Les « caprices » sont impossibles avant 6 ans…
|Avant 6 ans, impossible pour l’enfant de nourrir l’intention de manipuler ses parents ou de « faire exprès ». Donc lorsque nous évoquons les « caprices », ce sont en réalité les adultes qui prêtent des intentions à l’enfant car ils raisonnent selon leur « maturité » et leurs croyances quant au concept de dominant/dominé.
C’est ce que nous explique Stéphane Wojtysiak sur sa chaine 60 secondes de PSY.
Et après 6 ans alors ?
Préférez-vous penser que votre enfant vous « cherche » et vous « provoque » ou qu’il a besoin de vous pour continuer à développer sa capacité à accueillir ses émotions, en comprendre le sens, apaiser son stress,…?
Dès lors que nous nous sortons de la tête que les enfants sont des créatures malintentionnées et vicieuses et que nous les considérons plutôt comme des collaborateurs et futurs citoyens en cours d’apprentissage qui ont besoin de notre attention, de notre amour, de règles logiques, d’empathie et de modèles à imiter, le mot « caprice » disparaît naturellement de notre vocabulaire.
En revanche, si nous continuons à l’utiliser, nous forgeons une croyance négative qui se traduit aussi par la pose d’étiquettes (capricieux, impertinent,…) qui cristallisent un état. L’enfant se comporte alors comme nous croyons qu’il doit se comporte. Il devient ce qu’il n’est pas…
En effet, si nous sommes nous-mêmes hostiles, notre interlocuteur qui plus est si jeune, réagira selon des réflexes hostiles aussi.
Pour conclure, effaçons le mot « caprice » de notre langage. Voyons dans les opposition des tentatives d’affirmation. Et persuadons-nous (car c’est le cas) que l’enfant a des besoins mais qu’il ne sait pas forcément les identifier ni comment les satisfaire.
D’ailleurs, c’est peut-être aussi le cas pour nous, adultes ? Alors, apprenons à développer notre empathie et transmettons.
Je finis avec une citation de Valérie Roumanoff
Il faudrait définir précisément avant ce qu’il veut dire par « caprice ». On ne peut pas trop établir une théorie scientifique et générale à partir d’un mot si subjectif. Quand j’avais 4 ans, je me suis roulée par terre en hurlant : « Je veux du saucisson !!!! » Si mes parents m’avaient donné du saucisson à chaque fois que je faisais ça, j’aurais peut-être continué par conditionnement positif ? Donc le fait qu’ils aient considéré que c’était un caprice (et que j’ai rattaché ce type de comportement au mot caprice) m’a peut être évitée de réclamer à manger à n’importe quelle heure en hurlant ? J’ai du mal avec certains articles de psycho sur l’éducation, parce qu’il y a un versant idéologique et ils contribuent à culpabiliser certains parents qui essayent juste de transmettre des règles de vie à leurs enfants. On peut faire dire beaucoup de choses aux neurosciences si on y mêle sa subjectivité. ex : le lobe frontal de l’enfant n’est pas mur (vérité scientifique). « Donc, il ne faut pas donner d’interdit à l’enfant, il n’est pas en mesure de les appliquer » (j’ai entendu cela de la part d’Isabelle Filliozat, je ne suis pas d’accord). Le cerveau se développe justement avec l’environnement : il faut que l’enfant acquière les interdits pour que son lobe frontal soit efficace. (c’est aussi subjectif quand je dis cela, car ça se base sur mon expérience). Bien sur que l’enfant a besoin qu’on lui donne confiance en lui, d’amour, de respect, de non-violence. Pas d’étiquette, je suis d’accord aussi, mais je trouve que beaucoup d’articles idéalisent les enfants : ils sont avant tout des êtres humains. Il suffit d’aller dans une cour de récré pour voir qu’il existe aussi des rapports de force entre les enfants. Je suis toujours étonnée par ce genre d’article qui se base sur l’affirmation de quelques psychologues.
Le cerveau n’est pas assez mature pour la manipulation c’est un fait… On parle de caprice quand l’enfant a une réaction « démesurée »…
Pour reprendre votre exemple se rouler par terre pour du saussicon est un moyen que l’enfant utilise pour évacuer sa frustration/colère parce qu’il ne sait pas et n’est pas capable de l’exprimer autrement. En n’y prêtant aucune attention où sans expliquer les raisons du refus, le parent apprend à son enfant qu’il n’est pas écouté ni compris, l’enfant arête de faire des « caprices » par que le parent n’est plus une figure d’attachement et de confiance. L’enfant apprend à « taire » ses émotions ce qui peut être très néfaste dans la construction de soi.
Ensuite pour ce qui est de la « culpabilité », c’est propre à chacun, si on culpabilise à la lecture de cet article je ne suis pas sûre que ça soit l’intention de l’auteur. Chacun fait ses propres choix et les assume après, si ce n’est pas le cas c’est pas la peine de crier au « scandale » quand on n’assume pas ses choix ou convictions
Tout à fait d’accord avec votre réflexion…arrêtons de trouver des explications à chaque comportement….gardons aussi l’instinet !!!
pour ce qui est des neurosciences, j’ai assisté à une conférence qui était assez intéressante et en fait c’est ce qu’ils expliquaient c’est qu’un enfant va mettre beaucoup de temps à construire le circuit qui va lui permettre de se rappeler du « non ». On croit souvent que les enfants nous testent mais parfois enregistrer qu’une action est interdite, il faut lui rappeler plusieurs fois avant que le circuit soit fait. parce que je lis pas mal de bouquins il me semble pas avoir vu qu’on ne doit pas les poser d’interdit avant 6 ans
Être a l’écoute de son enfant ne signifie pas être laxiste et tout accepter… A l’exemple : « je veux du saucisson ! », Une réponse du type : « tu es frustrée parce que je ne veux pas te donner de saucisson ? » (au passage, on apprend l’enfant a identifier ses émotions), « je comprends que tu sois frustré et en colère » (l’enfant se sent compris. Il était face a une émotion que son cerveau ne savait pas gérer). « Je ne veux pas car…..(on donne du SENS a notre refus). L’enfant ne manquera pas d’insister : « tu as le droit d’en vouloir et j’ai le droit de dire non, je t’ai expliqué pourquoi ». Et plutôt qu’un « non! », un « stop ! » énoncé de manière posée me paraît bien plus pertinent. En conclusion, les « crises » sont inévitables (et certainement aussi nécessaires que les maladies infantiles qui construisent l’immunité !). L’enfant se construit. Il a besoin de notre aide, de notre soutien et surtout…de notre EXEMPLE ! L’enfant apprend à renconnaitre et a gérer ses émotions, mais aussi a gérer les conflits à notre façon de répondre a « ses crises ».
Les discours sur l’éducation des enfants apparaissent il est vrai comme des injonctions que l’on doit suivre sous peine d’être un parent nocif. L’aspect culpabilisant pour les parents, de ce type de » conseils », est clair. Quant à l’enfant, puisqu’il est une « personne » il doit aussi être responsabilisé en fonction de son âge et de son aptitude à l’empathie.
Je suis tout à fait d’accord avec toi laureline. Moi qui teavaille comme Atsem en maternelle ,je suis tout les jours confrontée à css situations
Non mais pour le saucisson par exemple : vos parents peuvent dire « non » (donner un cadre et une limite) ou vous punir pour avoir osé crier (répression et non accueil des émotions) ou céder (laxisme). Pour ma part, il me semble que dire non et accompagner l’enfant dans la gestion de ses émotions avé à la frustration est la solution la plus bienveillante.
Je ne crois pas qu’Isabelle Filliozat ait dit qu’il ne fallait pas interdire avant 6 ans (ou même après). Il me semble qu’elle a dit qu’il ne fallait pas s’attendre à ce que l’enfant s’auto-discipline avant 6 ans quand on lui a interdit de faire qq chose. Ca n’est pas tout à fait pareil !!
je suis convaincue de la réalité de ce que vous avancez, néanmoins avez-vous des ressources scientifiques (neurosciences) pour valider ces propos ? c’est très difficile de débattre de ce sujet sans pouvoir brandir une preuve
Ma fille à 6 ans, depuis le déconfinement surtout la reprise du travail du papa, notre fille ne veut pas aller chez la nounou et depuis la rentrée, c’est pire. Chaque matin que mon compagnon dépose notre fille chez la nounou, ou que la nounou va la chercher pour le repas de midi et à 16h après l’école, elle pleure, crise, etc.
Alors qu’une fois passé elle s’amuse bien, etc.
L’année dernière elle nous avait fait pareil mais pour le périscolaire et comme c’était une nouvelle école, elle préférait aller chez la nounou le soir, avec son frère, etc. Ok pas de problème, on comprend. Donc stop périscolaire.
Et là cette année c’est l’inverse. Là c’est non !
Son petit frère y est depuis ses 3-4 mois environ. Il a maintenant presque 17 mois.
Tout se passe bien.
Mais c’est franchement pesant, on en a marre et on ne sait plus quoi faire.
Elle nous dit qu’elle veut rester avec nous mais on lui dit qu’il y a le soir et les week-end pour profiter ensemble, que nous n’avons pas le choix de travailler.
Merci à vous.
Bonjour Sandra BAZZEA,
si je comprends bien, c’est aller chez la nounou qui pose pb plutôt que ne pas être avec vous ? Est ce qu’il y a qqchose de nouveau chez la nounou (son mari, d’autres enfants, ça fait bébé d’aller chez la nounou, un nouveau trajet,…) ?
Peut-être que les besoins de votre fille ont changé ? Est ce que l’entrée en CP est plus angoissante pour elle ?
Essayez d’accueillir sa déception, son impuissance. Si on se place de son point de vue c’est peut être comme si quand vous voyagez, aimez-vous que votre mari vienne vous emmener / chercher à la gare ou préférez-vous qu’il mandate un copain ? Et s’il a envoyé un copain, quand vous rentrez à la maison le soir, avez vous besoin qu’il vous consacre du temps de qualité, même si vous comprenez qu’il a des choses « importantes » à faire (tâches domestiques, travail urgent) ?
Sinon, on a toujours le choix, vous avez choisi de travailler pour votre épanouissement, ou simplement pour garder un toit au dessus de votre tête et remplir votre frigo. Ce travail ne vous permet pas de faire les entrées et sorties d’école mais avez trouvé une alternative (j’espère) sympathique à savoir la nounou. Accueillez que ça n’est pas son choix mais que c’est ce que vous avez trouvé de mieux. J’espère qu’elle comprendra que même les adultes ont des contraintes (vous préféreriez peut être vous aussi finir à 15 h pour aller la chercher mais votre patron n’est pas d’accord) et que quand elle sera grande elle pourra décider et s’organiser selon ses préférences.
Bon courage à toute la famille 🙂
Pourtant une fois qu’elle se calme ou revient à la raison, elle s’amuse, joue, etc. Le soir je dois l’appeler plusieurs fois pour partir car elle joue, s’amuse etc. ♀️
La nounou garde des enfants de sa classe avec qui justement elle s’entend super bien, ce sont des copains, copines. Chez la nounou, rien de particulier une scolarisée de sa classe va au périscolaire maintenant et elle a accueilli du coup un nouveau scolarisé de sa classe encore et un plus petit de 2 ans.
J’aimerai déposer et aller chercher ma fille à l’école mais hélas je travaille loin et j’ai des horaires pas adapté.
Nous ne vivons pas non plus d’amour et d’eau fraîche, il est important aussi de travailler.
Après nous avons beaucoup discuté avec elle, avant la rentrée lui expliquer comment ça se passe. Mais après l’école aucun problème au contraire elle adore, elle fait ses devoirs avec plaisir. Il n’y a rien à dire.
Chez la nounou, il y a trop de règle, elle s’occupe de son petit frère, elle ne fait pas ce qu’elle veut… Nous avons pourtant nous aussi des règles strictes. A l’école aussi. Un peu moins chez papy et mamie.
C’est incompréhensible…