3 pistes pour améliorer l’attention des enfants

Dans son livre « Comprendre le cerveau de son enfant », Pacale Toscani aborde  le sujet de l’attention, une attention essentielle dans l’apprentissage comme dans les interactions sociales.

Notons que l’attention est différente de la concentration mais elles sont liées :

« La concentration est la capacité à maintenir son attention dans la durée. »

L’attention est constituée de 3 systèmes :

  • L’alerte : c’est le système de base (l’attention préparatoire). Il intervient lors d’évènements soudains (bruits inquiétants,…). Les sens sont alors en éveil. C’est un système automatique.
  • L’orientation : c’est la capacité de focalisation qui implique de savoir inhiber les « distracteurs » pour porter son attention sur une source principale. Cette orientation dépend notamment de nos émotions. Ainsi un enfant qui était parti pour ranger sa chambre va tomber sur un jouet qui détournera son attention de l’objectif. Car jouer est plus plaisant que ranger ! L’orientation est consciente.
  • Le contrôle exécutif : c’est un système de supervision et d’organisation du traitement de l’information. C’est grâce à lui que nous décidons. Cette fonction évolue en fonction de la maturité de l’enfant.

Passons maintenant aux pistes pour améliorer l’attention des enfants. L’auteure en cite 3 que voici :

  1. Donner du relief aux informations
    L’enfant capte énormément d’informations du monde qui l’entoure. Si bien que son cerveau doit sans cesse à la fois inhiber et/ou retenir pour traiter cette information. Comme il n’est pas encore capable de choisir en distinguant l’essentiel du reste, nous, adultes, pouvons l’aider en lui présentant les informations avec clarté (par exemple en parlant à la forme affirmative), en y mettant un ton enjoué, en adaptant l’environnement de l’enfant pour qu’il soit plus facile à décrypter (avec des couleurs, des dessins,…) et en le guidant grâce aux livres lus. Mettre du relief, c’est aussi surprendre ! Le cerveau s’éveille devant une nouveauté et l’attention s’active.
  2. Nourrir le système de récompense de son cerveauL’attention portée par l’entant dépend de l’intérêt et de la nature d’une tâche. En soi, si l’objet de la concentration apporte du plaisir à l’enfant, il maintiendra son attention. Et si, dans le passé, une tâche a procuré du plaisir à l’enfant, il la reproduira avec autant d’attention. C’est par exemple le cas de la satisfaction ressentie lorsqu’un apprentissage est réussi après des efforts. En règle générale, un moyen sûr est de s’appuyer sur le jeu ! Mais l’attention se transforme aussi lorsque les gestes deviennent automatiques et qu’ils sont gravés dans la mémoire à long terme. Nous assistons à cette automatisation lors de l’apprentissage d’un instrument de musique par exemple. L’attention initiale de décrypter les notes et de les reproduire sur l’instrument devient de plus en plus automatique.
    À l’école, de nombreux enfants ne voient pas d’intérêt à ce qu’ils apprennent. Ce qui peut expliquer une incapacité à avoir une attention soutenue. Il est donc important de donner du sens aux sujets enseignés et de discuter d’aboutissements profitables aux élèves. « Que vas-tu apprendre ? Dans quel cas cela te servira ? »
    Le circuit de la récompense s’active aussi lorsqu’un adulte remarque les efforts d’attention de l’enfant (renforcement positif).
  3. Engager l’enfant dans des tâches qui demandent attention et concentration
    L’attention est aussi un apprentissage. Être capable d’inhiber une information au profit d’une autre est un exercice complexe. L’entrainement peut passer par une approche ludique : jeux de stratégie, de mémoire,  jeux de société, …
    On peut aussi questionner l’enfant pendant les activités : « Que penses-tu de cette image ?  » « Tu vois la couleur rouge autour de nous ? » « J’ai placé un petit objet dans la bibliothèque. Le vois-tu ? »…

 

Enfin, gardons en tête que le stress, la fatigue, un état émotionnel difficile, la faim,…empêchent de porter attention ailleurs. Donc veillons aux besoins fondamentaux des enfants.

 

Source : « Comprendre le cerveau de son enfant » de Pascale Toscani

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