Un enfant n’écoutera pas tant qu’il n’aura pas été écouté
|Nous courrons tous après nos besoins. Besoin de repos, besoin de reconnaissance, besoin de stimulation,… Leur absence ou leur insatisfaction partielle nous « déséquilibre » et fait émerger des émotions désagréables.
Lorsque nous satisfaisons ces besoins, nous nous sentons mieux et notre cerveau est de nouveau opérationnel pour raisonner, nous connecter, aimer, apprendre,…
Sauf que la façon idéale d’accéder à ces besoins n’est pas souvent connue, même des adultes !
Alors, on crie, on critique, on reproche, on adopte des comportements bizarres, on boude, on fuit, etc. alors qu’il suffit souvent de demander ce que nous attendons vraiment.
Cette introduction met en évidence deux thèmes :
- la reconnaissance et l’expression des besoins de chacun
- la manière d’accéder à nos besoins
Le mot « besoin » est essentiel car il permet de décryptage de nombreuses attitudes des parents et des enfants.
Les parents, en tant qu’adulte, ont un avantage de taille par rapport aux enfants car, pour beaucoup, leur cortex préfrontal est formé et opérationnel. Ce cortex et la salle de calcul et de contrôle du cerveau émotionnel. Les enfants, eux, n’ont pas cette chance. Leur cortex préfrontal est en construction tandis que leur cerveau émotionnel est bien opérationnel.
Ainsi, lorsqu’une émotion forte se déclenche, ils ne peuvent pas la réguler seul car leur cortex préfrontal, c’est nous, leur parent ! Appelons cela un pilotage du cortex préfrontal assisté par éducateur (je ne sais pas s’il existe un permis accompagné officiel pour cela).
Et cette émotion forte prend le contrôle de l’enfant qui ne peut ni écouter, ni raisonner, ni prendre de la distance,…car toutes ces fonctions sont issues du cortex préfrontal.
Résumons à ce stade :
- le cortex préfrontal des enfant est immature/ celui des parents est OK (normalement, c’est à dire sans stress et fatigue excessifs)
- le cortex préfrontal a la capacité de réguler le cerveau émotionnel
- l’insatisfaction des besoins se solde pas l’émergence d’une émotion désagréable
- l’enfant ne peut ou ne sait pas forcément demander ce dont il a besoin pour satisfaire ses besoins
- du coup, il adopte des comportements dictés par le débordement émotionnel sans que ces comportements ne constituent une action réparatrice
Moralité : l’enfant nécessite une assistance qui commence par…l’écoute.
Et pour écouter un enfant, il suffit d’adopter un petit réflexes mental face aux crises et autres réactions émotionnelles : se demander « De quoi a-t-il besoin et comment puis-je l’aider à l’atteindre ? »
Ce que nous pouvons offrir dans un premier temps est donc cette écoute empathique. Elle favorisera le retour au calme de l’enfant qui retrouvera sa sécurité intérieure.
L’idée est de « récolter » (et souvent de deviner) ce que l’enfant ressent. De verbaliser oralement ce que nous croyons percevoir puis d’enquêter ensemble sur les besoins insatisfaits afin que la situation se reproduise le moins possible.
Des outils pour compléter :
Voici une technique pour écouter les enfants et les soulager de leurs émotions
25 outils et méthodes pour la gestion des émotions des enfants
Waouh!
Avec un tel dossier « Émotions », nous voilà au top !
J’utilise personnellement beaucoup les livres et les contes pour trouver des voies d’apaisement. Quant à la cohérence cardiaque, ça aura été ma découverte de l’année et j’avoue que je la place à toutes les sauces (comme par exemple : tu as du mal à dormir, je m’allonge à coté de toi et je me met en cohérence cardiaque)
Ce que je trouve superbe c’est qu’en aidant l’enfant à nommer et exprimer ses émotions, nous nous aidons aussi. En effet, on apprend nous aussi à verbaliser, on affine nos perceptions et on devient plus réceptifs aux messages que nos émotions nous envoient.
Merci pour les outils
Bien à vous
Caroline