Comment apprendre à son enfant à lâcher prise (pour être plus heureux toute sa vie)

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Apprendre le lâcher-prise est un cadeau pour la vie. En effet, le fait de le pratiquer assure plus de bonheur au quotidien. C’est comme une sorte de soupape pour évacuer le stress, diminuer les ruminations mentales et apaiser les émotions désagréables.

Afin de l’apprendre aux enfants et à intégrer ce mot dans le langage courant, je vous invite à utiliser plusieurs astuces sur des thèmes aussi divers que les relations sociales, les émotions, les habitudes ou les objets.

 

  1. Faites prendre conscience à votre enfant qu’il utilise déjà le lâcher-prise :
    Remarquez à haute voix lorsqu’il pose un objet, quand il dit au revoir à un ami, quand il quitte volontairement un lieu, etc.
    Evoquez le fait qu’il n’y a aucune conséquence au fait de lâcher-prise. Il s’agit simplement de s’intéresser à autre chose.
  2. Organisez avec lui un vide-grenier ou une opération « don » :
    On peut apprendre à lâcher-prise en se débarrassant d’objets, de jouets, de livres, etc. Soit en les vendant, soit en les offrant/donnant. Ce dernier point permet de cultiver l’altruisme également (vecteur de bonheur).
  3.  Entrainez-le à lâcher prise sur une idée douloureuse :
    Identifiez une idée/un tracas/ une inquiétude qui rend malheureux votre enfant. Remettez-la en question (avec lui) face à la réalité (réfutation et relativisation) et aidez-le à la remplacer par une affirmation comme celle-ci : « tout le monde a droit à l’erreur », « Si je ne tente pas, je ne saurai pas si cela fonctionne », « personne n’est parfait et c’est très bien comme ça ».
  4. Lâchez prise sur une rancune :
    En lâchant prise sur une rancune, on se libère d’un gros poids. Montrez à votre enfant que l’on peut pardonner pour se libérer bien que pardonner ne signifie pas oublier pour autant. Expliquez que l’on peut aussi demander réparation et des excuses pour se sentir mieux. Et si les tentatives sont infructueuses, guidez-le pour orienter son regard sur les personnes qui lui font du bien et qui l’aime.
  5. Montrez vous-même l’exemple :
    Pratiquez le lâcher-prise selon les 4 étapes précédentes. Votre enfant vous imitera. D’ailleurs, le lâcher-prise parental est un moyen de développer l’autonomie des enfants (voir cet article).

 

Autres méthodes :

  • Une vidéo à lui montrer

ballon

  • Le conte métaphorique :
    un conte pour aider les enfants à déstresser et à lâcher-prise. Il est extrait du livre de Lise Bartoli « L’art d’apaiser son enfant pour qu’il retrouve force et confiance.« Il s’intitule « Le Paquebot sous pression ». Il est préférable de le lire à l’enfant ou de le laisser lire par l’enfant sans l’analyser. Il imprégnera ainsi son inconscient.

Tu penses peut-être que la vie des navires est simple, qu’ils flottent tranquillement sur la mer. Ce n’est pas toujours le cas. Il y a les rochers qu’il faut éviter, les vagues qui sautent par-dessus bord, et bien d’autres soucis qui obligent à rester vigilant. Alors, lorsqu’un bateau sort pour la première fois du port, on lui recommande de ne pas paniquer, de rester concentré et de bien suivre son chemin. Ainsi, lorsque le paquebot Pax sortit du port, il reçut toutes les recommandations d’usage. Du coup, une fois au large, Pax était stressé. Il filait à toute vapeur tout en regardant partout s’il n’y avait pas de roc sur sa route. Il s’alertait à chaque fois qu’un nuage noir planait dans le ciel car il avait peur qu’une tempête n’arrive. À chaque nuage, sa crainte augmentait. Chaque fois, Pax imaginait que le nuage allait grossir, jusqu’à remplir le ciel et tout noircir. Le moindre petit nuage devenait un ennemi à combattre. Il n’était jamais vraiment tranquille et c’était bien fatigant. Il gardait en tête qu’il devait arriver à temps sur le rivage lointain où toute sa cargaison était attendue. Il transportait de   l’argent, de l’or et bien d’autres choses de valeur. Et s’il se perdait  ? Pax craignait de ne pas trouver sa voie et de décevoir tous ceux qui avaient confiance en lui. Alors, quand la mer se mit à s’agiter, il prit peur, commença à divaguer et tanguer. Il accéléra en se disant  : «  Il faut que j’y arrive à tout prix.  » Il mit la pression au maximum, submergé par des moments de doute  : «  Je ne vais pas pouvoir y arriver  !  » Il n’arrivait plus à se contrôler et avait l’impression qu’il ne pourrait plus lutter contre l’ouragan. C’est à ce moment qu’il croisa un autre paquebot qui naviguait doucement sur l’océan. Pax était interloqué  : «  Comment fais-tu pour ne pas être bouleversé  ?  » demanda-t-il. Le second bateau lui répondit qu’il n’y avait pas de raison d’avoir peur puisqu’il suffisait de se laisser flotter. En l’entendant parler ainsi, Pax relâcha la pression et se calma. Il s’aperçut alors que son fameux nuage noir dont il avait eu si peur était en fait plutôt blanc que gris et que l’ouragan qu’il craignait tant n’était qu’un peu de vent qui agitait gentiment la mer. À   ce moment, Pax comprit la plus grande leçon de sa vie  : rien ne sert de mettre la pression, il vaut mieux flotter en faisant confiance aux vagues qui guident dans le bon sens. Tout en prenant le temps de se détendre et de s’amuser en mer, Pax arriva à bon port, applaudi par tous ceux qui l’attendaient. Depuis, Pax est le plus tranquille des paquebots. Et dès qu’un nuage noir arrive dans le ciel, il se relaxe. Il sait qu’il a assez de force pour se maintenir sur l’eau et garder le cap.

 

 

Référence : le pouvoir des petits riens de Rick Hanson.

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