Neurosciences : quand l’enfant se coupe de ses émotions
|Je tenais à partager avec vous des informations essentielle issues des neurosciences. Elle concerne l’attachement sécure et l’expression émotionnelle des enfants. Ces lignes et l’illustration sont extraites du magazine Cerveau& Psycho N°69. Elles sont complétées par une vidéo où Catherine Gueguen explique l’importance de ne pas laisser pleurer un bébé la nuit.
« Ce qu’il est important de comprendre est le circuit de l’émotion. Elle nait dans l’amygdale puis est transmise au cortex cingulaire antérieur et, enfin, au cortex orbitofrontal où elle devient consciente et pourra s’exprimer sous forme de demandes ou de plaintes.
Quand un parent y répond positivement, l’enfant crée une association entre son émotion, le soutien de son parent et la satisfaction de ses besoins. Les connexions entre amygdale, cortex cingulaire et cortex orbitofrontal sont renforcées. C’est la base d’un attachement sécure, d’une confiance dans le parent et d’une expression libre des émotions qui pourront être régulées par le cortex orbitofrontal.
Si le parent ne répond pas aux besoins de l’enfant, s’il s’énerve ou devient inquiétant voire menaçant, le cortex cingulaire interdira dorénavant à l’émotion de quitter l’amygdale afin qu’elle ne soit plus exprimée, puisqu’elle a été source de désagrément ou de danger. Non seulement l’enfant se coupe de ses émotions, n’en a plus conscience, ne les identifie plus, mais il sera incapable de les réguler et de les exprimer. De telles connexions cérébrales incomplètes perdureront tant que l’individu n’aura pas pris conscience de ce passé qui l’a façonné. »
Des conséquences à long terme
Le sujet qui s’est coupé très tôt de ses émotions, une fois en couple, sera incapable d’exprimer une colère ressentie. Les manifestations de joie, de fierté, de tendresse sont également filtrées.
Plus généralement, l’individu ne se sentira pas digne d’être aimé pour lui-même et connaitre un « désert émotionnel ».
Complément : Faut-il laisser pleure mon bébé la nuit
Conclusion :
Nous l’écrivons régulièrement sur ce site : l’écoute et la réponse aux besoins des enfants ansi que l’aide à la verbalisation émotionnelle sont les éléments centraux de l’épanouissement et de l’équilibre des enfants et des futurs adultes.
isabelle fillozat est intervenue a ce sujet ds rtl au coté de flavie flament, une emission ultra interessante qui est dispo en replay 🙂 et qui rejoint votre article
il y a aussi l’emission sur inter avec catherine gueguen et isabelle filliozat
https://www.franceinter.fr/emissions/la-tete-au-carre/la-tete-au-carre-09-decembre-2015
peux tu envoyer le lien de cette emission sur rtl
J’ai élevé mes quatre enfants sans jamais les laisser pleurer ! J’entendais des personnes dire : « Votre bébé vous tient par le bout du nez, laissez-le pleurer ! » Mais comment un tout petit pourrait-il avoir déjà ces mics-macs en tête ?
Par la suite, on fait vite la différence (et l’enfant aussi), entre les pleurs et les tentatives de séduction pour obtenir un passe-droit ! Question de feeling !
Mais ma mère m’a élevée ainsi également, à l’écoute… alors, c’est inscrit dans mon histoire et je l’ai reproduit. Merci à ma Maman !
Tout pareil ! 4 enfants que je ne laissais pas pleurer malgré les « qu’en dira t’on ». Merci maman, Merci papa !
Bonjour! La page de livre avec l’image du cerveau du bébé est issue de quel livre?
Merci pour vos articles, outils et surtout non jugement et positif pour tous les parents, je recommande votre site à tous les parents et les professionnels avec lesquels je travaille:)
Bonjour,
Je n’ai malheureusement pas toujours fait ce qu’il fallait avec mon premier enfant (laisser pleurer, crier par manque de patience, punir…). Il a 7 ans aujourd’hui et je me dis chaque jour que je regrette la façon que j’ai eue d’agir avec lui. Pourriez vous me donner quelques conseils afin de remédier si cela est possible à ces erreurs et lui permettre de vivre pleinement ses émotions ? Merci à tous ceux qui nous permettent de remettre en question les methodes d’éducation passéistes et ô combien destructrices parfois qui ont été les nôtres et qui s’imposent à nous si nous n’y prenons garde…
Ici nous ne laissons pas notre petit pleurer, cependant parfois nous n’arrivons pas à le calmer…je me demande du coup si cela était nocif du coup. Quand c’est comme cela nous l’accompagnons dans ses pleurs et le prenant dans nos bras et en lui disant qu’il peut relacher la pression en pleurant que nous sommes là pour lui.
Est-ce la bonne solution ?
Merci.
C’est la meilleure chose à faire, l’accompagner dans ses pleurs, savoir que l’on est là, qu’il se sente sécurisé, blotti , et vous dites juste, parfois nous n’arrivons pas à comprendre pourquoi ni à calmer bébé même dans nos bras, peut être qu’à ce moment là il a juste besoin de décharger, comme nous adulte faisons lorsque nous pleurons ou verbalisons les choses.
Bonsoir
Je suis grand mete d un petit fils de 2ans et demi qui se réveille toutes les nuits ou presque depuis sa naissance .Le papa très fatigué, exaspéré, s énerve et crie …que faire pour aider le couple et l enfant à retrouver la sérénité et le repos ?
Réponse ultra rapide et simpliste, mais j’ai envie de vous dire : cododo
Les problèmes de sommeil existent majoritairement quand les enfants dorment seul dans leur chambre.
Il y a bien sûr des alternatives au fait que l’enfant dorme dans le lit des parents, c’est ici une réponse ultra simpliste.
Allez sur le blog de papa positive et taper sommeil dans la barre de recherche, je suis sûr que vous y trouverez des articles intéressants sur ce sujet
J’ai beaucoup lu entre mes 3 garçons (13, 10 et 7) et ma puce de bientôt 2 ans et j’ai fait plein d’erreurs avec eux que je tente de rattraper aujourd’hui en étant à l’écoute et présente pour leurs émotions mais comment faire si le papa, avec qui les enfants sont une semaine sur deux, n’est pas du tout, mais alors pas du tout, dans cet optique ????
Mon troisième vit aujourd’hui des situations très compliquées car il ne gère pas’ sa colère et devient violent…
La gestion des émotions ne se passe pas que par la tête, il ne faut pas oublier le système nerveux entérique (système digestif plusieurs dizaines de millions de neurones), le microbiote, le coeur (40 000 neurones) et le nerf vague qui d’après les recherches récentes ont un impact déterminant sur la gestion des émotions et des fonctions intellectuelles. Sinon on engendre des enfants déconnectés de leur corps.
Entièrement d’accord avec vous, on ne peux plus déterminer les émotions exclusivement dans la tête, si l’enfant est bourré de sucre, caséine, gluten, calmé l’enfant risque d’être difficile…
Les émotions avant d’être transmises au cerveau, passent par le corps. Si ce corps est nourri d’aliments toxiques pour lui, ses émotions, ses pensées, ses attentes seront différentes d’un corps qui aura reçu une alimentation sans sucres, sans lait industriel, sans farine de blé ou de maïs, sans….
Tout commence dans les intestins.