12 astuces pour transformer l’opposition en coopération avec les enfants
|Quand un enfant ne nous « écoute » pas, nous avons tendance à ressentir de la frustration, de la colère voire de la honte si nous nous sentons observés et avons l’impression d’être jugés. Ces états intérieurs sont souvent à l’origine de réactions rudes (cris, menaces, chantages,…) pour soumettre les enfants à notre volonté. Cependant, cette façon de communiquer alimente les conflits, fragilise les rapports parents/enfants et met à mal l’estime de soi.
Si nous revenons à l’origine d’un comportement que nous déplorons, nous trouvons ces 7 causes (vous remarquerez que l’intention de nuire n’y est pas):
- l’immaturité du cerveau des enfants
- la fatigue, la faim et l’alimentation
- des besoins psychologiques insatisfaits (besoin de stimulation, de reconnaissance, de structuration)
- des émotions fortes qui bloquent le raisonnement.
- l’activation de mauvaises parties du cerveau de l’enfant (notamment les systèmes primitifs relatifs à la colère et à la peur lorsqu’on crie, menace, donne des ordres,…)
- le stress des parents : le stress se transmet et parasite les capacités d’écoute des enfants
- le manque d’informations, l’absence de règles : si une situation est nouvelle pour l’enfant et qu’il n’a jamais été « formé » et informé
Afin de prendre en compte ces 7 causes et de proposer des alternatives qui favorisent la coopération, je vous invite à suivre les conseils présents dans l’ouvrage « Parler pour que les tout-petits écoutent ».
Le jeu
« Est-ce que toutes les voitures peuvent entrer dans la boite avant que la minuterie ne sonne ? Prêt ? Partez ! »
Donnez la parole aux objets
« Je suis une chaussure triste. J’ai besoin d’un pied pour me consoler ! »
Inventez un scénario
« Notre mission est d’escalader cette montagne glissante jusqu’à ton siège. Quelle aventure ! »
Faites l’étourdie
« Mais, …mais, où est-ce que je mets cette manche. Sur la tête ? C’est ça ? Ah non, c’est sur la jambe ! Ah, tu crois que c’est sur le bras ? Essayons…. Ah oui, tu as raison ! Ouf, heureusement que tu étais là ! »
Proposez un choix amusant
« Veux-tu sauter jusqu’à la baignoire comme une grenouille ou marcher sur le côté comme un crabe ? »
Responsabilisez l’enfant
« Si toi qui décides quand tu enclenches le minuteur pour partir. »
Donnez de l’information
« Les papiers vont dans la poubelle. »
Dites-le en un mot
« Casquette ! » « Poubelle ! »
Décrivez ce que vous voyez
« Je vois que la plupart des pièces de Lego sont déjà dans la boite. Il en reste encore quelques-unes à ranger. »
Décrivez ce que vous sentez
« Je n’aime pas que la nourriture soit lancée sur le sol. »
Écrivez une note
« Mets-moi sur ta tête avant d’aller faire du vélo. Bisous, ton casque de sécurité. »
Posez une question
« Qu’enfile-t-on avant de sortir lorsqu’il pleut ? »
Source : « Parler pour que les tout-petits écoutent » de Joanna Faber et Julie King est disponible sur :
Bonjour,
C’est super.
Je suis assmat. Vraiment vous proposez des bons outils.
Je garde un grand garçon de 3 ans depuis l’arrivée de son petit frère . Il y a beaucoup de cris. Que puis-je faire.
Le départ du soir ça passe par les caprices
Merci beaucoup.
Nanou
Chouette article! Par contre, je suis étonnée de lire votre source… Car il est rare qu’un « tout petit » ait la capacité de lire une note.
Mais ça fonctionne bien avec les plus grands .
Belle journée!
Merci pour votre message. Le livre stipule « tout petit » mais s’adresse aux enfants de 2 à 7 ans. Quoi qu’il en soit, pour les plus jeunes, nous pouvons faire un dessin pour expliquer ce qui est attendu. 🙂
Merci pour l article. Je me sens démunie face à une situation avec ma fille de 3 ans. Il y a des moments ou elle a un comportement énervant ( du genre jouer de la flute si je veux passer un coup de tel ou faire une sieste, ou faire un bruit répétitif au moment de la sieste alors qu elle a besoin de dormir et moi aussi). J applique souvent les techniques proposées plus haut dans pas mal de situation mais dans celle ci rien ne semble fonctionner et je me retrouve à crier sans qu aucune de nous deux ne se soit reposées. As tu une idée concrète dans un cas comme celui ci ? Merci d avance
Bonjour moi je dirais que quand les enfants ont un comportement inapproprié, il y a presque toujours un besoin insatisfait derrière. ça vaudrait le coup de voir quel est le besoin réel qu’elle exprime dans ces situations (à son âge, elle n’est pas capable de le verbaliser ni même d’en être consciente parfois) : est-ce un besoin de votre présence? de se défouler avant de dormir? de plus d’attention de votre part, d’un accompagnement dans son sommeil? ou autre chose encore…? Plus facile à dire qu’à faire c’est sûr…mais en trouvant le besoin réel, vous apaiserez certainement la situation.
Il y a aussi la technique de la recherche de solutions en commun (très bien décrite dans les livres de Faber et Mazlish) : vous exprimez votre besoin de vous reposer, vous lui dites que vous voyez qu’elle a besoin de jouer, et vous lui proposez de chercher une solution ensemble pour que vos deux besoins soient satisfaits (c’est un exemple), vous prenez un papier et vous listez toutes les idées de chacune, et vous gardez ensemble celle qui vous convient le mieux à toutes les deux. ça fonctionne très bien même avec les petits… Bon courage
Il manque aussi les 4 objectifs mirages liés à la recherche d’appartenance :
– recherche d’attention
– recherche de pouvoir
– rechercher de revanche
– confirmer son sentiment d’incapacité
Bonjour,
Ma fille de 2 ans 1/2 est une enfant très « déterminée » disons. Elle affirme très fort son indépendance et ses choix.
Nous respectons cela mais comme tout parents, il y a des règles à la maison et aussi des inconditionnels (sommeil, propreté, …).
Elle participe beaucoup et est déjà très autonome.
Mais malgré les méthodes proposées ci dessus que nous appliquons, elle ne coopère pas et reste sur ses positions.
Je lis que ce peut être un besoin de structuration. Est ce possible que nous lui laissions trop d’autonomie, trop de choix lorsque cela est possible ?
Mais si nous lui supprimons ses moments où elle est capable de faire alors ça sera juste ingérable !
Pour vous donnez une idée de son affirmation,
C’est elle qui a choisi d’être propose il y a 15 jours et depuis il n’y a eu qu’un seul accident.
C’est elle qui a décidé d’arrêter l’allaitement il y a 3 mois.
Merci de votre retour