Une histoire à lire aux enfants qui craignent le regard des autres
|Le recueil de 60 histoires que je vous invite à découvrir aujourd’hui est une merveille !
Il s’agit des « Sagesses et malices de Nasreddine, le fou qui était sage » de Jihad Darwiche.
Voici la première histoire : le fils de Nasreddine.
Il y est question de la peur du regard des autres…
Bonne lecture !
Le fils de Nasreddine avait treize ans. Il ne se croyait pas beau. Il était même tellement complexé qu’il refusait de sortir de la maison.
« Les gens vont se moquer de moi », disait-il sans arrêt. » Son père lui répétait toujours qu’il ne fallait pas écouter ce que disent les gens parce qu’ils critiquent souvent à tort et à travers, mais le fils ne voulait rien entendre.
Nasreddine dit alors à son fils : « Demain, tu viendras avec moi au marché. »
Fort tôt le matin, ils quittèrent la maison. Nasreddine Hodja s’installa sur le dos de l’âne et son fils marcha â côté de lui. A l’entrée de la place du marché, des hommes étaient assis à bavarder. A la vue de Nasreddine et de son fils, ils lâchèrent la bride à leurs langues : « Regardez cet homme, il n’a aucune pitié ! il est bien reposé sur le dos de son âne et il laisse son pauvre fils marcher à pied. Pourtant, il a déjà bien profité de la vie, il pourrait laisser la place aux plus jeunes. » Nasreddine dit à son fils : « As-tu bien entendu? Demain, tu viendras avec moi au marché. »
Le deuxième jour, Nasreddine et son fils firent le contraire de ce qu’ils avaient fait la veille : le fils monta sur le dos de l’âne et Nasreddine marcha a côté de lui. A l’entrée de la place, les mêmes hommes étaient là. Ils s’écrièrent à la vue de Nasreddine et de son fils « Regardez cet enfant, il n’a aucune éducation, aucune politesse. Il est tranquille sur le dos de l’âne, alors que son père, le pauvre vieux, est obligé de marcher à pied ! »
Nasreddine dit à son fils : « As-tu bien entendu ? Demain, tu viendras avec moi au marché ! »
Le troisième jour, Nasreddine Hodja et son fils sortirent de la maison à pied en tirant l’âne derrière eux, et c’est ainsi qu’ils arrivèrent sur la place. Les hommes se moquèrent d’eux : « Regardez ces deux imbéciles, ils ont un âne et ils n’en profitent même pas. Ils marchent à pied sans savoir que l’âne est fait pour porter les hommes. »
Nasreddine dit à son fils : « As-tu bien entendu? Demain, tu viendras avec moi au marché ! »
Le quatrième jour, lorsque Nasreddine et son fils quittèrent la. maison, ils étaient tous les deux juchés sur le dos de l’âne. A l’entrée de la place, les hommes laissèrent éclater leur indignation. « Regardez ces deux-là, ils n’ont aucune pitié pour cette pauvre bête ! ».
Nasreddine dit à son fils : « As-tu bien entendu? Demain, tu viendras avec moi au marché ! »
Le cinquième jour, Nasreddine et son fils arrivèrent au marché portant l’âne sur leurs épaules. Les hommes éclatèrent: de rire : « Regardez ces deux fous ; il faut les enfermer. Ce sont eux qui portent l’âne au lieu de monter sur son dos. » Et Nasreddine Hodja dit à son fils : « As-tu bien entendu ? Quoi que tu fasses dans ta vie, les gens trouveront toujours à redire et à critiquer. Il ne faut pas écouter ce que disent les gens. »
En cadeau, voici la vidéo de ma lecture :
Cette histoire est extraite du premier tome de Sagesses et malices de Nasreddine, le fou qui était sage » de Jihad Darwiche est disponible sur :
Prix : 12,70€ (relié)
Bonjour,
Merci pour cet extrait qui a beaucoup plu a mon plus grand, et qui me donne bien envie d’acheter le livre.
Merci également pour vos articles très enrichissants 😉
Bonjour, heureux que cette première histoire lui ait plu. Le recueil complet est un concentré de sagesse et d’humour qui permet d’aborder de nombreux sujets avec les enfants…et les adultes. Merci pour vos encouragements et à bientôt.
Merci beaucoup.
Avec plaisir. 🙂
Bonjour Jeff
Je suis fan de toutes vos histoires et recommandations pour les enfants.
Auriez-vous un conte pour aider un petit garçon de 7 ans qui n’aime pas qu’on se moque de lui à l’école parce qu’il est un peu costaud et qui devient agressif avec tout le monde ?
merci
Martine