Hypersensibilité : Comment aider les enfants-orchidées

| juillet 21, 2017 | Parentalité | 17 commentaires

Il  a été démontré que l’hypersensibilité était un trait de caractère issu d’une prédisposition génétique.

Les enfants qui la possèdent sont très vulnérables au stress. On évoque même une notion de perméabilité dans le sens où leur environnement les pénètre littéralement au lieu de rebondir sur eux.

Ils ont ainsi des réactions de stress importantes à la lumière, au bruit et à l’irritation physique. Ils sont aussi déstabilisés par les changements, les situations nouvelles et les variations de leur environnement, même minimes. Ils réagissent alors par la colère et l’agressivité, ou, à l’inverse, en intériorisant fortement leurs émotions, paraissant renfermés.

Les télomères (situés sur les chromosomes) des enfants qui intériorisent leurs émotions ou de ceux qui souffrent de troubles de déficit de l’attention avec hyperactivité (une des conséquences possibles de l’hypersensibilité) sont plus courts, les exposant à des problèmes de santé et de dépression sur le long terme.

 

Les « orchidées » ont besoin de soins pour grandir

Une expérience menée par Tom Boyce, pédiatre spécialiste du développement, auprès d’enfants lors du passage de la maternelle au primaire a confirmé la présence de ces profils hypersensibles avec une réaction extrême face au stress avec une forte activation au niveau hormonal et au niveau du système nerveux autonome.

Tom Boyce a cependant fait une découverte : un environnement particulier  permet aux hypersensibles de s’épanouir même mieux que les enfants qui ne sont pas hypersensibles.

Cet environnement se caractérise ainsi :

  • une ambiance chaleureuse et aimante
  • une écoute émotionnelle et une aide à la verbalisation de la part de leurs parents/enseignants (empathie)
  • une attention des enseignants et des parents
  • un cadre sécurisant (rituel, organisation,…)

 

Même si je n’aime pas les étiquettes, je retiens l’idée de Tom Boyce qui fait le parallèle entre ces enfants hypersensibles et des « orchidées » car elles ont besoin de soins minutieux pour grandir et se déployer.

 

Les « enfants-orchidées » ont des variants des gènes des neurotransmetteurs régulateurs de l’humeur : dopamine et sérotonine. Ceci les rend plus sensibles au stress.

 

Des solutions concrètes pour aider les « enfants-orchidées »

Pour aider les « enfant-orchidées », il est essentiel de leur apprendre à gérer leur stress, à se dissocier de leurs pensées (auxquelles ils ont tendance à s’identifier) et à exprimer leurs émotions avec des mots.

 

 

 

 

Source : « L’Effet télomère » de Elizabeth Blackburn et Elissa Epel

Tags:,
17 Commentaires
  1. Duteriez Répondre

    Tres belle démarche! Merci 🙂

  2. py Répondre

    merci pour tous ces conseils, ma fille de 6 ans les applique seule et je la sent très épanouie depuis.

    • Daventure Répondre

      Très joli article, merci. Hypersensible de mère et fille dans notre famille et grand mère d’un petit hyper sensible « zebre » et hyper actif, j’apprécie vos publications. Je voudrais rajouter mon petit grain de sel : les Fleurs de Bach constituent un outil fabuleux qui nous aident réguler nos émotions. J’ai beaucoup étudié et travaillé le suje t et j’accompagne les personnes et les enfants qui ont des difficultés à gérer leurs émotions et je leur conseille souvent votre page et vos articles

      • Djor Répondre

        Bonjour comment vous contacter ?

      • Armelle Répondre

        Bonjour,
        Auriez-vous des conseils sur les fleurs de Bach à utiliser pour les enfants hypersensibles ?

  3. Julie gougeon Répondre

    Ouff ca me décrit bien, mais ayant été en centre jeunesse toute mon enfance bien Jai eu des carences et voilà qu’adulte j’en souffre et essaie de men sortir comment voilà la question depuis 25 ans

  4. delfour Répondre

    que faisaient nos parents…!il reste des séquelles

    • Celia Répondre

      Bonsoir
      Vous dites que c’est génétique. Comment faire alors quand nous avons nous-même souffert de cela sans trouver d’outils, pour aider nos enfants ?

  5. Roxane ferrer Répondre

    Bonsoir je suis une mamie qui ne c plus comment gérer sont petit fils car il optus a tous que ce soit au câlin au repas ne supporte aucune remarque pouvez me donner des conseils. Étant sophrologue j ai essayer la méditation la respiration je ne voir aucune amélioration. Cordialement

  6. Duncan Idaho Répondre

    Est-ce applicable à un adulte hypersensible qui n’a jamais été diagnostiqué (en même temps, à l’époque on en parlait peut-être même pas) ?

    • Sandrine Répondre

      Oui applicable aux adultes aussi. Verbaliser ou écrire ses peurs, ses pensées. J’ai 31 ans, j’ai mis le mot hypersensibilité sur ce que je suis après la naissance de ma fille que j’ai eu bcp de mal à supporter émotionnellement. Le yoga m’aide au quotidien, une parenthèse pour souffler.

  7. Billeaut Répondre

    Merci pour ce texte, il est riche en découvertes et connaissances sur ses enfants et sur soi. Mais auriez le « même » pour des orchidées devenues adultes sans savoir qu elles faisaient parties de ces magnifiques fleurs?
    Merci

  8. Rouja Répondre

    Jeune fille de 18 ans hypersensible , qui manifeste de l’agression verbale ++,nayantrecu aucune aide cote médicale, harcelée au lycée déscolarisé, ne pouvant avoir une relation amicale de longue durée moi sa mère je ne sais plus comment faire pour l’aider, l’accompagner afin qu’elle puisse se stabiliser et avoir une vie relationnelle et professionnelle »normale »,merci des conseils

    • Cabrera Répondre

      Bonjour,
      Mon fils de 2 ans me semble être dans ce cas là , je suis parfois désemparée , pour des petites choses anodines , on lui a dit non pour ci ou pour ça, où il n’arrive pas à faire quelque chose , il se mets dans un état de crise que l’on a du mal à maîtriser , il se tape la tête sur le mur ou le Sol, nous tape … on ne sait pas quoi faire dans ces situations . À 2ans la méditation me semble difficile car en plus il est dans un état second dans ces moments là , il n’étends pas ce qu’on lui dit .

  9. GUINARD Répondre

    je suis kinésiologue formée à l’intégration des réflexes archaïques. Ce que vous décrivez des enfants orchidées correspond en tous points au réflexe de paralysie par la peur ou au réflexe de Moro; leur mauvaise intégration dans le système neurosensoriel peut être dû à des évènements pendant la grossesse, à la naissance en elle-même ou à l’environnement du bébé pendant ses premiers mois. Ce serait trop longs à expliquer ici mais vous trouverez une aide avec l’intégration des réflexes… Pour le coté « génétique » je n’ai pas plus d’infos ni d’avis mais c’est une piste intéressante.

    • Marie Répondre

      Bonjour GUINARD,
      j’aimerais avoir plus d’info sur « l’intégration des reflexes ». Qui peut aider dans ces cas? Ostheo ?
      Merci

  10. Roudier Répondre

    Merci pour cet article très intéressant.
    Je travaille en crèche et nous sommes amenés à accueillir des enfants hyper sensibles, mais les groupes peuvent être très grands et s’occuper au cas par cas, avec du temps, de l’attention et de l’empathie suffisante pour ces enfants devient de plus en difficile malheureusement. J’ai pu m’appuyer sur un outil précieux tant pour les enfants que pour les adultes qui décrit les émotions et nous pouvons en parler, les nommer et surtout les accueillir avec bienveillance. Cet outil « La couleur des émotions » me semble être lui aussi un bon support pour ce thème.
    Merci encore pour votre aide.

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.