Que se passe-t-il dans la tête d’un enfant quand il reçoit une fessée, une gifle, …

Je vous propose aujourd’hui de découvrir un extrait de l’émission « La maison des Maternelles et des Parents » .

Il y est question des effets des violences physiques telles que la fessée sur les enfants. 

L’intervenant évoque le caractère inefficace et dangereux du point de vue du développement de l’enfant surtout quand les violences sont répétées. Il nous rappelle aussi qu’il est possible de sortir du cercle de la violence sans pour autant laisser faire (la violence n’est pas l’inverse du laxisme). La fermeté peut être associée à l’écoute et à l’exemplarité pour que l’enfant apprenne peu à peu à réfléchir et agir sans être humilié et blessé.

Frapper un enfant, c’est lui montrer un modèle agressif qu’il va interpréter comme une solution de réaction et de domination quand les « problèmes » se présenteront à lui.

De plus, la violence subie régulièrement a tendance à « anesthésier » et étouffer ou brouiller les ressentis et l’empathie de l’enfant. C’est comme s’il construisait une carapace d’indifférence ou érigeait des émotions de remplacement (comme la colère pour remplacer la tristesse). Indifférence qui dénote aussi d’une cassure entre lui et ses émotions. Rappelons aussi que cette indifférence peut apparaitre comme de la provocation qui pousse l’adulte vers encore plus de violence. C’est l’un des cercles vicieux que j’évoquais.

Je conclus cet article avec une mise en garde : les propos peuvent être perçus comme culpabilisants. Or, la culpabilité excessive n’est pas un moteur du changement (on a tendance à se défendre quand nous nous sentons agressés par un jugement culpabilisant) . Donc je vous recommande simplement de prendre un peu de recul et de poser une action après l’autre si vous estimez que vous pratiquez le type de violence décrite dans la vidéo. Une action qui correspond à un processus de réflexion et l’utilisation de quelques astuces :

  • faire une pause avant de réagir par automatisme (car la violence est aussi un réflexe conditionné malheureusement)
  •  tester des alternatives pour mieux collaborer avec les enfants (proposer des choix, communiquer avec des signes, rappeler les règles, proposer des réparations, offrir des choix pour guider l’enfant, ….)
  • se renseigner sur le développement de l’enfant et l’évolution du processus cognitif
  • identifier les moments et sujets sensibles afin de mieux anticiper les « débordements »
  • tenir un journal car écrire encourage à prendre du recul et à verbaliser ce que nous ressentons
  • respirer quand nous sommes énervés
  • comprendre que des croyances limitantes et anciennes sont en oeuvre (« si je ne frappe pas, mon enfant fera n’importe quoi »)
  • demander de l’aide autour de soi

Pour compléter cette courte vidéo, je vous invite à découvrir des solutions pour éviter les violences grâce à un support proposé par Catherine Dumonteil Kremer :

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