Que se passe-t-il dans le cerveau d’un enfant menacé ?

« Si tu ne fais pas ça, tu vas voir !!! »

Lorsqu’un enfant est menacé, cela peut déclencher une réponse de stress dans son corps et dans son cerveau. Cette réponse est souvent appelée la réponse de « lutte, sidération ou fuite », car elle prépare le corps à faire face à la menace en se préparant à se battre, à se figer ou à fuir. Plusieurs régions du cerveau peuvent être impliquées dans la réponse de stress, y compris l‘amygdale, l’hypothalamus et le cortex préfrontal.

L’amygdale est une région du cerveau impliquée dans le traitement des émotions et la régulation de la réponse de stress. Lorsqu’un enfant est menacé, l’amygdale peut être activée pour signaler une menace potentielle. Cela peut déclencher une réponse de stress dans le corps, y compris une augmentation de la fréquence cardiaque et de la respiration.

L’hypothalamus est une région du cerveau qui est impliquée dans la régulation de la réponse de stress. Lorsque l’amygdale signale une menace potentielle, l’hypothalamus peut déclencher la production d’hormones de stress, telles que le cortisol, qui préparent le corps à réagir.

Le cortex préfrontal est une région du cerveau qui est impliquée dans la régulation de la réponse de stress et la prise de décision. Lorsqu’un enfant est menacé, cette région peut être activée pour évaluer la menace et décider de la meilleure action à prendre.

En général, une réponse de stress saine peut être adaptative et aider un enfant à faire face à une situation dangereuse. Cependant, une réponse de stress chronique ou excessive peut avoir des effets négatifs sur la santé mentale et physique d’un enfant.

 

Les conséquences des menaces répétées 

Les menaces répétées peuvent conditionner un enfant à obéir par peur ou par crainte des conséquences négatives qui pourraient survenir s’il n’obéit pas. Cette méthode de « discipline » peut entraîner des conséquences négatives à long terme pour l’enfant, car il apprend à obéir non pas par choix, mais par peur.

Lorsqu’un enfant est constamment menacé ou puni, cela peut avoir un impact négatif sur son développement émotionnel et social. Il peut devenir anxieux, déprimé ou développer des comportements de défi ou de colère. En outre, cela peut également affecter la confiance de l’enfant envers les adultes et sa capacité à établir des relations saines avec les autres.

Au lieu d’utiliser la menace et la peur pour discipliner les enfants, il est important d’utiliser des méthodes positives et encourageantes pour enseigner à l’enfant à faire des choix judicieux et à prendre des décisions responsables. Cela peut inclure l’établissement de règles claires et cohérentes, la reconnaissance et la récompense des comportements positifs, ainsi que la communication ouverte et honnête avec l’enfant.

 

Comment remplacer les menaces ?

Voici quelques alternatives aux menaces dans l’éducation :

  1. PARLER POSITIVEMENT

    Le cerveau d’un enfant transforme la négation en affirmation car il ne sait pas encore inhiber un geste ou une pensée et se distancier d’une expérience. Alors, pour simplifier, parlons positivement.
    Disons : « marche lentement » au lieu « ne cours pas » par exemple.

  2. DÉCRIRE CE QUE NOUS VOYONS

    Faisons confiance à l’intelligence des enfants. Quand nous souhaitons qu’ils adoptent un comportement déjà observé et reproduit, décrivons : « Je vois des jouets éparpillés sur le sol et les bacs de rangement vides ».

  3. PARTAGER NOS ÉMOTIONS

    Lorsque nous partageons nos émotions avec l’enfant, il ne se sentira pas agressé mais activera son système empathique propice à la collaboration. « J’ai peur lorsque je vois la hauteur de cette pierre que tu veux escalader. Comment assurer ta prise ? Vois-tu un autre chemin pour arriver où tu veux ? »

  4. JOUER ET S’APPUYER SUR L’IMAGINATION

    Le jeu est un outil idéal pour collaborer. De plus, il diminue immédiatement les tensions. « Oh, j’entends ta brosse à dents qui s’ennuie [Imiter la brosse à dents]. Je crois qu’elle aimerait beaucoup discuter et s’amuser avec des dents. »

  5. MONTRER OU NE DIRE QU’UN MOT

    Un enfant sort sans sa casquette en plein été sous un soleil de plomb ? Montrer le haut de sa tête ou de la vôtre ainsi que le soleil. Il comprendra vite ce que vous attendez. En complément ou remplacement, dites un seul mot posément : « Casquette » .

  6. PROPOSER DE VRAIS CHOIX

    Un cerceau qui choisit est heureux ! De plus, suggérer des choix façonne la manière de penser. Dans la vie, j’aurai des choix ou j’en créerai !
    Exemples : « Tu peux commencer par les haricots ou par les tomates. Que choisis-tu ? » « Tu préfères mettre le pantalon vert ou la robe noire pour l’école ? »

  7. RAPPELER LA RÈGLE

    Une règle est une consigne (et non un interdit). Etablissez-la avec l’enfant et assurez-vous qu’elle soit comprise et accessible. Pour cela, il existes plusieurs astuces : faire une affiche avec l’enfant pris en photo lorsque ce qui est attendu a été réalisé ou laisser l’enfant dessiner la règle lui-même et l’afficher dans le lieu où elle s’applique. Lorsque une règle est appliquée avec brio, remarquez-le oralement pour renforcer le comportement et favoriser sa mémorisation : « Je vois que tu as réussi à lacer tes chaussures du premier coup ! »

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