5 styles de parentalité
|Lorsqu’on évoque la bienveillance, on se retrouve souvent confronté à une confusion avec le laxisme. Ce jugement est également une façon de défendre nos croyances, j’en conviens. Quoi qu’il en soit, il est important de synthétiser les différents styles de parentalité et de comprendre que nous avons le choix à tout moment même si notre propre éducation a installé un schéma de pensées et d’action (que nous avons adopté par mimétisme et par manipulation mentale « c’est pour ton bien »). Il ne s’agit donc pas de culpabiliser mais de prendre conscience et de réagir sachant qu’on n’est jamais à 100% dans une catégorie et que cela nécessite un effort constant pour chasser ce que nous appelons parfois le « naturel » mais qui n’est rien d’autre qu’une copie de ce que nous avons vécu, erreurs comprises. Le premier « travail » est par conséquent sur nous-même. Croyons en notre potentiel de changement.
Du point de vue des neurosciences et de la psychologie, c’est la bienveillance et la fermeté qui permettent à l’enfant de s’épanouir et de se préparer à la vie en société (la vraie, pas celle présentée dans les médias) . En effet, on a tendance à voir le monde comme on est car nos expériences découlent de nos pensées.
Voici les 5 styles de parentalité :
Un parent qui fait preuve de fermeté et de bienveillance
- il aide l’enfant à identifier, comprendre et exprimer ses émotions
- il propose des choix
- il fixe des règles en collectivité, les rappelle puis passe des accords quand l’enfant grandit
- il ne juge pas la personne mais décrit les actes
- il exprime des demandes claires au lieu de reproches
- il partage ses propres émotions et fait des demandes pour satisfaire ses propres besoins
- il communique sans violence
- il veille à ce que le réservoir d’amour de l’enfant soit rempli (présence, câlin,…)
- il encourage en se focalisant sur les actes
- il ne substitue pas à l’enfant quand celui-ci sait faire
- il offre la possibilité à l’enfant de réparer ses erreurs
Un parent qui fait preuve de passivité
- il se dérobe complètement
- il n’écoute pas l’enfant
- il cède à toutes les demandes de l’enfant
- il laisse faire y compris lorsque l’intégrité physique de l’enfant est en danger
Un parent qui utilise la manipulation (consciemment ou inconsciemment)
- il joue sur la culpabilité, la maladie, le chantage, …
- il compare son enfant aux autres, à un de ses parents,…
- il complimente la personne (non les actes)
- il pose des étiquettes sur l’enfant
- il punit et il récompense
- il nie les sentiments de l’enfant
- il accuse
Un parent qui fait preuve d‘agressivité
- il rabaisse et humilie l’enfant
- il crie sur l’enfant
- il frappe l’enfant
- il menace l’enfant
Un parent qui surcontrôle
- il ne laisse jamais l’enfant faire seul
- il se substitue à l’enfant systématiquement
- il interdit
PS : Je me suis inspiré du livre de Steve Biddulph « le secret des enfants heureux ».