3 cas où l’apprentissage est perçu comme un DANGER par l’enfant

 

Dans son livre « comprendre le cerveau de son enfant », Pascale Toscani affirme que certains apprentissages peuvent être vécus comme des menaces par les enfants. Ce qui déclenche du stress et peut provoquer des graves blocages psychologiques sur le long terme.

 

Qu’est-ce que le stress ?

« Le stress est la manifestation d’un comportement en réponse à une situation menaçante ou perçue comme telle. Elle peut être consciente ou inconsciente.

Consciente lorsque l’enfant sait par exemple qu’il va devoir se confronter à quelque chose de nouveau pour lui.

Inconsciente lorsqu’il connaît une situation vécue comme menaçante qu’il ne peut pas éviter : absence de bienveillance, regard blessant, indifférence,… »

 

Le stress est cependant indispensable à notre survie car il permet la mobilisation de nos ressources de survie. La menace ou la peur active le « circuit de la peur » dans notre cerveau. Elles sont détectées par l’amygdale cérébrale. Apparaissent alors des manifestations corporelles (tremblements, frissons) et la production d’hormones (adrénaline, cortisol).

 

Pascale Toscani nous alerte sur le fait que certains apprentissages sont vécus comme des menaces par l’enfant.

Cela se produit quand :

  • un enfant réalise qu’il ne comprend pas ce qu’on lui explique ou ce qu’on lui demande
  • quand ses tentatives de compréhension sont des échecs
  • quand le regard porté sur ses incompréhensions est stigmatisant et qu’il finit par ne plus croire en ses compétences

L’apprentissage est alors associé à un sentiment de menace permanente. Le système de sauvegarde de l’enfant peut le pousser à renoncer à toute tentative d’engagement dans la tâche pour échapper aux conséquences désagréables.

 

D’où l’importance de prôner un apprentissage basé sur la bienveillance, la non stigmatisation, le droit à l’erreur, la valorisation des acquis de l’enfant, le rappel de ses réussites, l’écoute de son ressenti, le respect de ses forces, … en bref, tout élément qui permettait de repousser cette menace perçue et l’activation du circuit de la peur.

Par conséquent, nous éviterons :

  • les étiquettes (tu es intelligent, idiot,…)
  • les punitions
  • les comparaisons
  • l’humiliation
  • les cris
  • le chantage
  • l’indifférence
  • les micro expressions faciales négatives (exaspération, mépris,…)

 

Pour la classe, j’ajouterai (ce n’est que mon avis) la suppression des contrôles surprises et toute forme de classements qui font peser une menace permanente et implique une motivation extrinsèque (je ne travaille que par peur des évaluations).

 

Source : « Comprendre le cerveau de son enfant » de Pascale Toscani

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