorsqu’elle est frustré voir en colère mais là cela me semble différent, comment faire pour qu’elle soit contente de rentrer, car cela me mets en colère car je suis pressée de la retrouver et en rentrant c’est le drame, avez vous des astuces? Que se passe t’il dans sa petite tête ?
Bonjour,
Mon fils tape bcp et pourtant ne semble pas en colère. Incapable de jouer avec un autre enfant il tape et griffe immediatement. Je ne sais plus quoi faire…. je n’ose plus sortir de peur quil fasse mal aux autres. Jai tout essayé je crois… rien ny fait.
Merci
Pourrait on un peu parler de la petite victime de la tempête émotionnelle…
On lui nomme quoi sa douleur de l empreinte des dents dans son bras….