Faut-il interdire les écrans à nos enfants ?
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Je vous fais découvrir aujourd’hui le premier chapitre de l’excellent livre « Je veux le meilleur pour mon enfant ! » de Guillemette Faure. Au programme : les écrans.
Faut-il interdire les écrans ?
Est-ce un hasard si, à quelques kilomètres de Google et d’Apple, en plein coeur de la Silicon Valley, une école privée (la Waldorf School of the Peninsula) a décidé de se passer de toute forme d’écrans pour enseigner ?
Cette école recommande même aux parents de limiter l’accès à ceux-ci jusqu’à l’équivalent de la sixième.
Les tablettes et autres ordinateurs sont-ils des ennemis de l’apprentissage ?
Soyons modérés et disons plutôt qu’on apprend mieux autrement.
Guillemette Faure est allé à la rencontre de Pierre, qui évolue depuis plus de 15 ans au sein de cette industrie informatique en tant que développeur. Pierre a décidé d’inscrire ses enfants dans la Waldorf School of the Peninsula car il pense, je cite, que « l’ordinateur n’est qu’un outil. Celui qui n’a qu’un marteau pense que tous les problèmes sont des clous. »
De plus, on assimile mieux les connaissances en bougeant et en utilisant ses membres. Il donne l’exemple de l’apprentissage des multiplications à la Waldorf School of The Peninsula. Elles sont enseignées en dessinant et sautant à la corde. La voie royale pour apprendre réside dans les expériences physiques et émotionnelles.
On rejoint donc les principes de Jean Piaget et de Maria Montessori : un apprentissage avec tous les sens, des manipulations, des matières, la nature,…
« Toute exploration profite au développement du cerveau ».
Un dessin sur un écran d’iPad ne sollicite pas assez le cerveau pour le développer ou le stimuler.
Les tablettes absorbent plus l’attention des enfants que la TV
Le caractère interactif des tablettes les rend encore plus addictives que la TV. Un enfant devant la TV regarde ailleurs 150 fois par heure tandis que l’activité de la tablette requiert une attention constante.
« ça les prépare à l’avenir ? »
Mettre une tablette entre les mains d’un enfant le prépare-t-il à l’avenir ? cette question illustre de fausses croyances et la peur que nos enfants soient « décalés » par rapport à leur époque et leurs pairs. Pourtant, ce n’est pas parce qu’il sont plus doués que nous pour allumer un ordinateur qu’ils deviendront forcément ingénieurs…
En utilisant, on devient surtout utilisateur.
Une chose est sûre : le véritable enjeu est d’apprendre à apprendre.
« 71% des parents d’enfants de moins de 6 ans pensent que les écrans tactiles facilitent les apprentissages des tout-petits ».
Il s’agit d’une croyance populaire. En réalité, « les bénéfices d’une activité en termes cognitifs sont liés aux conversations qu’elle suscite ». Les élèves qui discutent avec leurs parents de livres, de films ou d’émissions télévisées obtiennent de meilleurs résultats en compréhension de l’écrit. » Les écrans ne favorisent pas ces contacts.
Les jeux vidéo rendent plus intelligent ?
« Les jeux vidéo, ça fait vingt ans qu’on dit que ça rend plus intelligent. Qu’est-ce qu’on trouve ? Rien du tout. Peut-être une amélioration sur la vitesse d’exploration oculaire. » dit Alain Lieury.
L’effet principal des jeux vidéo est de prendre du temps, sur le sommeil ainsi que sur d’autres activités qui développent le cerveau.
Rajoutons que les jeux vidéo violents augmentent « l’imputation d’hostilité » vis à vis des autres, diminuent l’empathie, augmentent l’agressivité, multiplient le nombre de conflits avec les figures d’autorité ou encore désensibilisent à la violence.
Nous ne reviendrons pas sur les effets (méfaits) de la TV (et de la pub) à laquelle l’auteur consacre quelques pages.
Les leçons de ce chapitre sont simples :
Les écrans ne remplaceront jamais les expériences dans la vraie vie. Le cerveau a besoin que nous bougions, manipulions, discutions, etc. Il est donc essentiel de fuir la passivité (voire la facilité).
Couper tout accès aux écrans est peut-être utopique, surtout si les enfants y ont déjà goûté mais on peut le limiter en les remplaçant par des activités collectives ou manuelles.
La lecture d’un livre au format papier est un véritable cadeau pour notre cerveau.
Et n’oublions pas que l’ennui a d’énormes vertus.
« Le meilleur pour mon enfant » de Guillemette Faure est disponible chez votre libraire préféré ou sur :
Je partage à fond cette idée, néanmoins, les écrans des parents sont les grands absents de ce discours stigmatisant les écrans des enfants…
A une époque, les livres étaient vus comme quelque chose de mauvais pour les enfants. Aujourd’hui on mourrait pour qu’ils lisent plus. Plutôt que de chercher à les empêcher a tous prix, utiliser les écrans dans certains buts, tout en gardant l’interaction avec le parent me paraît une bonne chose. Des activités adaptées à l’âge, source de partage et de complicité parce que faites en communauté, qu’elles soient avec ou sans écran ne fait pas une si grande différence. Je ne parle pas d’abandonner son enfant de 4 ans des heures devant fortnite parce qu’on veut avoir la paix, mais bien d’intégrer dans les activités de famille les écrans, et non les démoniser, vu qu’ils y seront confrontés de toute façon, ne serait-ce qu’en voyant leurs parents rivés sur leur téléphone ou télétravaillant en ces époques de confinement. De mon point de vue, il vaut mieux intégrer les écrans , enseigner comment les utiliser et leur dangers plutôt que de prétendre leur interdire pour quelques années.
Tout est bon , à condition de ne pas abuser (juste milieu) .
Bonjour
Pas tout à fait d accord pour moi il faut un équilibre
Les écrans chez moi ne sont pas banni mais a très faible dose et je suis toujours présent. Il ne faut pas confondre mettre les enfants devant la télé ou un écran pour se « débarrasser « et utiliser les écrans comme outil. La lecture est une bonne chose mais c est pareil il ne faut pas en abuser non plus car elle a peut renfermer l enfant et donc limité l interactions sociales. En effet bref pour moi tout outil est bon et il faut apprendre à se servir de tout. On est à l air de l intelligence artificielle qui arrive très vite c est un nouvel outil très puissant et il faut apprendre à s en servir
Voilà c est juste mon avis
Pleins de commentaires intéressant, l’injection chez nous c’est de vivre hors de l’écran. Et le verbe VIVRE est à mettre en majuscule vu que les nouvelles études montrent que les utilisateurs considèrent de plus en plus leur smartphone par exemple comme une lieu d’habitation. Pas d’écran pour notre enfant depuis sa naissance ( 3 ans maintenant), pas d’adultes devant un écran devant mon enfant (famille étendu compris). C’est plus simple qu’on ne le crois