Pourquoi sommes-nous obligés de nous répéter 100 fois pour que les enfants nous écoutent ?

Dans le nouveau numéro du magazine « Psychologie positive », Isabelle Filliozat répond à la question suivante : pourquoi suis-je toujours obligé de répéter 100 fois les mêmes choses pour que les enfants écoutent…

En fait, la réponse est déjà dans la question. Si nous répétons sans cesse la même chose, c’est que c’est la façon de le dire qui ne favorise pas la compréhension.
Donc, le problème n’est pas de la responsabilité de l’enfant mais bien de l’adulte…
L’enfant ne fait pas exprès ou ne provoque pas volontairement ses parents car au fond, lui, aspire principalement à leur faire plaisir puisque que ce sont ses figures d’attachement. Il a besoin de leur amour pour s’estimer et être équilibré.
La première étape pour mieux communiquer est donc de nourrir une « saine » intention en n’attribuant pas à l’enfant des velléités d’opposition ou de contradiction (interprétation erronée). Le principe est d’ailleurs de ne pas considérer l’enfant comme un rival que l’on cherche à dominer afin qu’il « obéisse ». Si nous ne voulons pas de jeu de pouvoir, ne le construisons pas en l’imaginant…
Mais est-ce uniquement une question de volonté ? En un claquement de doigt, est-il possible de pacifier nos rapports avec nos enfants (et avec d’autres adultes). Non !
Des relations harmonieuses s’érigent en s’entraînant à contrer le biais négatif de notre cerveau. C’est ce biais qui nous pousse à nous attacher aux sources d’énervement plutôt que de remarquer tout ce que nos enfants font bien. En gros, notre cerveau nous montre prioritairement du doigt ce qui ne va pas. Pourquoi ? Parce ce que ce qui ne va pas est potentiellement une source de danger et il faut donc se défendre pour survivre ! Ce fonctionnement est un héritage de notre évolution. En l’écrivant ainsi, nous cernons l’exagération dont nous sommes capables dans notre quotidien et , ce, inconsciemment.
L’excellente nouvelle est qu’en nous exerçant à porter notre regard sur le positif, nous l’encourageons et le rendons plus grand jour après jour. Les comportements acceptables se multiplient réellement.
Ainsi, lorsqu’un enfant range son ballon alors que nous déplorons d’habitude qu’il ne range RIEN (amplification du négatif), remarquons-le à haute voix. Nous accorderons ainsi de la consistance à son acte et le valoriserons.  » Merci pour avoir rangé ton ballon. Nous pouvons marcher sans risque de trébucher grâce à toi ».
Il persévère sur un devoir ? Disons-lui « Je vois que tu fais preuve d’une grande volonté pour résoudre ce problème. »
Il aide sa sœur à se relever alors qu’elle vient de tomber ? Remerciez-le pour son geste altruiste. « Ta sœur a beaucoup apprécié ton aide rapide quand elle est tombée. »

Ce biais négatif cité plus haut apparait aussi dans des formulations de ce type « Ne fais pas ci ! Ne fais pas ça !  » . Au lieu de cela, exprimons-nous sur ce que nous attendons. Il y aura moins de confusion dans la tête de nos enfants. De plus, le cerveau a du mal à inhiber mentalement un geste. Alors simplifions et parlons positivement (voir ce tableau). « Marche au même niveau que moi » est préférable à « Ne cours pas ! ». Mieux : transformons les « interdits » par des « règles« . Malin et efficace !

Lorsque nous nous habituons à porter notre regard sur les forces et qualités de nos enfants (et sur les nôtres), nous améliorons notre optimisme, nous nous apaisons et nous favorisons le développement et l’épanouissement de nos bambins. 🙂

 

Pour compléter cet article, voici une affiche avec des astuces qui facilitent la collaboration :

 

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