Il n’y a pas de profils d’apprentissage spécifiques pour les enfants
|Selon Pascale Toscani, auteure du livre, « Comprendre le cerveau de son enfant », il n’existerait pas de voie initiale d’apprentissage privilégiée entre visuel, auditif et kinesthésique.
Penser le contraire tient d’un neuromythe…
L’auteure nous indique que le cerveau de l’enfant est généraliste dès la naissance mais il se façonne par l’environnement avec lequel il est en contact et les expériences vécues.
Ainsi, un enfant dont les parents parlent régulièrement plusieurs langues auront plus de capacités pour apprendre ces langues et devenir plurilingues.
À l’inverse, un enfant qui n’aura pas la stimulation intellectuelle nécessaire aura un certain nombre de connexions neuronales qui disparaitront (élagage neuronal) .
Il en est de même pour système d’acquisition des informations. D’un cerveau généraliste, les enfants deviennent spécialistes selon les expériences qu’on leur offre et l’environnement auquel il sont exposés (neuroplasticité).
Or, les croyances des adultes influent sur l’enfant en interprétant ses actes ou les assimilant à leurs propres spécificités.
Un enfant parle beaucoup : il est verbal ! c’est sûr !
Il adore manipuler : il est sûrement kinesthésique ! Comme son papa !
Il aime bien ranger ses jouets par nombre précis : il sera bon en math !
Pascale Toscani nous met en garde contre ces conclusions hâtives et ces catégorisations dans le sens où notre regard va pousser l’enfant à se conformer inconsciemment à ce que nous croyons car il nous entendra dire ce qu’il est censé être et ces actes seront plus remarqués si ils sont en cohérence avec les croyances des adultes alors qu’à la base, l’enfant n’a aucun profil d’apprentissage « pré-installé ».
Pour conclure, croyons au multi-potentiel de nos enfants en diversifiant les supports et les expériences que nous leur offrons. Cela évitera de les « limiter » et d’installer en eux des « barrières » qui deviennent réelles dès lors qu’on les valide !