Mon enfant m’énerve ! Décryptage et solutions
|« Trop de parents refusent de reconnaitre qu’ils sont épuisés. Ils veulent donner encore et encore, faire la vaisselle et laver le linge, lire une histoire et jouer aux Barbie, être de bons parents. Tôt ou tard ils éclatent, et une assiette renversée ou un slip qui traine déclenchent leurs foudres.
Reconnaitre sa fatigue et la formuler aux enfants peut leur permettre d’identifier la véritable cause de votre courroux.
Ils ne sont pas « insupportables » mais vos limites sont atteintes. Votre tolérance au bruit et au chaos est moindre, vous avez besoin de calme et de repos. »
Cet extrait du livre d’Isabelle Filliozat « Au coeur des émotions de l’enfant » nous invite à plus de transparence et de bienveillance envers nous. Se connecter avec nos propres émotions, notre stress ou notre niveau de fatigue, le verbaliser sans accuser autrui et demander ce dont nous avons besoin est un moyen de baisser la pression pour ne pas exploser. De plus, cela évite d’être en compétition avec les émotions et besoins de nos enfants. Distinguer les uns des autres clarifie les pensées.
En dehors de la frustration par rapport à nos besoins insatisfaits, il y a d’autres mécanismes à décrypter dans un énervement face à nos enfants qui expriment leurs émotions et ne se comportent pas comme nous le voulons.
- Nous avons des émotions bloquées et les voir chez nos enfants nous exaspère/frustre.
- Nous nous interdisons d’exprimer nos émotions et ne supportons donc pas celles de nos enfants.
- Nous ressentons une émotion à la place d’une autre : la colère se déclenche pour cacher une ancienne tristesse par exemple.
- Nous nous mettons la pression par rapport à un hypothétique jugement d’autrui. Ce qui nous emmène à avoir des attentes irréalistes.
- La fatigue récurrente alimente un état dépressif (et réciproquement) qui nous fait nous focaliser uniquement sur le négatif dans nos vies.
Plan d’action et suggestions
Pour sortir du cercle vicieux de l’énervement, il est donc judicieux de :
- Apprendre à se relaxer (la méditation est efficace pour cela)
- Prendre l’habitude de nommer nos émotions (ou des les écrire dans un journal prévu à cet effet)
- Dialoguer avec son enfant intérieur (voir cet article)
- Formuler des demandes pour satisfaire nos besoins
- S’entourer de personnes bienveillantes et non des critiques
- S’autoriser le droit à l’erreur (nous sommes humains)
Ressources et outils
- Émotions
- Respiration
- Méditation
- Hypnose
Sophrologie
- Cohérence cardiaque
- Retour au calme
- CNV (Communication NonViolente)
- S’occuper de soi et de pratiquer l’auto-compassion
Nadine Gaudin nous explique de façon très visuelle l’importance de prendre soin de soi pour éviter de perdre le contrôle et nous laisser submerger par des émotions telles que la colère.
- Liens utiles
Voir sur Google près de chez vous.
Association Pâtes au beurre à Nantes
Allo Parents bébé (numéro vert)
Bonjour,
J’ai beau connaître tout ceci, lire et relire, le mettre en pratique il y a des jours où je « craque » et ensuite je m’en veux de mal avoir réagit, je culpabilise et me sens tellement triste, j’ai peur que ma fille ne comprenne plus que je sois un jour patiente et le lendemain irritable …
Que faire pour réparer ? Pour ne pas que l’enfant soit impacté par ces moments où moi même je ne gère pas mes émotions ?!
Merci
Bonjour, si vous savez tout cela, et bien ne désespérez pas. Car à force de travaille sur soi, des petites améliorations se font chaque jour, de nouvelles connections se font dans le cerveau, qui deviennent peu à peu un fonctionnement. Je suis partie de loin car j’étais pleine de blessures et j’avais du mal à maîtriser mes émotions il y a quelques années. Et aujourd’hui c’est presque terminé. Il faut aussi beaucoup s’écouter et s’occuper de soi… et dormir ! Belle journée et courage.