Consoler, rassurer ne donnent pas de mauvaises habitudes
|« Avoir besoin d’être rassuré, consolé, n’est pas un caprice, ne donne pas de mauvaises habitudes. C’est un besoin vital indispensable pour un tout-petit qui s’apaise, se ressource pour repartir ensuite à la découverte du monde. »
J’aime cet extrait du livre de Catherine Gueguen « Vivre heureux avec son enfant » car il balaye les arguments/jugements que l’on entend parfois « Ton enfant te manipule. » « Tu es en train de lui donner de mauvaises habitudes. » « Il a pris le dessus… » « Il va devenir dépendant de toi » « Il ne sera jamais autonome » »Il se fera bouffer dans cette société impitoyable… »
L’amour que l’on donne et que l’on montre via une attitude bienveillante, de l’empathie, du contact, de la présence aide justement l’enfant à accélérer son autonomie (puisque sa confiance grandit) et à se doter d’une base de résilience pour les épreuves à venir. L’amour est l’engrais qui favorise la croissance et l’épanouissement des enfants. Le déficit d’amour met en difficulté, dégrade l’estime de soi, fragilise, ralentit la maturation du cerveau…
Ce besoin d’amour n’a d’ailleurs pas de limite d’âge. Une fois adulte, l’amour est encore un élément essentiel (si ce n’est le plus important) de notre équilibre interne et externe. On peut difficilement avancer sans.
Comment desapprend-on à aimer ?
Etrange question me direz-vous tant l’amour semble ancré dans nos gènes. Et pourtant, l’amour, bien que naturel, peut s’éteindre dès lors qu’il n’est pas assez partagé, montré, remarqué dès les plus jeunes années. Fort heureusement, il est possible de changer pour réapprendre à aimer ou du moins à laisser la libre expression de cet amour. Encore faut-il se donner ce « droit » qui nous a été peut-être enlevé symboliquement. Et dans ce « droit à l’amour », il est essentiel de semer ou de réveiller l’amour de soi. Si on ne s’aime pas soi-même, il est compliqué d’aimer autrui.
Amour n’est pas fusion ou possession
L’amour n’est pas un acte de fusion, de possession. L’être aimé doit rester libre d’être et de devenir. Une sur-protection est donc néfaste car elle prive de l’expérience nécessaire au développement. (voir cet article).
L’idée est donc d’ajuster le curseur en s’appuyant sur une base commune constituée de l’attention (je suis là, je te regarde, je t’écoute, je t’accompagne) , du contact (je te prends dans mes bras), de la confiance (j’ai confiance en toi) et de l’amour inconditionnel (je t’aime parce que tu es toi). Une recette efficace et qui demande de l’entrainement quotidiennement et beaucoup de pleine conscience !
J’aime me poser ces questions régulièrement :
« Qu’est-ce qui est vraiment essentiel ? »
« Suis-je en train de penser avec ma tête ou avec mon coeur ? »
Pour alimenter votre cerveau de pensées positives et répondre à vos questions/inquiétudes, je vous recommande la lecture du livre de Catherine Gueguen. N’hésitez pas à l’emprunter à la bibliothèque près de chez vous ou à l’acquérir en collectivité afin de pouvoir en discuter ensuite. C’est en faisant vivre ces sujets via des échanges et discussions que nous les intégrons progressivement dans nos habitudes et nous sentons soutenus pour continuer. Saine émulation !
« Vivre heureux avec son enfant » de Catherine Gueguen est disponible sur amazon.fr , fnac.com , chez votre libraire.
Pour conclure en beauté : l’influence de l’éducation sur le cerveau de l’enfant