20 exemples de communication non-verbale pour renforcer les liens parents/enfants
|Et si nous parlions trop en tant que parents ? Cette thèse que je vérifie chaque jour, et encore plus depuis que je m’entraine à la pleine conscience, mérite d’être partagée car elle simplifie grandement la vie et apaise les relations. 🙂
« La communication non-verbale représente plus de 80% des messages que nous transmettons »
Plus de 80% ! Ainsi, nous communiquons principalement par notre gestuelle, nos attitudes, nos micro-expressions faciales, l’intonation de notre voix, le regard,… Normal, sur le plan de l’évolution, avant l’émergence du langage, la survie de l’espèce reposait sur les signaux que nous envoyions à nos congénères et qui se lisaient par exemple sur nos traits : peur, joie, dégoût, tristesse, colère,…C’est ainsi que les humains ont appris à se synchroniser inconsciemment et que les informations circulent beaucoup plus vite que si nous employions des mots !
Autre effet positif de l’utilisation de cette communication non-verbale au quotidien est que nous, adultes, prenons ainsi l’habitude de moins « mentaliser » (ou juger). Nous nous ancrons dans le moment présent, en récupérant les informations que nous envoient nos sens sans sur-couche de pensées (souvent irrationnelles). Ainsi, le stress diminue. 🙂
Je vous invite par conséquent à essayer dès aujourd’hui la communication non-verbale de manière consciente avec quelques exemples précis inspirés de la discipline positive, des écrits d’Isabelle Filliozat et de mon expérience.
Prérequis : avoir donné en toute bienveillance les informations nécessaires à l’enfant au cours d’évènements identiques au moins une fois et s’être assuré que le challenge est à la portée de l’enfant (adéquation compétence/difficulté/sécurité).
Attention : il ne s’agit pas de ne plus parler. Au contraire, il est question de privilégier la qualité à la quantité en évitant par exemple de se répéter, de reprocher, de moraliser, de se justifier, etc.
En plus, cette manière de procéder instaure la complicité et la confiance mutuelle. C’est pour cela que j’ai employé le terme de magie dans le titre. 😉
- Désigner et sourire : montrer du doigt une chaussure qu’un enfant a laissé trainer et lui sourire, va l’inciter à la ranger. En effet, il portera son attention dessus, ne se sentira pas critiqué et s’engagera donc dans l’action de la ranger (qui lui aura été explicitée précédemment).
Autre exemple, si un enfant oublie de mettre sa casquette alors que l’ensoleillement est fort, lui désigner simplement l’endroit où la casquette doit se trouver. Et toujours avec le sourire. - S’entendre sur un signe pour avertir que la colère ou une émotion intense monte : l’enfant attire ainsi l’attention de ses parents et prend conscience de son émotion. Ainsi, il a déjà débuté la gestion de celle-ci. On peut aussi mettre la main sur le coeur et se centrer sur sa respiration.
- La main tendue en signe de stop : idéal pour arrêter un mouvement sans alarmer. Pour inscrire la signification du mouvement dans la tête de l’enfant, pratiquez le jeu « Stop & Go« .
- Les bras en l’air, poings fermés et grand sourire : pour encourager dans la victoire.
- Le pouce en l’air et le grand sourire : pour encourager également en transmettant la confiance.
- Les deux bras ouverts et le sourire pour inviter aux câlins !
- Le 8 couché (ou le signe infini) tracé en l’air pour la concentration (voir cet article).
- Le regard bienveillant : on passe tellement de message quand on regarde ! Nourrissons des intentions bienveillantes et communiquons-les ainsi. De plus, l’enfant se sentira ainsi en confiance.
- Désigner la montre et annoncer le nombre de minutes avec les doigts : très efficace pour tenir un timing.
- Le baiser en l’air ou bisou-wifi (+ la main sur le coeur) : de quoi rappeler l’amour et le soutien inconditionnel (wi-fi disponible partout en plus !)
- Les mains qui se baissent (paume en bas) et qui montent(paume en haut) lentement : le message est « respire profondément »
- Le sourire tracé en l’air : tout va bien ! J’aime te voir sourire !
- Les doigts qui gambadent : on y va à pied.
- Le bout du nez que l’on frotte : écoute ton intuition
- Les deux mains jointes : ce geste évoque la sagesse et la sérénité.
- Les mains jointes qui s’ouvrent : il est temps de lire.
- L’écriture ou le dessin dans les airs : écris ou dessine !
- Le doigt qui désigne le cerveau : réfléchis, souviens-toi, mémorise.
- Mains vers le bas en faisant des mouvements d’amortis : ralentis.
- Le câlin : c’est LE geste non-verbal essentiel !!!! (à précéder par le geste 6)
Atout supplémentaire : Ce travail sur la communication non-verbale bienveillante permettra de contrer une autre habitude plus inconsciente : la communication non-verbale négative.
Exemple : lever les yeux en l’air, avoir des gestes agressifs, souffler, etc.
Autre idée relative à la communication non-verbale : Apprendre la langue des signes. Nous y revenons très bientôt !
Merci encore Jeff.
Toujours la pertinence et la simpicité.
Ces exemples me procurent tellement de souvenir et d’images que je ne puis pas m’empêcher de citer ici deux autres qui ont eu des effets positifs sur moi et les enfants avec qui je vis.
– Rester immobile et fixer les yeux sur l’enfant pour lui dire que quelque chose ne va pas
– Placer une main sur une épaule pour lui dire « Je suis avec toi »
Merci
Oui. Simple, efficace et humain, au-delà des mots. 🙂
Simple et efficace. Et pour compléter, dès la naissance, la langue des signes pour les bébés 😉 En plus, ça peut rendre bien des services dans certaines situations.
Tout à fait ! Merci pour votre message. 🙂
Merci pour toutes vos astuces sur votre site, j’adore !
Je fais des études de psycho et j’aide des enfants depuis 20 ans en soutien scolaire, de la Maternelle jusqu’au Bac.
J’attire l’attention des parents quand la plupart de ces exercices (SAUF n°3) ne fonctionnent pas : il est alors nécessaire de consulter dès 3 ans un neuro-pédopsychiatre en hôpital pédiatrique. Très important pour le futur de l’enfant. Ces enfants doivent absolument être diagnostiqués dès le plus jeune âge pour une prise en charge adaptée.
Le portrait-type de ces enfants, dès 3 ans (1ère année de Maternelle) : peu de mots prononcés correctement à 4 ans (2ème année de Maternelle), agitation perpétuelle, inattention, semble ne pas écouter, opposition systématique à ce qu’on lui demande, colère fulgurante en cas de frustration/incompréhension, évitement, agressivité physique envers lui-même et/ou autrui (parent, frère/soeur, maîtresse, camarade de classe… sans distinction), gros mots tout le temps pour n’importe quoi, phobies (peur de la saleté notamment avec des phrases de l’enfant du type « C’est propre, ça ? », « C’est caca », mais également d’autres choses comme les araignées alors que personne dans la famille n’a peur des araignées).
Si vous connaissez un enfant tel que décrit, il ne faut pas fermer les yeux et alerter les parents qui ne se rendent pas comptent de tous ces symptômes, mais se plaignent d’avoir un enfant « pénible », « terrible », « difficile à vivre », « fatigant », « agité » … Faites-le pour le bien des enfants et de leur famille.
1% de tous les enfants de la population sont concernés ! Toutes les familles peuvent rencontrer ce problème avec 1 seul enfant de la fratrie.
Chouette…! Juste petite correction, je ne peux pas m’empêcher : on parle de Langue des signes et non de langage… 😉 effectivement, l’article m’y a fait penser..!
Une coquille que je viens de rectifier grâce à vous. Merci ! 🙂
C’est bien pour les enfants
Je me sers aussi du non verbal pour moi Quand maman mets les bras en l’air c’est qu’elle est en train de se transformer en barbidur et si c’est déjà le cas c’est Loulou qui met les bras en l’air et ça stoppe maman qui redevient barbidoux Nous faisons équipe avec l’aide des figurines des barbapapa !
Merci pour vos conseils !
wow c’est bien comme astuce