L’intérêt d’aider les enfants à verbaliser leurs émotions (selon les neurosciences)

« Que ressens-tu ? »

Cette simple question et la réponse qui suit a des effets bénéfiques sur la régulation des émotions comme les neurosciences le démontrent.

La verbalisation émotionnelle est le processus de nommer et d’exprimer verbalement les émotions que nous ressentons. Des études ont montré que la verbalisation émotionnelle peut avoir un effet positif sur le cerveau et aider à réguler les émotions.

Plusieurs régions du cerveau sont impliquées dans le traitement des émotions, notamment l’amygdale, le cortex préfrontal et le cortex cingulaire antérieur. Lorsque nous ressentons une émotion, l’amygdale, qui est une petite région du cerveau impliquée dans le traitement des émotions, est activée.

Cependant, des études ont montré que lorsque nous verbalisons nos émotions, il y a une diminution de l’activité dans l’amygdale, ce qui peut aider à réguler l’émotion ressentie. La verbalisation émotionnelle peut également activer le cortex préfrontal, qui est impliqué dans la régulation émotionnelle et le contrôle cognitif, et le cortex cingulaire antérieur, qui est impliqué dans la régulation de la douleur et des émotions.

En outre, la verbalisation émotionnelle peut aider à renforcer les connexions entre les différentes régions du cerveau impliquées dans le traitement des émotions, ce qui peut aider à renforcer les circuits neuronaux impliqués dans la régulation émotionnelle et améliorer notre capacité à gérer nos émotions.

En somme, la verbalisation émotionnelle peut aider à réguler les émotions en diminuant l’activité dans l’amygdale et en renforçant les connexions entre les différentes régions du cerveau impliquées dans le traitement des émotions. Elle peut également améliorer notre capacité à gérer nos émotions en activant le cortex préfrontal et le cortex cingulaire antérieur.

Et ce constat est valable pour les enfants et pour les adultes. Et c’est encore plus essentiel pour les enfants car leur cortex préfrontal n’est pas encore mature.

 

Voici quelques sources scientifiques qui étudient les effets de la verbalisation émotionnelle sur le cerveau :

  1. Lieberman, M. D., Eisenberger, N. I., Crockett, M. J., Tom, S. M., Pfeifer, J. H., & Way, B. M. (2007). Putting feelings into words: Affect labeling disrupts amygdala activity in response to affective stimuli. Psychological science, 18(5), 421-428.
  2. Goldin, P. R., Manber, T., Hakimi, S., Canli, T., & Gross, J. J. (2009). Neural bases of social anxiety disorder: emotional reactivity and cognitive regulation during social and physical threat. Archives of general psychiatry, 66(2), 170-180.
  3. Kalisch, R., Wiech, K., Critchley, H. D., Seymour, B., O’Doherty, J. P., Oakley, D. A., … & Dolan, R. J. (2005). Anxiety reduction through detachment: subjective, physiological, and neural effects. Journal of Cognitive Neuroscience, 17(6), 874-883.

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