Un conte thérapeutique pour aider les enfants à avoir confiance en eux
« Je suis nul », « je rate toujours tout », « Les autres font mieux que moi », « Je n’y arriverai pas »…
Face à de nouvelles expériences, les enfants peuvent remettre en cause leurs capacités, éprouver une peur bloquante et perdre totalement confiance en eux. Cet état, si nous ne réagissons pas, va s’installer dans le temps car les croyances limitantes vont s’auto-alimenter. Ainsi, l’enfant interprétera chaque acte comme preuve qu’il n’est pas la hauteur. Afin de casser ce cercle vicieux, je vous invite à découvrir un conte thérapeutique qui raconte l’histoire de Nuage, un faucon pétri de doutes et qui souffre de la comparaison avec ses pairs plus zélés. Tellement, qu’il en perd tous ses moyens. Mais un évènement va tout changer du jour au lendemain.
Tout d’abord, je tiens à souligner que ce conte est magnifique. Tant dans le texte que dans ses illustrations. Il y a même un mode d’emploi à destination des parents et des éducateurs afin d’en exploiter tout le potentiel psychologique. Ce mode d’emploi contient notamment des astuces de narration comme le fait de toucher l’enfant (à l’épaule, au bras) symboliquement à certains moments de l’histoire afin de créer un ancrage positif qui réapparaitra lorsqu’on reproduira ce geste dans la vie quotidienne.
L’histoire :
Nuage se sent nul : il ne sait pas voler aussi haut que le majestueux Étoile, et il n’est pas aussi rapide que le vif Éclair. Quand son tour arrive à l’entrainement, c’est avec terreur qu’il regarde le ciel. Il a la tête qui tourne et entend les autres ricaner. Selon lui, il n’a aucune des qualités qu’on attend d’un faucon. Mais un face-à-face avec un serpent du désert va lui prouver le contraire…
Ce conte permettra à l’enfant :
- de poser des mots sur ses angoisses (et de s’en libérer) grâce à la distance procurée par l’histoire métaphoriques (l’enfant s’identifie au personnage principal mais est moins affecté par ses propres émotions face à une situation réelle).
- de modifier ses croyances de manière inconsciente car les histoires ont ce pouvoir.
- d’apprendre à ignorer ou réfuter ses croyances en s’inscrivant dans l’action et le moment présent (moins réfléchir).
- d’assimiler les message que « ce que tu crois n’est pas ce que tu es » et que « les croyances ne reflètent pas forcément la réalité » ou encore « que tu peux construire des croyances qui te font du bien ».
- de faire confiance en ses capacités : « tu es plus fort que ce que tu crois ».
- de comprendre le mécanisme d’apprentissage et son aspect progressif : « au plus j’observe et je pratique, au plus je cumule du savoir et du savoir-faire qui est à portée de main, là en moi ».
- de prendre conscience du fait qu’il est possible d’adopter une perspective différente face à chaque problème et de remettre en cause une interprétation douloureuse au profit d’une autre.
- de cerner l’inutilité de se comparer « J’ai le droit d’être différent »
- de comprendre qu’un excès de confiance n’est pas forcément positif (prises de risques inconsidérés) et que les apparences sont trompeuses. Même ceux qui semblent avoir confiance en eux ont des doutes et des peurs qu’ils cherchent parfois à camoufler car ils n’ont pas eu l’autorisation explicite de les montrer.
- d’apprendre à ne plus avoir honte de ses faiblesses qui peuvent devenir des forces en persévérant. Rien n’est inéluctable !
Aux parents :
- de l’importance de ne pas mettre de pression sur les résultats et de ne pas étiqueter ni comparer.
- de faire un travail sur eux-mêmes pour renforcer leur propre confiance en eux et envoyer des signes positifs aux enfants. Ils nous observent et nous imitent, ne l’oublions pas.
- d’avouer leurs faiblesses et de révéler leurs émotions afin de donner le message que tout ceci fait de nous des êtres humains.
- d’accompagner l’enfant dans l’émergence de ses forces en décrivant les situations pendant lesquelles elles s’expriment
- de ne pas se substituer à ce que sait faire l’enfant et de le laisser s’exercer sans le juger
- de se concentrer et d’encourager l’effort et l’intention plutôt que le résultat
- de donner la parole aux enfants afin qu’ils expriment ce qu’ils ont sur le coeur et dénouent ainsi des noeuds émotionnels.
Idées après la lecture du conte :
Que l’enfant le lise seul ou avec vous, ce conte mérite d’être discuté et complété par des activités qui feront intervenir la créativité de l’enfant (et développeront son imagination).
Ainsi, vous pouvez réécrire l’histoire en brossant un nouveau scénario face à des expériences qui ont bouleversé votre enfant. D’ailleurs, il est même amusant de créer un conte personnel où cette histoire est réécrite et illustrée par ses dessins. Il gardera cet album peut-être toute sa vie ! 🙂
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A partir de 6 ans
Intéressant
Bonjour,
J’adore ce livre et je l’utilise très souvent en consultation. Il existe un autre ouvrage formidable : Contes pour grandir de l’intérieur de Jacques SALOMÈ. Il regroupe plusieurs comptes thérapeutiques très très intéressants dans leur contenu mais surtout dans leur forme. Vous pourrez les découvrir ici : https://www.relaxationdynamique.fr/contes-grandir-linterieur-jacques-salome/