Les 2 besoins cachés qui déclenchent les crises des enfants
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« Paradoxalement, l’enfant vit un mouvement de rapprochement des autres et un mouvement de séparation pour conserver son autonomie et ressentir son individualité. » nous explique Joël Monzée dans son livre « J’ai juste besoin d’être compris ».
L’équilibre entre ces deux mouvements est dynamique. Il évolue au cours du temps en fonction des circonstances, et besoins particuliers et des personnes rencontrées.
Quand l’enfant a des difficultés à gérer son « besoin de lien » et son « besoin d’espace », il y a une double contrainte relationnelle qui « déchire » l’enfant et déclenche des crises.
En effet, ce déchirement réveille des blessures d’abandon et des blessures d’envahissement qui sont mémorisées depuis la petite enfance.
À ce moment-là, le niveau d’anxiété augmente, le sentiment d’échec émerge et l’enfant ressent des impressions de menace et de danger à l’origine de réactions de dépendance (manque de lien) et des réactions de contre-dépendance (manque de séparation) pour se protéger.
Ces réactions de « protection » sont automatiques car elles proviennent d’un déséquilibre tant biologique que psychologique déclenché par l’amygdale dans le cerveau, une structure centrale dans le système émotionnel.
L’enfant est « débordé » par ses émotions et le stress car la partie du cerveau qui est censée réguler l’amygdale n’est pas encore mature et le sera pour partie vers 7 ans, ce que l’on nomme communément l’âge de raison. Notons que la maturité complète de la partie régulatrice des émotions, nommée cortex préfrontal, sera opérationnelle…à 25 ans !
Ainsi, nous pouvons conclure que c’est la difficulté à réguler les émotions qui déclenche la plupart des comportements « dérangeants » à la maison, dans la rue ou à l’école.
Il est par conséquent important d’aider l’enfant à accueillir son émotion (par des étreintes bienveillantes et de la compassion par exemple), restaurer sa sécurité tout en guidant petit-à-petit son comportement selon les règles établies ensemble (et donc avant la crise car en pleine crise émotionnelle, l’enfant ne peut pas réfléchir).
Ainsi, une colère s’exprimera progressivement par des mots plutôt par la violence.
Pour faciliter cette régulation émotionnelle, je vous propose de découvrir de nombreux outils :
25 outils et méthodes pour la gestion des émotions des enfants
Version audio :
Interessante cette idée de double mouvement… J’essaye de voir comment cela se rapproche du principe d’Adler selon lequel tout être humain a un besoin d’appartenance et d’importance
https://les6doigtsdelamain.com/les-necessites-de-base-des-enfants/
Je vois bien le lien entre appartenance et mouvement de rapprochement ; c’est moins évident dans l’autre cas, meme si l’importance passe également par l’autonomie. J’aime bien voir tout ce qui contribue à la réflexion en apportant des angles d’approche differents !
Expliquer moi pourquoi certains enfants font beaucoup de crises et d autres pas du tout
J ai mon fils le dernier d une fratrie de 4 enfants n a jamais fait de crises. C était un enfant super facile toujours heureux et satisfait et très drôle. Ce n était pas du tout un petit dernier capricieux. Il est encore aujourd hui à 32 ans très gentil.
Il me semble que les caractères différents des enfants font quand même la différence. Ce sont des caractéristiques qui se retrouvent à l âge adultes.
Je ne vois pas le rapport avec le caprice.
Si j avais su ça a l époque
Cela expliquerait les crises d asthme de mon fils cadet
Et les crises infernales de mon aîné
J’ai lu dans le manuel psy que l’acceptation de la règle passe par l’expression de l’opposition. 1: Je dis non, assez rarement, et le maintiens. 2: l’enfant de 2 ans fait une crise, pleure et crie 40 minutes, puis se calme. 3. La règle est acceptée. Pendant ces 40 minutes, je reste près de l’enfant, je lui dis que je l’aime et il finit dans mes bras. C’était dur. Apparemment, il ne faut surtout pas le punir pour le fait de pleurer. Pendant une année, l’année des 2 ans, nous y avons passé une heure par jour, en dehors de ça nous jouions ensemble, je lisais, nous allions à la place de jeux, les journées étaient assez calmes, après cette période elle acceptait bien les refus et s’exprimait par des mots. Je peux dire que je comprends que c’est dur de ne pas avoir un certain jouet, je peux aussi proposer une autre solution, autre jouet, une autre activité. Je crois que c’est très bien si l’enfant réalise qu’un autre jouet est aussi bien. Il faut ajouter que les rhumes et la fatigue favorisaient les crises de frustration, elles sont souvent dues à la fatigue, et je rentrais plus tôt pour éviter une crise.
Je reconnais bien la ma dernière de bientôt 4 ans. Quand elle fait une crise principalement liée à la frustration, elle m’appelle hurlant/pleurant et me repousse quand je cherche a lui faire un câlin pour l’aider a se calmer pour pouvoir discuter ensuite