Le cerveau des nouveaux pères

« On ne naît pas père, on le devient ! »

Anna Machin, anthropologue, a consacré un livre (« Devenir papa ») aux transformations biologiques et cérébraux que connaissent les nouveaux pères. Dans un souci d’égalité que clament à raison de nombreux papas parfois envieux de la littérature très fournie consacrée aux bouleversements liés à la maternité, je vous invite à découvrir des points cruciaux liés à la paternité. C’est là où nous nous disons que la nature est géniale !

 

Les bouleversements dans le cerveau du nouveau père

Le premier constat visible au niveau du cerveau est que les pères sont biologiquement programmés pour soigner, protéger et assurer la subsistance des bébés. Le taux de testostérone est d’ailleurs prédicateur de ces changements. Il chute considérablement lorsqu’un homme devient père et ne retrouvera jamais le niveau d’avant la paternité. Les hommes qui ont un faible taux de testostérone sont davantage focalisés sur leur famille, font preuve d’empathie et d’affection envers leur progéniture. De plus, ils sont plus sensibles aux pleurs de bébé.
Autre changement notable : les zones du cerveau dédiées à l’attachement augmentent avec la paternité.

 

L’ocytocine : une hormone masculine comme féminine

L’ocytocine, hormone de l’amour et du lien, n’est pas uniquement féminine ! nous apprend Anna Machin. Elle est essentielle chez la femme puisqu’elle intervient dans l’allaitement et au cours de l’accouchement mais elle est présente dans les mêmes proportions chez l’homme. Elle peut même être stimulée lorsque le père touche le ventre de la mère.

 

La bêta-endorphine

A la naissance de l’enfant, une nouvelle hormone intervient : la bêta-endorphine. Elle est sécrétée chez la femme lors de l’accouchement pour réduire la douleur et est aussi une des hormones les plus importantes dans la construction de la relation entre un père et son enfant. Cette bêta-endorphine peut être stimulée en parlant au bébé, en le massant ou encore en jouant avec lui. Cela encourage aussi les comportements synchrones parent-bébé.

 

Les 1000 premiers jours :
De la naissance aux deux ans de l’enfant, le père subit le plus de transformations sur le plan biologique. C’est aussi à ce moment là qu’il exerce la plus grande influence sur le développement cérébral et émotionnel de l’enfant.

 

Source :

« Sens & Santé » n°11

 

 

 

 

 

 

A lire : « Devenir père » d’Anna Machin

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