Les bébés ont besoin de chaleur humaine
|« On peut dire que le lien d’attachement agit comme un foyer qui permet à l’enfant de se réchauffer lorsqu’il fait froid (besoin de sécurité).
Lorsqu’il a suffisamment chaud (attachement sécurisant), il peut s’écarter plus facilement du foyer pour explorer l’environnement (besoin d’autonomie).
Si, au contraire, il continue à avoir froid (attachement pas assez sécurisant), il aura davantage tendance à rester très proche du feu (difficulté à prendre de l’autonomie). »
Cette métaphore de la chaleur pour expliquer l’attachement est aussi un fait scientifique. En effet, le nouveau-né est programmé pour rechercher le contact avec son entourage parce que le maintien d’une température corporelle stable est essentiel à la survie. Le contact peau à peau est le moyen le plus efficace pour transmettre cette chaleur. Il apaise les pleurs et rétablit l’équilibre de l’enfant.
Une séparation avec la (ou les) donneurs de soins est vécue et exprimée comme une détresse et est accompagnée de perturbations physiologiques et d’une diminution de la chaleur corporelle, comme une alerte pour inciter à la recherche de contact.
Quand nous, parents, adultes, percevons des signaux de détresse, il est donc important d’y répondre en prenant le bébé dans les bras pour le consoler, le rassurer et satisfaire ses besoins (qu’il n’est pas encore capable de verbaliser autrement que par des émotions brutes). D’ailleurs, un bébé pris souvent dans les bras ne sera pas dépendant ou « fragile ». Au contraire. En étant présent pour lui, le parent lui donne les clés de sa future autonomie car cette proximité aimante et bienveillante est source de confiance et d’estime de soi.
En grandissant, le contact physique continue à être primordial pour l’équilibre des humains car il nourrit la confiance, diminue la douleur, renforce les liens et pacifie les émotions. 🙂
Source : « Ces liens qui nous font vivre » de Rébecca Shankland et Christophe André