Les sanctions et les punitions « bloquent » le cerveau des élèves
|Les derniers rapports PISA ont mis en évidence un gros point négatif sur l’enseignement en France. Ce point négatif est la « Culture de la peur » qui consiste à traquer et sanctionner les erreurs au lieu de mettre en évidence les succès et efforts des élèves.
Ainsi, cette attitude déclenche un sentiment de ne pas être reconnu, encouragé ni valorisé et l’acquisition des connaissances est alors associée à de la crainte d’échouer plutôt que du plaisir. Crainte qui peut se transformer en phobie scolaire en cas d’exposition prolongée.
Ce constat a d’ailleurs été confirmé par une expérience menée à l’Université du Queensland en Australie. Il a été démontré que la menace d’une sanction diminue la qualité et la vitesse du traitement de l’information par le cerveau. De plus, les prises de décisions en situation de menace sont moins réfléchies et plus impulsives.
Nous en revenons donc aux vertus de l’empathie et des encouragements pour aider les élèves (et les enfants en général) à mieux apprendre (et collaborer dans le cadre de l’éducation bienveillante) .
APPEL À TÉMOIGNAGES :
Vous êtes enseignant ? Quelles sont les alternatives aux sanctions/punitions que vous utilisez dans votre classe ? Comment présentez-vous les « erreurs » pour éviter la peur de l’échec ? »
Merci pour votre participation.
Source : Cerveau & Psycho (juin 2019)
Bonjour,
Pourriez-vous mettre les références des documents mentionnés?
Merci d’avance
Source : Cerveau & Psycho (juin 2019)
Cité en dessous de l’article.
Je parlais des documents sources qui doivent être publics, notamment la section du rapport PISA en question, ainsi que l’étude Australienne. Référencer un magazine payant n’est malheureusement pas très utile pour la vérification…
Bonjour, en 40 de métier je n ai jamais puni un élève pour un « mauvais » résultat. Je leur disais qu’ ils étaient là pour apprendre et que se tromper était normal. J ajoutait soit que moi aussi je me trompais et que je ne savais pas tout, soit que si ils savaient tout je perdais mon travail.
Pour un problème de comportement, Je les gardais près de moi à midi. D abord je leur disais ma colère face à ce qu ils avaient fait,on mangeait puis on discutait calmement de leur vie, de leur place à l école. J ajoute que, j avais plus facile que d autres enseignants, car je travaillais dans l enseignement spécialisé.
Bonjour, je vous félicite car tu as bien géré ces cas. Comme toi, je ne sanctionne jamais un élève parce qu’Il n’a pas compris ou parce qu’Il n’a pas trouvé.
Merci Jeff pour ce partage ! Comme dit Jane Nelsen : un enfant fait mieux quand il se sent mieux. Et c’est pareil pour nous aussi finalement ! Je rêve d’un système où les enseignants seront formés à la psychologie de l’enfant et à l’éducation positive…
Il y a une dizaine d’année, étant professeur principal, j’ai eu à régler un conflit entre une enseignante et un élève qu’elle avait pris en grippe, et ce à la demande des autres élèves qui accusaient l’enseignante de mauvaise foi; ne voulant pas arbitrer sans avoir des renseignements précis sur le comportement de l’élève en dehors de mes cours, je lui ai proposé de présenter à tous ses enseignants, en fin de cours, une fiche où ils devaient remplir un certain nombre de cases : l’élève était-il attentif , avait-il fait ses devoirs, était-il ponctuel, avait-il son matériel; il s’est avéré ce jour là que personne n’avait de reproche à lui faire; il est rentré chez lui et a pu apporter à ses parents la preuve qu’il se comportait correctement, alors que les plaintes de l’enseignante les avait fait douter de lui. Au bout d’une semaine, les collègues, ayant remarqué que cet élève faisait de gros efforts, ont commencé à mettre des appréciations positives sur la fiche au lieu des « rien à signaler » de départ; il en était ravi, mais il s’est alors passé quelque chose d’étonnant dans la classe. Des élèves en difficulté, mais sérieux et faisant des efforts, m’ont réclamé la même fiche. Au bout d’un mois, où les élèves les plus faibles pouvaient rentrer à la maison et montrer à leurs parents des fiches couvertes de commentaires encourageants, voire élogieux, l’équipe a vu l’ambiance de la classe changer du tout au tout. Ce qui au départ n’était destiné qu’à recueillir des informations objectives s’est transformé en un outil pédagogique formidable.
Le prob est qu il y a confusion entre punition et sanction : la punition touche à l’etre , la sanction touche à l’acte . Et une sanction peut être positive ou négative . Mon fils de CE1 fait avec sa maîtresse des dictées négociées : ils sont par 3 et réfléchissent sur l’orthOgraphe des mots écrits par un des enfants . Ils argumentent . Comme sanction je trouve ça fort constructif