Maman plus âgée, enfant plus équilibré ?
|L’âge des parents aurait-il un impact sur l’épanouissement des enfants ?
C’est la question que soulèvent les résultats d’une étude récente qui rapporte qu’en moyenne les enfants de mères plus âgées auraient moins de difficultés sociales, émotionnelles et comportementales entre 7 et 11 ans.
Ceci serait dû à la maturité psychologique de la mère ainsi qu’un environnement relationnel plus stable, une meilleure instruction, un confort matériel et des mamans moins susceptibles de punir ou de gronder.
Selon les chercheurs, parmi les autres causes de cet épanouissement des enfants de mamans plus âgées, nous trouverions une plus grande flexibilité, plus de tolérance et un équilibre émotionnel qui se « transmettrait » à l’enfant.
Qu’en pensez-vous (si nous étendons le débat aux parents en général) ?
Une « formation de parents » (comme celles proposées par exemple par Isabelle Filliozat sur les émotions ou Faber&Mazlish) pourrait-elles combler les manques d’expériences dans les thématiques citées ?
Un accompagnement plus poussé des jeunes parents et la mise en place d’un large réseau d’entraide entre parents (d’âges différents) et professionnels (avec des rencontres physiques et pas seulement virtuelles) pourraient aussi être une solution ?
Et vous, comment avez-vous acquis vos connaissances ? qui vous a aidé ? que conseilleriez-vous à d’autres parents comme ressources essentielles et actions à mener ?
Source : Magazine Sens et santé mai/juin 2017 selon le European Journal of Developmental Psychology décembre 2016
Ahah ce post tombe carrément bien ! Je dirais OUI, oui parce que quand on est jeune on a pleins de blocages identitaires : je suis jeune, je suis mère, comment je dois être, je n’ai pas d’exemples. On devient adulte pendant que nos enfants grandissent et ce n’est pas l’idéal ! Nos propres parents ne sont pas encore prêt à nous voir comme des adultes, alors mère..
Les maîtresses d’école te regardent de travers, les « vieilles » mères aussi, les professionnels de santé aussi.. C’est émotionnellement dur de gérer le regard des autres sans personne pour montrer comment faire, mais beaucoup pour faire comprendre (je ne dis pas « dire ») que tu n’es pas à ta place.. Et débrouilles-toi !
Bref, il faudrait que les jeunes mères puissent être au moins témoin de comment faire bien. Apprendre par l’exemple. Quels mots employer. Quels comportements de l’enfant sont acceptable ? J’étais un tyran du « dis bonjour » parce que je croyais que sinon on dirait que je suis une mauvaise mère…. Aujourd’hui avec le recul et mon petit dernier je sais que ça viendra tout seul à force de répéter et qu’il n’y a pas besoin d’en faire tout un plat.
Un exemple parmi tant d’autres !
Je suis une maman sur le tard (j’ai 44 ans et une fille de 7 et un petit gars de 3 et 1/2) et je ne crois pas que j’aurais appréhendé la maternité et la parentalité de la même manière qu’à une 20aine d’années. J’en suis certaine. J’ai pris du temps pour apprivoiser la jeune personne rebelle que je fus et je n’aurais pas pu gérer ma jeune parentalité et mon enfant intérieur . Aujourd’hui, j’ai des lectures comme celles d’Alice Miller, Isabelle filliozat ,gueguen, Joël monzee, et plus pointu, laborit,Edgar Morin, lowen, watzlawick … Que je n’aurais jamais abordé avant et qui m’ont été recommandé par mon groupe de sport de la méthode Lafay dont Olivier l’auteur recommande de pour être bienveillant envers soi-même et envers les autres notamment nos enfants, on se doit de réveiller notre mémoire traumatique et de ne pas mettre de voile dessus , de faire un travail sur soi, en soi pour un esprit sain dans un corps sain. Je l’étale mais je trouve que pour ma part c’est important car je ne m’en serais jamais intéressé étant jeune que maintenant , j’utilise tous ces outils pour avancer, dans la parentalité positive certainement mais aussi dans mon chemin personnel.
J’ai 42 ans et « jeune maman » de 2 garçons:Un de 18 mois et l’autre de 4 ans et demi.
J’ai attendu de me sentir assez mature avant de faire des enfants.Auparavant j’avais l’impression de ne pas être encore « finie » Et je ne me sentais pas prête pour éduquer des enfants.
Il est vrai que je prends les choses avec beaucoup plus de philosophie et que j’ai d’abord appris à accepter mon imperfection avant d’accueillir celle de mes enfants.
Je sais qu’en tant que mère je fais des erreurs.Du coups j’accepte plus facilement celles de mes enfants.
Je ne sais pas si c’est lié à l’âge…Je pense que c’est plutôt lié à un questionnement sur soi et la parentalité, à un cheminement personnel.
Pourquoi « entre 7 et 11ans » ??
Bonjour ici maman de deux garçons un de bientôt 7 ans et l’autre bientôt 3 ans et j’ai 27 ans et mon homme 29, nous étions assez jeune quand nous avons eu nos enfants mais c’était un choix mais je ne sais pas si j’aurais la même patience et si j’aurais aussi bien supporté les mauvaise nuits par exemple si j’avais été plus âgée. Bon après sinon tout se passe bien à l’école comme à la maison, je ne sais pas si les choses aurait été différentes…
J’ai été maman sur le tard, j’ai 39 ans et je suis maman de 2 petits bouts de 3 ans et 1 an. En ce qui me concerne, car je ne peux parler ici que de mon expérience propre, je rejoins totalement la étude menée dans cet article. Je suis bien heureuse d’avoir pris du recul avec les années, d’avoir eu les enfants aussi tard car j’ai acquis en quelques sortes plus de « sagesse ».
J’étais d’impétueuse et je n’aurais pas hésité à user de VEO sur mes enfants si je les avais eus jeune. Trop angoissée, trop « je sais tout car je suis une adulte », trop sûre de mes connaissances également tout en manquant terriblement de confiance en moi ont entraîné un besoin de m’affirmer en tant qu’adulte accompli alors que j’en étais bien loin.
Aujourd’hui, simplement, j’ai « grandi », et j’ai appris. Je n’ai pas fait d’enfants pour suivre un mouvement sociétal », je les ai désirés, et l’important aujourd’hui, c’est que je n’attends pas d’eux qu ils soient à mon image, ou du moins à l’image de ce que l’on attend d’un enfant encore aujourd’hui. J’apprends tous les jours à leur contact. Je dirais aujourd’hui que je suis attentive à leur développement, que je vois l’éducation comme un « accompagnement », non comme un « dressage », et je suis absolument convaincue que l’âge et la maturité y sont pour beaucoup (même si, malheureusement, la VEO ne s’arrête pas uniquement aux portes des jeunes parents…). Je ne suis dnailleurs certaine que je n’aurais pas abordé les mauvaises nuits (1 an à distribuer des biberons comme à un nouveau né, soit environ toutes les 1h30, 2h à mon petit dernier, malade et qui n’a été nourri que de purée d’acides aminés jusqu’à il y a peu, et qui, aujourd’hui prend encore entre 2 et 3 biberons par nuit), ou les crises émotionnelles répétées et perpétuellement constantes de mon aîné décelé comme « hypersensible » du fait d’un système nerveux plus développé que la moyenne.
Pour répondre à la question concernant une formation pour jeunes mères, je ne pense que pas que l’expérience et la maturité soient des choses que l’on puisse transmettre par le biais d’une formation. Cela peut apporter quelques pistes comportementales, oui, mais aucunement de la maturité et ce recul nécessaire que l’on obtient (ou pas encore une fois) avec l’âge. La vision des choses que je pouvais avoir à l’époque était pourvue d’œillères et d’idées toutes préconçues comme étant des « vérités ». Mes parents étaient bien trop jeunes lorsqu’ils m’ont eue, la différence obtue entre ce qu ils estiment être « Le bon mode d’éducation » encore aujourd’hui est à mille lieues de celui qu’ont eu les parents d’une amie de mon âge dont les parents étaient bien plus âgés. L’équilibre que cette jeune femme a acquis très tôt grâce à cela n’est arrivé chez moi que très tardivement.
En revanche, je pense que l’étude retranscrite ici manque de substance pour comprendre en quoi cela s’en ressent d’avantage entre les 7 et 11 ans de l’enfant. C’est un peu dommage..
Bonjour Sandrine,
Je trouve votre témoignage très intéressant ! Je suis journaliste et je coécrits un guide pratique sur la parentalité tardive, à sortir chez Eyrolles début 2019. J’y aborde évidemment l’éducation et je cherche des témoignages comme le vôtre. Serait-il possible de vous interviewer ? Si oui, n’hésitez pas à m’envoyer un mail à alisepernotte@gmail.com