Ce n’est pas à la société de rendre nos enfants forts

Jesper Juul dans son livre « Voulons-nous vraiment des enfants forts et en bonne santé », nous invite à nous demander ce que signifie un enfant « fort ».

Voici comment il le définit (sous forme de carte mentale) :

Il précise qu’il ne faut pas laisser la société s’occuper de développer ces compétences essentielles. C’est nous, parents, enseignants, éducateurs,…qui avons cette responsabilité et ce pouvoir. Car, toujours selon Jesper Juul, la société est par définition irresponsable mais ces membres, comme vous et moi, le sont dans la mesure où ils ont la possibilité d’agir concrètement sur le court et le long terme.

Mais cette possibilité d’agir est souvent « parasitée » par notre propre « charge émotionnelle ». Nous trainons un sac plein de culpabilité et de honte qui nous pousse à éviter de penser que nous avons encore commis des erreurs dans l’éducation que nous pratiquons…alors nous nous épargnons ce risque en faisant preuve d’une exigence d’obéissance inconditionnelle envers nos enfants… En imposant cette obéissance absolue, nous leur retirons leurs forces et leur transmettons ce principe d’interaction dominant/dominé.

En procédant ainsi, nous les empêchons de s’accepter comme ils sont car nous les emprisonnons dans un moule qui nous sécurise nous, adultes, mais qui ne leur convient/ressemble pas. Nous les asservissons et les coupons de ce qu’ils sont vraiment. Ce qui sera à l’origine d’une souffrance sourde pendant des années et des années. Jusqu’à une possible « explosion ».

Afin de balayer cette pulsion d’autorité excessive, nous , adultes, devons faire confiance à l’enfant. Se convaincre qu’il souhaite coopérer (c’est d’ailleurs le cas puisque nous sommes ses figures d’attachement) et qu’il nous aime profondément.

Cette coopération ne passe par par une obéissance aveugle mais par une valorisation des efforts de l’enfant, un encouragement à apprendre à faire des choix, l’accueil des émotions, le don d’un modèle parental juste et cohérent et de la patience, …

L’idée est donc de remplacer dans leur tête et dans la nôtre le « je dois » si contraignant et castrateur, par « je choisis » parce que j’ai compris et cela me convient.

Pas simple comme conception tant nous sommes engoncés dans des croyances limitantes enracinées dans notre enfance mais dès que nous brisons ces chaines et reconstruisons notre système de croyances en réfléchissant à nos besoins et à ceux des personnes qui nous entourent, tout devient évident. C’est comme une libération. Et cette libération est la condition d’un épanouissement personnel et collectif.

Mais attention : à la lumière de cette nouvelle vision, le passé prendra une teinte bien différente.

 

Je vous propose maintenant de compléter cet article par quelques ressources relativement aux branches de la carte mentale :

 

 

Source : « Voulons-nous vraiment des enfants forts et en bonne santé » de Jesper Juul.

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