Suggestions de phrases à dire à un enfant anxieux

Les enfants peuvent facilement s’inquiéter à propos de nombreux sujets : nouveau lieu de vie, apparence physique, travail des parents, arrivée d’une petite soeur ou d’un petit frère, argent, relations sociales,…

Une part non négligeable de ces sources d’inquiétude provient des messages conscients et inconscients des parents. Par exemple, si le manque d’argent est un thème fréquent dans les discussions, les enfants ressentiront cette peur. Surtout si les discussions ne laissent pas apparaitre d’actions ou de solutions.

Il est également important de veiller à la communication non-verbale qui alertera les enfants : se ronger les ongles, sembler sans cesse préoccupé, répondre sèchement, pester, etc.

La première étape de la réassurance est donc de mener un travail sur soi.

Passons maintenant à la communication.

Le point central de cette communication est l’écoute active de l’enfant. Cela lui permettra de mettre des mots sur ce qu’il ressent (cela en diminue l’intensité), de donner du sens à ses pensées et d’ainsi minimiser ses ruminations mentales.

Notons que certaines activités permettent de diminuer  l’anxiété (le jeu, le sport, le yoga, la méditation, etc.) mais que le dialogue est essentiel.

Les jeux à base de personnages et de marionnettes sont très efficaces pour aider à l’expression des enfants.

Les phrases à dire à un enfant anxieux :

  • « Tu sembles préoccupé. Souhaites-tu en parler ? Un problème partagé devient immédiatement moins effrayant. »

Si votre enfant refuse, dites-lui que vous l’écouterez dès qu’il sera prêt à s’exprimer :

  • « je vois que tu n’as pas envie pour le moment. Je t’écouterai dès que tu te sentiras prêt à en parler. »
  • « Imaginons que ton problème soit un ballon. Serait-il aussi gros que la Terre ? que le Soleil ? Et si nous trouvions  une aiguille pour le faire éclater ? »
  • « Les problèmes sont comme des ballons. Au plus tu les gardes pour toi, au plus ils grossissent. »
  • « Ecrivons tes craintes sur un papier et voyons quelles sont les chances que ce que tu crains se réalise. »
  • « Que dirais-tu à un enfant qui aurait la même inquiétude que toi pour l’aider à la surmonter ? »
  • « Te souviens-tu de la peur que tu avais avant de rentrer dans ta nouvelle école ? Es-tu satisfait du nombre de copains/copines que tu as maintenant ? »
  • « Cela doit être difficile de te détendre avec ce problème que tu as en tête. »
  • « Trouvons un surnom à ton problème. Peux-tu me le présenter ? Demandons-lui comment lui redonner le sourire. « 
  • « Quelles sont les preuves que ce que tu crains arrive ? »
  • « Imaginons que ton inquiétude se concrétise, que se passerait-il vraiment ? Serait-ce si grave ? Comment pourrais-tu réagir ? »
  • « Quels sont d’après toi les 3 premiers sujets d’inquiétude de tes camarades. Prenons Paul pour commencer. »
  • « Il est normal de s’inquiéter. »
  • « Les super-héros aussi doutent. »
  • « Et si tout se passait bien ? »
  • « Tu étais inquiet avant de monter pour la première fois sur un vélo. Depuis, tu as fait beaucoup de kilomètres ! »
  • « L’inquiétude est une pensée. Tu peux l’observer et la laisser partir. Il te suffit, à chaque fois qu’elle vient, de te concentrer sur ta respiration. Le truc est de respirer par le nez et de sourire lors de l’expiration.  Je te montre. »
  • « Dessine ton inquiétude sur un papier, écris son nom en dessous du dessin, puis déchire-le en des centaiens de morceaux. Comment te sens-tu  ? » 
  • « Imagine que tu dessines ton inquiétude sur un papier puis que tu le désintègres avec un puissant laser. Que ressens-tu ? « 
  • « Maintenant que nous voyons le problème, écrivons les solutions possibles. »

Une fois qu’une inquiétude est surmontée, il est intéressant de la noter dans une liste de réussites avec les méthodes utilisées. Ainsi, l’enfant et vous aurez sous la main des outils efficaces.

Les phrases à absolument éviter :

Nier : « Mais non, voyons, il n’y a pas lieu de s’inquiéter ! »

Dévaloriser : « Il faut être complètement idiot pour s’inquiéter de cela. »

Comparer : « Ta soeur, elle, n’a jamais eu peur de cela. »

Etiqueter et généraliser « Tu es tout le temps inquiet. C’est dans ta nature. »

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