Le bébé ne pleure et ne crie pas pour rien !

Le bébé pleure et crie pour exprimer son malaise, sa détresse et son inconfort.
Ces signaux envoyés sont là pour attirer l’attention de ceux qui s’occupent de lui et plus spécifiquement ensuite de sa figure d’attachement. C’est ainsi que la confiance et le lien s’établissent et que la figure d’attachement est progressivement « choisie » pour recevoir ces signaux.

Pour renforcer ce lien, le bébé offre des sourires et des vocalises pour signifier son interêt pour les interactions avec sa figure d’attachement (sourire social sélectif).

C’est ainsi que bébé communique et il ne s’agit pas de « cinéma ».  Ces « signaux » sont d’autant plus importants que le tout-petit, dès sa naissance, doit sa survie aux adultes qui l’entourent, qui lui procurent des soins et s’efforcent de répondre à ses besoins. L’objectif est donc d’attirer l’attention afin que l’adulte se rapproche car lui en est incapable.

Ce n’est qu’à partir de 10 mois environ qu’il peut être actif dans cette distance entre lui et ses donneurs de soins. Avec le temps et le développement de son autonomie et de sa maturité cérébrale, sa sécurité nécessite moins de proximité immédiate et il possède d’autres moyens de verbaliser ses besoins et de collaborer.

 

Voici les étapes essentielles de cette évolution.

Dès la naissance : toute situation d’alarme ou de détresse active le système d’attachement.  Le bébé va alors ressentir des émotions désagréables et émettre des signaux (cris, larmes) pour attirer l’attention de la figure d’attachement pour l’aider à réguler ses émotions et répondre à ses besoins.

Entre 9/10 mois et 2 ans : Le bébé est actif et peut s’accrocher à sa figure d’attachement et résister à la séparation : on évoque les termes de « bébé koala » ou « bébé timbre-poste ».

À partir de 2 ans, le bébé se contente de savoir sa figure d’attachement est disponible en cas de besoin sans avoir besoin forcément de sa proximité

À partir de 3,4 ans : le bébé a juste besoin de savoir que sa figure d’attachement est accessible.

Notons aussi que les besoins d’attachement varient en fonction de l’état de l’enfant et des conditions environnementales auxquelles il est exposé.
Un enfant malade, fatigué ou dans un environnement totalement inconnu, aura besoin davantage de la proximité physique de sa figure d’attachement pour se rassurer que lorsqu’il est chez lui, en pleine forme et où la seule accessibilité de sa figure d’attachement suffira pour le rassurer complètement.

 

Source :

« L’attachement, un lien vital » de Nicole Guedeney 

 

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