Comment aider un enfant qui a peur du noir
|La peur du noir émerge naturellement chez les enfants et est très fréquente à partir de 18 mois. C’est à ce moment en effet que l’imagination se développe.
Pour être précis, la peur du noir a trois sources principales :
- le conditionnement direct : un enfant s’est retrouvé enfermé dans une pièce obscure.
- par imitation : il a vu un membre de sa famille exprimer une peur du noir et il l’imite
- par transmission d’informations négatives : les parents discutent de faits dramatiques ayant eu lieu la nuit (comme des informations à la TV qui évoquent des disparitions nocturnes ou pire)
Notons que la TV, internet, les pairs ou des contes lus le soir peuvent aussi alimenter l’imagination des enfants qui ne parviennent pas encore à distinguer la réalité de la fiction. Soyons vigilants.
Les enfants tentent de surmonter leur peur
Les enfants ne sont généralement pas passifs face à leur peur. Ils peuvent utiliser différentes stratégies :
- le contrôle interne : l’enfant essaye de se convaincre que la peur est irrationnelle
- le support social : l’enfant demande à un parent de rester auprès de lui
- l’utilisation d’objets : l’enfant se rassure grâce à un doudou par exemple
- l’évitement : l’enfant retarde par tous les moyens l’heure du coucher
Ce que peuvent faire les parents pour aider un enfant qui a peur du noir
Le premier réflexe est de faciliter la verbalisation de ses émotions et de ne surtout pas les moquer ou les dénigrer :
« tu as peur n’est-ce pas ? »
« De 1 à 10 tu dirais que ta peur se situe où ? »
« A quel endroit de ton corps ressens-tu le plus ta peur ». (d’autres phrases ici)
D’ailleurs, cette approche émotionnelle est également pertinente pour une peur passée dont l’enfant n’a toujours pas la clé (cela peut se solder par des cauchemars car le cerveau tente de résoudre les questions sans réponse). C’est parfois un véritable travail d’enquête pour nous, parents.
Ensuite quelques conseils à tester :
- laisser une veilleuse dans la chambre
- inviter votre enfant à dessiner sa peur (et la déchirer)
- lui offrir un câlin ou une respiration koala (voir cet article)
- méditer afin de calmer son mental (voir cet article)
- afin d’instaurer une ambiance olfactive relaxante, vous pouvez diffuser par brumisation des huiles essentielles comme la camomille romaine.
- ranger succinctement la chambre de l’enfant avec lui afin qu’il s’approprie totalement les lieux et ne s’effraie pas des ombres dont il ne connaitrait pas l’origine une fois la lumière éteinte.
- diffuser de la musique calme et joyeuse en sourdine : la musique apaise et permet de réduire le flux de pensées. Essayez d’associer en journée une musique particulière à un évènement positif. Le soir, si vous la diffusez, l’enfant se replongera dans cette expérience joyeuse et trouvera mieux le sommeil.
- lire des histoires du soir où les héros surmontent leurs peurs (voir à la fin de l’article)
- se servir du noir pour jouer afin de modifier l’affect : avec des ombres chinoises par exemple
- utiliser les cartes que j’ai créées pour vous (voir cet article)
- montrer comment vous-même gérez vos peurs
Bonus :
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Pour les plus grands (à partir de 8 ans)
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Source de cet article : « La vie secrète des enfants » d’Édouard Gentaz, Solange Denervaud, Léonard Vannetzel)