La bienveillance n’est pas du laxisme !

Bienveillance ne signifie pas laxisme. La confusion (ou le raccourci) est souvent grande dans la définition de la bienveillance éducative. D’ailleurs, ce blocage inconscient vient peut-être de l’étiquette que l’on pose sur telle ou telle méthode éducative et de l’association que l’on fait entre positive/négative ou encore bonne ou mauvaise.

J’ai aussi tendance à tomber dans ce piège parfois…

Une éducation n’est ni bienveillante ou malveillante. Ni bonne ou mauvaise. Ni positive ou négative. Une éducation est une somme d’actions dictées par des intentions, interprétations et croyances et aboutissant à des conséquences émotionnelles, psychologiques,…

Pour cet article je vous propose surtout de nous concentrer sur ce qu’implique le mot bienveillance ou plutôt l’acte de bienveillance.

Et ce, minute après minute, pas après pas,…puisque le changement demande du temps, de l’investissement personnel, de l’attention,…

Pour nous inspirer, appuyons-nous sur un extrait du livre de Catherine Gueguen « Vivre heureux avec son enfant ».

« Beaucoup d’adultes confondent bienveillance et laxisme. « Je ne vais quand même pas le laisser faire tout ce qu’il veut ! » 

Non, bien sûr. Comprendre l’enfant, l’apaiser, le câliner ne signifient pas que l’adulte va céder et accéder à toutes ses envies.

L’enfant a absolument besoin d’un adulte qui lui transmette des valeurs, donne des repères, mais c’est l’attitude empathique, patiente, douce qui est essentielle et qui permettra aux remarques du parent, de l’adulte d’être entendues. Plus l’enfant aura reçu d’empathie, moins il sera nécessaire de le « recadrer ». Il aura intégré progressivement ce que l’adulte lui a transmis.« 

 

Catherine Gueguen évoque l’empathie comme pierre angulaire de nos actions éducatives. L’empathie pour l’enfant (je te comprends, je t’écoute) et l’empathie pour soi (je me comprends, je m’écoute). Ces deux empathies sont un tout. Nous ne pouvons pas nous tourner vers l’enfant sans être OK avec nous d’abord.

La patience, la recherche de repères en adéquation avec nos valeurs, la douceur,…doivent naitre en nous pour ensuite s’épanouir chez l’enfant qui nous observe et nous imite. Si nous sommes perdus, comment indiquer les chemins possibles ?

À ce stade, il est donc important de se demander quelles sont nos valeurs ? Quelles sont les souffrances que nous n’avons pas encore libérées ? Quelle sont les croyances qui nous entravent ? Qu’est-ce qui nous empêche d’aimer sans douleur et sans contrainte ? Qui imite-t-on au lieu d’être nous ?

Car, on aura beau essayer d’appliquer des recettes lues par ci par là, cela ne pourra pas fonctionner tant que nous n’aurons pas guéri intérieurement, pardonné, fait la paix, créé cette ambiance intérieure apaisée, nourri l’espoir, nous être donné le droit d’être heureux et d’être soi,…

Le parent/l’adulte que nous sommes a donc besoin de se soigner afin de s’inscrire dans une démarche consciente. Pour cela, nous pouvons demander de l’aide, se rapprocher de thérapeutes ou d’amis, écrire un journal intime, verbaliser nos émotions (ces précieuses messagères),…

Puis, sans nous en rendre compte, notre comportement deviendra ce qu’il doit être.

« Deviens ce que tu es » écrivait Nietzsche.

Je dirai plutôt : « Agis tel que tu veux être »

Je vous souhaite de profiter du voyage.

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