Quand la curiosité facilite l’apprentissage (+un jeu à découvrir)
|Débutons cet article par une devinette :
« Elle révèle tout de vous,
Que vous soyez génial ou fou.
Parfois anglaise, ou bien gothique,
Qui suis-je ? »
Pourquoi débuter un article avec une devinette ?
Parce que c’est le meilleur moyen de mobiliser votre cerveau afin que vous soyez mieux concentré et que vous mémorisiez plus facilement ce que vous allez lire par la suite.
Des chercheurs ont en effet découvert que l’apprentissage est facilité lorsque la curiosité est attisée. Explication.
Au niveau du cerveau :
Du point de vue neurologique, l’imagerie par résonance magnétique a révélé que l’activité du mésencéphale et du noyau accumbens était renforcée pendant des états de haute curiosité.
Plus important encore, le mésencéphale et l’hippocampe semblent dialoguer plus vivement.
Le mésencéphale régit des fonctions élémentaires comme l’attention tandis que le noyau accumbens joue un rôle important dans le système de récompense, le rire, le plaisir.
L’hippocampe, lui, joue un rôle central dans la mémoire.
A retenir
Pour résumer, les zones du plaisir et de la mémoire sont fortement activées par la curiosité.
Celle-ci rend donc le cerveau plus perméable aux informations auxquelles il est exposé.
Donc,
- Enseignants, commencez votre cours par une devinette ou une énigme pour attiser la curiosité de vos élèves. Les effets de ce « truc » sont : plus de plaisir, d’attention et de mémorisation. Pourquoi s’en priver ? A moins que vous ne préfériez les bâillements et les regards vides ? 🙂
- Parents : vos enfants ne vous écoutent pas ? Vous en avez assez de répéter sans cesse les mêmes choses ? Dégainez vous-aussi une devinette pour les prédisposer à vous consacrer toute leur attention. De plus, votre message sera beaucoup mieux retenu. 🙂
D’ailleurs, vous pouvez très bien intégrer des devinettes dans le « Labyrinthe du savoir« .
Voici un petit jeu pour développer la curiosité et les capacités de déduction de votre enfant : la boite mystère.
Déposez un objet, une image, un message, un aliment (sec de préférence),… dans une boite opaque avec un point d’interrogation tracé dessus.
Présentez cette boite comme la boite mystère.
Invitez votre enfant à poser des questions pour deviner ce qu’il y a à l’intérieur.
Dites-lui que les règles sont les suivantes :
– On détermine un temps précis pour chaque partie : quelques minutes à plusieurs jours ! (on développe ainsi en plus la capacité à gérer la frustration et la patience).
– On a le droit de poser 10 questions pendant le temps du jeu.
– Celui ou celle qui a caché l’objet ne peut répondre que par « oui » ou par « non ».
– On ne peut pas répondre du tout si la question porte sur la nature exacte de l’objet caché. Les propositions des joueurs sont faites à la fin du jeu.
Exemple : « ça se mange ? » est autorisé tandis que « c’est une cacahuète » ne le sera qu’à la fin.
– On a le droit d’agiter une fois la boite pour deviner ce qui se trouve à l’intérieur.
A la fin du temps écoulé :
– Le joueur fait 3 propositions sur l’objet caché et explique sur quoi se base sa réflexion.
– Puis on ouvre enfin la boite.
– Si une des propositions est exacte, c’est à celui qui a vu juste de cacher à son tour un objet dans la boite mystère.
Variantes :
– varier le nombre de questions possibles : plus de 10 ? moins de 10 ?
– vous pouvez donner des indices ou organiser des épreuves pour en gagner.
– jouer à plusieurs en collaboration.
– faire durer le jeu une journée complète.
– mettre dans la boite une idée ou une pensée (elle sera donc vide).
PS : la réponse à l’énigme au début de l’article est « l’écriture ».
Sources : Cerveau & Psycho, cell.com, wikipedia (lien 1, 2 et 3)
Sinon, une variante sympa, devine quel animal je suis.