7 pratiques éducatives pour moins crier et plus collaborer avec les enfants
|Une des clés de la bienveillance dans l’éducation est l’écoute empathique. C’est cette écoute qui est la pierre angulaire pour collaborer avec les enfants car elle permet de créer un terreau pour communiquer sainement en reliant émotions et besoins de chacun.
L’autre facette est la fermeté qui consiste à accueillir les ressentis de l’enfant sans pour autant accepter un comportement. La bienveillance n’est donc pas du laxisme et elle ne se pratique pas avec un sourire béat du matin au soir. Les parents comme les enfants éprouvent des émotions et ont le droit de les verbaliser. Ils montrent ainsi de quelle manière les exprimer sans vexer ou blesser et, surtout, en les transformant en demande claire (formulé affirmativement). Cela devient ainsi un modèle d’inspiration et de développement.
« J’accueille ton ressenti et je n’accepte pas ce comportement. Voici ce que j’attends. »
Pour nous aider, je vous invite à découvrir 7 façons de pratiquer la bienveillance dans l’éducation telles qu’elles sont décrites dans l’excellent livre « Entre parent et enfant » de Dr Haim Ginott :
- Écouter et accueillir…même quand c’est désagréable
Lorsqu’un enfant s’exprime ou agit, il est nécessaire de décrypter le moteur de ses mots ou de ses actes. En l’occurence, ce qu’il ressent. Il est donc nécessaire d’éviter ce type de phrases qui ferme le dialogue et étouffe les chances de progresser ensemble :
– « Quelle idée ridicule ! « : humiliation, rejet
– « Tu sais bien que tu ne me détestes pas » : négation
– « Tu es agressif. » : critique
– « Je ne veux plus rien entendre à ce sujet ! Tu me gonfles ! » : colèreIl s’agira plutôt de reformuler sans juger afin d’accueillir (cela ne veut pas dire que l’on soit d’accord) : - Ne pas nier les perceptions de l’enfant ; ne pas contester ce qu’il ressent ; ne pas désavouer ce qu’il souhaite ; ne pas se moquer de ses goûts ; ne pas dénigrer ses opinions ; ne pas se plaindre de son caractère ; ne pas lui reprocher son expérience vécue. Au lieu de cela, rester ouvert et accueillir.
Un exemple pour comprendre ce principe :
Si l’enfant dit « Ce plat est trop salé ! Je n’en veux pas ! »
Le parent peut répondre : « Oh, il est trop salé à ton goût. » pour valider ce que ressent l’enfant sans le nier ou le forcer. - Guider au lieu de critiquer et reprocher. Identifier le problème et proposer une solution. Ne pas être négatif envers l’enfant.
Au lieu de dire
« Tu fais toujours tout tomber ! » ou « tu es maladroit » (généralisation et étiquette sur la personne) ,
préférons
« Comment pourrais-tu éviter de faire tomber ceci la prochaine fois ? »
« De quoi aurais-tu besoin pour nettoyer ?« - Décrire au lieu de se fâcher
Si nous sommes en colère, nous pouvons décrire ce que nous voyons, dire ce que l’on ressent et demander précisément ce que nous attendons au lieu d’exploser.
Pour cela, utilisons le « je »en parlant avec fermeté.
« Je suis furieux/se. Tu as lancé cette pierre sur la voiture. Je te demande de stopper immédiatement.« - Complimenter en décrivant
Pour renforcer les comportements positifs des enfants. Nous pouvons dire que nous apprécions leurs efforts en décrivant ce qu’ils ont réalisé. Ceci les encouragera à recommencer.
« Merci pour avoir ranger les assiettes dans le placard. Cela me fait gagner beaucoup de temps et d’énergie.« - Adoucir la réalité par l’imaginaire
Si on ne peut pas accorder à un enfant ce qu’il désire en réalité, on peut lui accorder par l’imaginaire. Cette astuce est aussi valable pour les plus grands. « Et si nous rajoutions ce que tu veux sur une liste de souhaits ?« - Donner le choix et accorder le droit à la parole
Les choix sont un outil puissant car responsabilisant et engageant. Exemple pour l’heure du coucher : « L’heure du coucher, c’est entre 19H30 et 20H. Tu décides quand tu es fatigué pour aller dormir.«
« Entre parent et enfant » de Dr Haim Ginott est disponible sur cultura.com et chez votre libraire.
Bonjour Jeff, je n’ai pas encore lu ce livre. On sent dans votre article qu’il a influencé Fabez et Mazlish et d’autres auteurs de la discipline positive. Merci vous m’avez donné envie de le lire !
Merci pour vos recommandations utiles et interessantes
Très bon livre. Mon numéro 2…