Respecter l’enfant pour développer son estime de soi
|On peut aimer un enfant et pourtant exiger de lui obéissance sans tenir compte de ses capacités, de ce qu’il pense, de son niveau de développement, de ce qu’il comprend et qu’il ne comprend pas, des émotions qu’il ressent à l’instant et l’empêche de cerner le message qu’on lui transmet. C’est en cela que l’amour est différent du respect. Respecter signifie guider et accompagner sans priver de liberté.
Respecter implique aussi de contribuer à la construction et au renforcement de l’estime de soi. Ainsi, l’enfant a « le sentiment continue d’exister » et de posséder un potentiel et une liberté d’action et de choix.
Le socle de l’estime de soi est un attachement sécure : l’enfant sait qu’il qu’il peut compter sur ses parents quand il a besoin d’être réconforté, que ses figures d’attachement le considèrent, l’écoutent, accueillent ses émotions et besoins et agissent pour les satisfaire puis en lui enseignant les façons de les satisfaire par lui-même.
Cet attachement sécure est aussi une protection contre le stress comme l’ont démontré des études .
Le triangle de l’estime de soi
L’estime de soi, selon l’analyse transactionnelle, est symbolisée par un triangle : conscience-intimité-spontanéité. Notre rôle de parent est d’enrichir chacun de ces items. Il en va du bonheur de nos enfants tout au long de leur vie.
L’intimité est la libre expression des émotions. Cela implique que les parents doivent écouter avec empathie les ressentis de l’enfant et faciliter la verbalisation émotionnelle. Ainsi, un cercle vertueux de l’empathie se mettra en place et l’enfant apprendra à mieux se connaitre et à se connecter aux autres (qu’il respectera). Vous trouverez dans cet article des aides pour parler des émotions avec les enfants.
La spontanéité est la liberté de choix face à une situation. Ainsi, un parent peut suggérer des options à un enfant ou poser des questions qui le mettront sur la voie d’une ou plusieurs solution(s). L’ennemi de la spontanéité est le ton directif et la recherche d’une obéissance au détriment de la coopération et de la responsabilisation.
La conscience est la capacité de voir et de ressentir les choses, le monde, avec son propre regard ou son propre ressenti. Cela implique entre autre, côté parent, d’écouter et de valoriser les émotions de l’enfants plutôt que de les nier. C’est grâce au développement de cet outil émotionnel interne que l’enfant se construit et s’affirme. L’ignorer, c’est lui faire comprendre qu’il n’a pas le droit de se comporter et d’éprouver ce qu’il est mais qu’il doit se conformer à un comportement “convenable”. De la même façon, lorsque l’enfant reçoit des injonctions, des jugements, des étiquettes, la conscience se dégrade (“sois sage !”, “obéis sinon…”).
Source : « Porter un regard bien-traitant sur l’enfant et sur soi » d’Arnaud Deroo
Version audio :
Dans un monde de nouvelles technologies, l’envie des enfants de matérialise d’autant plus. Le respect des émotions, l’affirmation de soi oui mais avec des limites qui valablement vont contrarier les envies et l’expression de l’enfant. Demander à un enfant d’obéir n’est pas non plus ne pas le considérer mais lui donner des repères et des bases pour sa vie future.
Christine maman d’un petit garçon de 8 ans
D accord avec vous sur le principe qu il est nécessaire de donner des règles de vie à un enfant, mais si on veut qu il les respecte et donc par là qu il nous obéisse (c est le souhait chéri de tout parent..) Il faut veiller à la formulation de la demande.
Exemple : » Tu ne joues plus au jeu vidéo, stop tu y as trop joué, c est fini ! « etc.etc.
Réaction de l enfant : Pleurs stress injustice colère.
( et là je me permets de faire un apparte
Par ex les parents donnent cet ordre et passent leur temps à consulter leur téléphone portable. Quel est l exemple pour l enfant ?
Double injustice frustration et colère , pas de référent ni de cohérence pour sa construction )
Alors que si on donne une règle de vie dans la bienveillance en l exprimant autrement qu en donnant des injonctions, la règle de vie est plus facilement acceptée.
» J aimerais que dorénavant tu joues moins aux jeux vidéos car passer du temps sur les écrans est mauvais pour tes yeux et te fatiguent. Je te propose d y jouer à ce moment là et pendant × temps « .
L enfant est considéré comme une personne à part entière .
Non comme un petit soldat obéissant. »
Il est valorisé.
Il peut s exprimer et sera moins stressé par la demande.
Merci beaucoup, c’est très claire et pas compliquer. J’ai aimé
J aime beaucoup accompagner l enfant avec bienveillance sans oublier que nous avons été enfant! Personnellement je ne me rappelle pas avoir été super obéissante