10 façons de dire « non » (sans dire « non ») aux enfants
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Nous hésitons parfois à dire « non » à nos enfants (et aux adultes que nous côtoyons).
Cette incapacité provient de différentes peurs :
- peur de ne plus être aimé
- peur d’un conflit
- peur de fragiliser le lien
- peur de prendre une décision
- peur de dire ce que nous pensons et ce que nous ressentons
- peur d’être jugé négativement
- …
Le « oui » est donc dit avec amertume car contraire à nos valeurs…
Pourtant, dire « non » permettrait de nous affirmer et de garder notre équilibre. De plus, nous donnerions aussi à nos enfants un exemple à imiter pour oser dire « non » avec diplomatie. Car c’est de cela qu’il s’agit aujourd’hui. Voici 10 astuces pour cela.
- « Je ne suis pas d’accord et je préfère… » : le message « je » et proposer une alternative sont des moyens efficaces de dire « non » sans dire « non » !
- « Stop » « Danger » : ces mots sont plus judicieux car concis et ils ne prêtent pas à confusion.
- « À la place, tu peux faire ceci ou cela. » : les choix placent l’enfant au centre de son apprentissage et l’entrainent à prendre des décisions
- « Regarde, tu as le droit de jouer entre ces 4 coussins » : attirer l’attention sur ce qui est autorisé (avec des gestes simples). De plus, le non-verbal est préférable aux longs discours.
- « Merci de faire ceci » : remercier par anticipation est plus plaisant et ortimiste qu’un ordre froid !
- « Je suis la brosse à dents. J’adore brosser des dents pour les faire briller ! » : faire parler les objets, prendre une voix amusante,… sont des moyens de collaborer dans la bonne humeur.
- « Oui à cela » : au lieu de dire « non », nous pouvons rechercher le oui. « Non pour rester 10 minutes de plus au parc » -> « Oui pour faire un jeu de société à la maison »
- « Quelle est la règle ? Oui, c’est ça ! Retirer les chaussures en entrant dans la maison ! » : les enfants aiment les règles et les préfèrent aux interdits (elles sont d’ailleurs plus claires pour leur cerveau). Ainsi, fixez des règles avec votre enfant, suivez-les vous-aussi pour donner l’exemple et adaptez-les en fonction de l’âge de votre enfant.
- « Tu te souviens ce que nous avons fait la dernière fois ? » « J’ai apprécié quand tu as fait ceci la dernière fois » : rappeler à l’enfant lorsqu’il a agit selon les attentes pour qu’il se remémore ses gestes et les reproduise.
- « Je comprends quand tu parles normalement » : dire ce que nous souhaitons, tout simplement.
14 Commentaires
Moi, c’était « On verra », ils ont vite compris que ça voulais dire « Non ».
Le » on verra » encore pratiqué à mon égard par quelques amis a le don de m’énerver prodigieusement.
D’ailleurs, plusieurs fois, je leur suggère de ma dire le mot de Cambronne à la place
Le « on verra » je l’utilise à table par exemple, quand elle réclame encore mais qu’elle n’a pas fini, je lui réponds « finis déjà ce qu’il y a dans ton assiette et on verra ensuite si tu as toujours faim je t’en remettrai encore »
Ou si la réponse dépend d’un facteur, par exemple « accrobranche demain, peut-être on verra déjà s’il fait beau », l’enfant comprend que la décision sera prise plus tard en fonction d’autres paramètres.
A mes yeux, le « On verra » n’est pas une réponse à donner à un enfant si la réponse est non. Cela pourrait engendrer des conflits par la suite … Si cela est déjà présent, peut être faut-il remettre en question nos paroles et non celle de son enfant…
Il y a des suggestions intéressantes mais pourquoi on apprend pas à dire non? Pourquoi on apprend pas à nos enfants à se faire dire non. La vie est remplie de contrariétés. Les enfants vont se faire dire non souvent dans la vie future. Connaître les limites, accepter les contraintes sans s’effondrer, etc. Non? Peut-être que je suis dans le champ mais quand c’est non c’est non et quand c’est oui, c’est oui.
Bonjour Jérôme,
Je pense que c’est tout simplement parce que la vie d’un enfant et d’un adulte n’est pas du tout la même. Un enfant peut entendre « non » 50 fois par jour, pour des dizaines de petites choses, justifiées ou non d’ailleurs. Le champ de liberté d’un enfant est beaucoup plus faible que le notre.
Changer le « non » par d’autres réponses permet d’alléger le quotidien et d’intégrer les règles de la vie future plus en douceur. Même quand on choisit d’éduquer de façon positive il y a toujours des « non » définitifs qui fusent, et cela suffisent bien.
A mon sens on a trop souvent tendance à vouloir élever nos enfants comme de « futurs adultes » en oubliant de s’intéresser à ce qu’ils sont maintenant : des enfants.
Merci Jérôme pour votre réponse qui je l’espère a éclairé certains(es). Je crains que énormément de personne ont aucune notion de ce qu’est un cerveau d’enfant. Je pensais que depuis que des articles en parlent fréquemment nous n’aurions plus ce type d’erreur.
J’ai fait une erreur je veux dire merci à Telki 1 et non à Jérôme… désolée
Bonjour, j’essaie régulièrement ces astuces, cela-dit, comment faire quand on a un enfant de 3 ans et demi qui a réponse à tout ? Par exemple « Je ne suis pas d’accord pour que tu saute sur ton lit- Siiii moi je suis d’accord !!! » et ça part en crise de nerfs parce que monsieur est d’accord avec lui-même mais je ne suis pas d’accord avec ce qu’il faisait ou voulait et encore moins avec sa façon de me répondre… J’avoue que c’est assez compliqué, parfois ça marche mais souvent… c’est la guerre !!!! J’ai vraiment l’impression d’avoir un adolescent de 15 ans alors qu’il n’en a que 3…
Parce que 3 ans c’est la « 1ere adolescence » ou « 1ere pré adolescence ». La phase d’opposition. Les enfants s’affirment et s’individualisent. C’est fatiguant pour les parents mais essentiel pour les enfants. Courage !
(C’est drôle aussi ! Noter ses réparties, vous en rigoleree plus tard. ^^)
Ne pas dire tous ce qui est négatif. Essayer plus vite de dire sans la négativité
Ex;
– je peu prendre des bonbons ?
– je t’en prendrais la prochaine fois.
Pour nous sa parrais la même chose mais dans la tête de l’enfant, inconsciemment il ne vas pas penser au négatif et sera moins froisé. Je suis sans enfant mais j’ai appris sa en formation et je pense qu’ils ont tout a fait resons. Éviter les mot de « mort »
-non, je ne saurais pas, ces pas bon
Essayer plutôt ;
-je vais essayer, je vais y réfléchir
Bonjour S,
Rassurez vous ce qui vous arrive est fréquent. Une seule possibilité : être sûre vous même des limites que vous posez (car c’est vous qui posez les limites , après tout vous pouvez décider que c’est possible de sauter sur le lit ou de manger debout). Sauf les limites définies par la loi ou la sécurité qui elles, sont indiscutables.
Une fois que vous avez clairement défini la limite, il faut vous y tenir. Sinon ça devient un jeu pour lui et il n’apprendra pas à respecter les règles.
Je vous conseillerai d’en parler avec lui »à froid », dans le style : hier soir au lieu de te coucher tu as sauté sur le lit, ça c’est non. À cette heure là c’est l’heure d’être calme, de faire un massage et un calin. Par contre je comprends que tu as beaucoup d’énergie et que tu aimes sauter, alors je propose de t’emmener au parc de trampoline dimanche ( à condition de respecter les règles).
Voilà en gros….
Ah oui aussi le féliciter si il respecte » ah je vois que ce soir tu as respecté les règles, je suis très contente ! »
J’espère que ça vous aidera !
Le « on verra » amène un gros manque d’intérêt envers son parent et déception. Par le fait même un délaissement de vouloir se confier, diminue la confiance, manque de constance et amène presque tjrs une incertitudes. On sait que ça veut dire non, mais ça devient difficile pour l’enfant de savoir pourquoi des fois cest oui et pquoi dautre fois cest non. Alors l’enfant devient son propre juge et se retient de demander en vieillissant!
Justement, je me pose la question, que dire à un jeune enfant (moins de 2 ans) lorsqu’il s’obstine à faire quelque chose alors qu’on a posé l’interdiction et redirigé à plusieurs reprises et de plusieurs façons différentes ?