Les 6 causes des « mauvais » comportements des enfants

Dans l’éducation, ce que nous qualifions comme « mauvais » comportements a six causes principales selon Margot Sunderland, auteure du livre « La science de l’enfant heureux ». L’enfant n’a pas de contrôle sur ces déclencheurs.

 

  1. La fatigue, la faim et l’alimentation

    La fatigue provoque une activation élevée de l’axe d’éveil qui crée de la surexcitation.
    Le manque de sommeil intensifie les émotions désagréables générées par le stress. Il peut aussi déclencher un déséquilibre du taux de sucre dans le sang qui a des répercussions sur l’humeur : agressivité, anxiété et dépression.
    La faim provoque un déséquilibre hormonal et une augmentation du stress qui peut mener à des crises de colère.
    Notons qu’une alimentation chargée en sucre risque d’entrainer agressivité, anxiété et hyperactivité par l’effet d’une autorégulation de l’organisme qui réagira à un trop plein de sucre par une hypoglycémie.
    L’auteur pointe du doigt les additifs également. Ils sont nocifs pour les enfants :
    E110, E112, E127, E150, E210-E219, E220-227, E249-252, les édulcorants.
  2. Un cerveau immature
    Pour expliquer ce point, je vous invite à regarder cette vidéo avec l’éclairage de Catherine Gueguen.

  3. Des besoins psychologiques
    3 besoins psychologiques pèsent particulièrement sur le comportement des enfants : le besoin de stimulation, le besoin de reconnaissance et le besoin de structuration. Ils ont été mis en évidence par le père de l’analyse transactionnelle, Eric Berne.
    Le manque de stimulation est perçu comme du stress par le cerveau. Un enfant qui s’ennuie va donc avoir tendance à adopter des comportements désapprouvés pour se divertir et se stimuler (dispute avec le frère/la soeur, écrire sur les murs, déchirer des livres,…). D’où l’intérêt d’apprendre à l’enfant à répondre à son ennui de façon constructive (une liste d’activités établie avec l’enfant en cas d’ennui fait des miracles).
    Le besoin de reconnaissance pousse les enfants à attirer l’attention par n’importe quels moyens.
    Le besoin de structuration se définit par un cadre et des règles qui serviront de repères sécurisants pour les enfants. En son absence, l’entant nourrit des croyances erronées et suit des objectifs mirages.
  4. Des émotions fortes présentes ou passées

    Quand un enfant a vécu un évènement fort émotionnellement et qu’il n’a pas évacué cette émotion, elle continuera de le perturber et pourra se déclencher en fonction de stimuli évoquant l’expérience initiale.
    Ces émotions le submergent et déconnectent son cerveau supérieur (raisonnement, logique). Au lieu de le punir ou de crier, ce qui blesserait l’enfant et dégraderait la situation, il est essentiel de répondre à son appel de détresse et de l’accompagner dans son émotion ou d’essayer de poser des mots sur ce qu’il a ressenti précédemment (via le jeu par exemple) pour le libérer de cet affect.
  5. Le stress des parents

    Le comportement d’un enfant est souvent le baromètre émotionnel de ses parents : stress, dépression, colère ou chagrin. Ses cris et ses colères peuvent être un moyen d’extérioriser la tension familiale. Le stress et les émotions se propagent, y compris de manière non verbale.
  6. Les parents stimulent les mauvaises parties du cerveau de l’enfant
    Crier, menacer, donner des ordres,…activent les systèmes primitifs relatifs à la colère et à la peur dans le cerveau des enfants. Ils réagissent par l’attaque, la sidération ou la fuite.
    À l’inverse, le jeu, le rire et les câlins s’appuient sur le système du jeu et des soins qui déclenchent la sécrétion d’opioïdes aux vertus apaisantes.

Source : « La science de l’enfant heureux » de Margot Sunderland

 

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