Que cache l’exigence d’obéissance d’un parent ?
|Après les nombreuses interactions suite à l’article « Non, un enfant n’a pas à obéir« , je me suis demandé d’où provenait cette exigence d’obéissance. Quel est le moteur de cette façon de vouloir imposer son autorité en allant jusqu’à l’utilisation de la violence ? Parce qu’une fois que l’on connait le déclencheur et le carburant, on peut remplacer des éléments de la mécanique pour « rouler » avec plus de calme et d’harmonie.
J’ai donc creusé et finalement trouvé des peurs et des besoins qui agissent de façon sourde et inconsciente. D’où la difficulté de les débusquer. Mais c’est possible. Heureusement. J’espère que cet article vous y aidera.
Tout d’abord, je vous invite à lire ce témoignage présent dans le livre de Catherine Gueguen « vivre heureux avec son enfant » :
Ceci laisse entrevoir plusieurs peurs :
- la peur de ne pas reproduire ce qui a été vécu
- la peur de ressembler à quelqu’un
- la peur pour la santé et le bonheur de nos enfants
- la peur d’être jugé
Ces peurs peuvent pousser vers des réactions instinctives d’attaque ou se transformer en colère dévastatrice…comme un réflexe d’auto-protection.
On comprend mieux que cette « peur de… » n’est pas un « besoin de… ».
La peur implique une réaction, le besoin implique une action réfléchie.
C’est donc le besoin que nous devons verbaliser afin de le transformer en actes pour le satisfaire.
- besoin de calme
- besoin d’harmonie
- besoin de repos
- besoin de liberté
- besoin de reconnaissance
C’est lorsque nous prenons conscience de ces besoins que nous commençons à planter de la bienveillance en soi. Une bienveillance qui fleurit dans nos rapports avec les autres.
C’est en cela que l’éducation bienveillante trouve sa place. Car la motivation basée sur la satisfaction des besoins est ancrée dans son ADN. Il ne s’agit pas de nourrir la peur, mais de satisfaire le besoin.
L’approche « peur » n’apporte pas de solution. Elle élude, crée de la confusion, brouille et dégrade la communication.
Le besoin, lui, est la clé.
Et ce besoin ne se satisfera qu’ en collaborant. Car au fond, cette collaboration, ces échanges, cette écoute ne sont là que pour rétablir une émotion que nous recherchons tous : la joie.
Communiquer avec bienveillance pour satisfaire les besoins de chacun est l’objectif pour que chacun ressente de la joie.
Et si vous pensez ne pas y arriver, gardez ceci à l’esprit :
Votre cerveau est neuroplastique. Cela signifie qu’il est capable de créer de nouveaux chemins neuronaux en s’entraînant. Ces chemins sont nos habitudes. En changer est donc possible. 🙂
Voici quelques outils pour y arriver :
Le bonhomme OSBD pour apprendre la CNV (parents et enfants)
10 astuces de discipline positive pour tous les parents
10 outils pour pratiquer une éducation positive
Le burn out parental : analyse et solutions
Pense bête pour éduquer avec bienveillance
Petites phrases bienveillantes pour respecter les besoins des enfants et motiver leur collaboration
Et je rajoute : l’écriture. Car elle est libératrice.
Édifiant comme toujours ! Mercii je suis accro.
Merci. 🙂
L’exigence d’obéissance? Tout simplement le fait d’avoir des enfants bien élevés, polis,et qui savent se tenir partout où on les emmènent. Combien il y a de sois disant enfants hyperactifs de nos jours…. il y a juste des parents trop laxistes qui laissent tout faire et se font déborder au bout de plusieurs années. Je ne suis pas plus sévère que ça, je n’ai jamais eu à donner de fessée, et maintenant quand un truc ne va pas je n’ai pas à élever la voix, je dis stop et j’explique….le problème est réglé….
Hyperactif n’a jamais signifié mal élevé. Ni parents laxistes. Le travail d’éducation de ces enfants est même nettement plus compliqué, dur, émotionnellement dévastateur que les enfants standards. Parce que justement, comme tous les enfants, ils doivent apprendre les règles de la vie en société et que cela leur est nettement plus compliqué du fait de leur différence.
Je trouve cela tres decevant les parents qui se ventent d’avoir des enfants bien élevé et qui crois que l’hyperactovité est le resultat d’une mauvaise éducation, du manque de sport chez l’enfant ou autre explications qui mets la faute sur les parents… Mais sachez que les parents d’enfants avec de l’hyperactivite sont souvent au bord de la depression et recherche constamment des manières de s’améliorer… J’ai deux filles qui ont 18 mois d’intervalle et je peux vous dire qu’elles ont été élevé exactement dans les mêmes conditions avec les mêmes parents, cependant elles sont complètement différentes… Si vous nous voyez en public, vous verrez la plus jeune suivre en tennant la main ou le panier, calme et « sage »… Alors que la plus vieille nous poussera à bout en courant partout, testant sans cesse les limites et attirer les regards qui ne feront qu’allimenter le comportement agité…
Avez vous compris l’article ?
L’hyperactivité n’a rien à voir avec l’éducation.. Ce sont des neurones qui sont présentes mais qui ne fonctionnent pas d’où le manque d’attention. Ces enfants là sont en permanence en activité, ils bougent beaucoup. Mais l’éducation est toujours la même, je ne vois pas pourquoi un enfant hyperactif serait moins bien élevé qu’un autre, c’est exactement la même chose. C’est juste un peu plus dur de le faire tenir en place, ils ont 36.000 choses dans leurs têtes qu’un enfant « normal ». Vous ne devriez pas juger sans savoir ce que c’est un enfant hyperactif !! Maman d’un TDA / H (regardez la définition sur Google)
Bonsoir.
ce mot « elever » laisse a reflechir ! avons nous des poules des chiots car c est ce qui ressort quand on tape ce mot sur Google. On pourrait plutôt parler d accompagner un enfant de l aider à avancer appréhender l’avenir. À comprendre ce monde. Bref tellement d autre choses. Je suis loin de la mère parfaite mais si la personne est bienveillante laxiste ou pas je lui dirai juste courage et fait au mieux comme tu peux car on en est tous un peu la on fait ce que l on peut. Mais avec ces excellents conseils c est bien mieux ! Merci papa positive.
Bonjour moi je suis totalement d’accord avec Guillaume. Un enfant s’éduque. Et c’est là le vrai rôle des parents !! Un adulte respectueux a été un enfant qui a testé des limites et dont les parents ont su lui expliquer cette limite. Il y a des valeurs familiale, sociétale… et pour qu un enfant soit intégré, respectueux d’autrui mais aussi du matériel, épanouie, bien dans sa peau… c’est au parents de lui expliquer. Et quand l’enfant respecte ses parents, il respecte sa parole, les échanges, les débats qu’il peut avoir avec ses parents. Avec notre fille nous parlons beaucoup, lui expliquons les valeurs que l’on souhaite lui inculter, on donne du sens à ces valeurs et on échange ensemble sur le.sujet. Elle a le droit de ne pas être d’accord et d’exprimer ses arguments. Et tout se passe bien…
Que peut-on faire si on se rend compte que son mari, et pere de mes trois enfants, était un enfant obéissant ?
Quand on ne sait pas de quoi on parle… ben on se tait premièrement et deuxièmement il existe aussi des troubles neurologiques comme le trouble du spectre autistique… mais je jugement c’est plus facile d’aill On dit : bête et méchant , non ?
Éduquer un enfant ne passe pas par l’exigence de l’obéissance. Mis à part quelques cas de force majeure où l’exigence d’ obéissance est impérative car il peut y avoir danger de vie ou de mort, un enfant s’eduque Dans l’amour, la compréhension, l’écoute, la communication non violente. Avoir une autorité sur son enfant par une parole ferme qui peut se mettre en place de temps en temps quand on enfant déborde est une chose, avoir le désir que son enfant obéisse au doigt et à l’œil en est une autre, Qui cache effectivement bien des peurs et et des blessures non réglées de la part du parent. Ce qui ne signifie en aucun cas être laxiste et laisser tout faire à l’enfant. L’éducation d’un enfant est un véritable partage où l’autorité pure ne doit intervenir qu’occasionnellement. Cette éducation doit être basée avant tout sur la communication , l’explication et doit être absolument adaptée à l’âge de l’enfant car on ne se comporte pas avec un enfant de deux ans comme avec un enfant de cinq ans. On peut avoir des « exigences « ainsi que des tolérances différentes selon l’âge.
Je ne suis pas d’accord avec cette vision de la vie…… Un enfant a besoin d’apprendre à vivre en société, parce qu’une fois adulte la chute est rude…. Après il y a frustration et éducation…… Pour ne pas que ton enfant se retrouve brimé en refoulant un trop plein d’énergie. Il y a le sport, les activités extra scolaires, etc……
L’enfant doit comprendre qu’il est pas roi, mais qu’il fait parti d’une société et qu’il existe un savoir vivre ensemble…… Sinon vive l’anarchie si tout le monde fait ce qu’il veut en laissant parler son moi…..
Bref eduquons nos enfant la vie est faite d’apprentissage…….
parfaitement daccord avec Tabor . j’ai élevé 5 enfants dans la discipline ,je n’ai jamais levé la main sur eux .Je changeait de ton un petit peu sans crier et je les regardait dans les yeux en leurs disait ce n,est pas bien ce que tu fait et ça marchait aujourd’hui c’est des adultes responsables et bien éduqué avec chacun une profession . Je les ai éduquer en restant a la maison jusqu’a ce que la plus jeune aie 10 ans , je suis allé travaillé au commerce de mon mari et je retournait chez moi quand ils arrivaient de l’école .
Merci papa positive. J’aime bien votre vision de la vie. J’ai pas encore d’enfants mais j’espère que vos conseils m’aideront à bien éduquer mes futurs enfants.
Moi je pense que ça prend un capitaine dans un bateau .Sinon le navire coule .Moi j’ai élevé mes 5 enfants au meilleur de ma connaissance pas de façon sévere mais avec autorité .et aujourd’hui c’est des adultes responsables et autonome dont je suis tres fiere . Je leurs ai laissé pratiquer leurs instruments de musique dans mon sous-sol et ils chantent tous et joue un instrument de musique .Mais je leur donnait des heures spécifique pour la pratique .
Et bien!!! Quand on lit tous ces commentaires on voit qu’on est pas sortis de l’auberge et que bien des parents continue de mélanger obéissance et respect partagé!! J’ai 5 petits enfants (20,13, 7,6,5 ans) qui sont tous élevés avec bienveillance …sans prise de tête, et déscolarisés en plus…et c’est merveilleux de les voir se développer harmonieusement, chacun dans sa différence et Dieu sait qu’ils sont tous très différent… ce que je lis ici en réponse à ce texte c’est encore une fois de la peur d’être jugé par .. n’importe qui d’ailleurs!! Mais peur que les enfants « tournent mal »!!!deviennent grossiers violent etc!!
Et ces monstres sans l’intervention sévère et juste
( misère) de leur parents deviendraient ou resteraient …des monstres..
ET NON!! UN ENFANT EST AMOUR et c’est nous qui déformons ce qu’il est en projetant nos peur qui fonctionnent comme des lunettes déformantes filtrées par nos peurs et nos traumatismes..
Seul le COEUR est juste.. seul L’AMOUR est juste..
Et là où il y a de la peur il n’y a pas d’amour..
Je partage totalement votre point de vue. Je suis maman de trois enfants et je pense que personne de mon entourage n’a eu à se plaindre. Ils sont vivants, libres, différents ET respectueux. Je les accompagne avec bienveillance et amour dans la vie et vous savez quoi ? Ils font de même avec leurs pairs. L’amour c’est la clef.
Merci <3
Merci Lucile 🙂
Merci, c’est tout à fait ça, et c’est ce que l’article défend. Les autres réactions sont, je pense, dues au fait d’une mauvaise compréhension de la démonstration de l’auteur. C’est dommage, mais c’est bien souvent ça la clé d’une harmonie familiale: la compréhension, le dialogue commun…
Je partage totalement votre point de vue.
Ok sur l’objectif profondément humain d’aspirer à accéder globalement à du bonheur, à une vie épanouie et le transmettre à nos enfants. Cette ambition figure probablement dans l’adn de la majorité d’entre Nous. Toutefois, pour ceux qui trimballent des casseroles très lourdes ( et ils sont je crois, plutôt majoritaires) cette ambition, même si elle constitue un objectif capital, ne reste qu’ un objectif. La complexité de chacun, de part ses capacités intellectuelles, ses antécédents émotionnels familiaux,( traumatismes, aptitudes à l’empathie…) , fait que bien malheureusement, certains n’ont pas accès à des solutions pour aller mieux et donc mieux faire grandir leurs enfants pour les rendre autonomes, respectueux des autres et de la vie qu’ils ont entre leurs mains. Ce que je crois, c’est que nous sommes des êtres pétris de sensibilité, faits pour aimer, partager et bien sûr, accéder à une forme d’ épanouissement est tout naturellement une aspiration profonde et majeure. Cependant, force est de constater que ce qui gouverne bel et bien nos vies, au delà de l’ amour et cela est à mon avis la source de tous nos problèmes, (y compris les guerres), c’est la peur. Le combat premier, pour qui s’en sentirait trop prisonnier, serait donc selon moi d’employer sa vie à essayer de la regarder en face, la comprendre et déployer ce qui peut l’être pour s’en affranchir au mieux. Seul ou avec l’aide D’un thérapeute. Car elle est je crois, la vraie entrave à l’épanouissement de tous. Avec des objectifs raisonnables et atteignables on peut gagner en confiance et donc en liberté. Les besoins profonds ne seront jamais assez satisfaits tant que la peur rôdera. j’ai 2 enfants que j’ai, comme tout le monde, essayé d’accompagner au mieux dans leur développement psychique et sensoriel avec un package bien sûr de failles et de contradictions. La part de chance, qu’on le veuille ou non entre en ligne de compte car, élevés dans un environnement émotionnel joyeux et intellectuellement plutôt favorable, ils ont quitté facilement le nid avec des armes affectives solides. Je ne leur souhaite qu’une chose, transmettre à leur tour un jour ce qui leur aura plu dans ce qu’ils ont reçu de leurs parents, essayer de s’affranchir de tout ce qui fait obstacle à leurs ambitions et Prendre soin de ce cadeau merveilleux qu’est la vie.
Moi je suis admirative de votre travail…
Je dévore vos articles mais je culpabilise énormément car il n’est pas toujours évident de tout appliquer scrupuleusement à la lettre…
Le bonheur et le bien être des enfants est notre plus grande préoccupation mais la vie fait parfois chavirer toutes nos belles intentions
Bien évident que ce sont les peurs de… Mais parfois ( même si je ne suis pas forcément d’accord mais forcée de le reconnaître) un besoin de…pour être accepté, que nos enfants par moments doivent se fondent un peu plus dans le décor… Si vous ne vivez pas ce genre de situation vous êtes bien chanceux, mais malheureusement nous ne sommes pas tous confronté au même cercle, personnel et/ou professionnel…
Je souhaiterais vivement connaître votre travail, votre rythme… Nous sommes tous les 2 hospitaliers avec mon époux avec des gardes en 12h de jour de nuit et je sais que ces derniers éléments sont bien souvent les éléments les plus responsables des disputes… À l’inverse j’écris pour avoir des réponses et non des jugements comme malheureusement trop de gens s’y sentent autorisés de nos jours… Nous essayons de faire de notre mieux mais le Quotidien est parfois notre pire ennemi…. Merci pour votre réponse…
Contrairement à certains je ne suis pas choquée de ce terme « élever »… J’y vois le rôle que nous avons, nous parents, de faire en sorte que nos enfants aillent vers le Haut, le Beau, le Grand…c’est une noble tâche . Un peu à la manière d’un tuteur pour les plantes nous sommes là pour les aider à grandir
Élever signifie porter plus haut, c est une résonance assez positive je pense.
Les enfants ne nous jugerons pas sur nos paroles mais sur nos actes.
Des peurs, en tant que parent qui n’en n’a pas?
Trop, pas assez… et si nous essayons de mettre de côté nos questionnements pour laisser place à notre vérité, c’est en remplaçant le côté sombre de nos peurs par le côté lumineux de la vie que nos peurs s effaceront d’ellesmemes.
On ne peut effacer nos peurs il faut les remplacer par autre chose ( la joie, la légèreté, la confiance ou les but que l,on s’est assignés)
Merci pour cet article : dans le mille, comme d’habitude! Carton plein pour les peurs, en ce qui me concerne, qui correspondent bien à tous les besoins cités aussi. Pfff bon, maintenant que le constat est fait, y a plus qu’à… allez courage on tient le bon bout !
Les quelques personnes qui jugent ici les autres en faisant le procès des enfants “mal élevés” prouvent qu’ils n’ont justement pas été “bien élevés”. Élever veut dire faire grandir. Ce n’est pas faire preuve de grandeur d’esprit que de dire “moi je suis super et je fais comme ceci et vous faites mal car vous êtes laxistes”. Par contre, ça témoigne selon moi d’un manque de reconnaissance flagrant et d’un manque d’empathie. A bon entendeur…
Abonnée depuis longtemps à votre page (par bonne conscience, je m’en rends compte aujourd’hui), c’est la 1ère fois que je prends le temps de lire vraiment un article et… oh mon Dieu, c’est tout à fait ça!!! Merci… je sais maintenant ce que je peux faire pour mieux les aider… et je sais aussi ce que je vais faire ce soir : dévorer d’autres articles !!
Sujet rarement abordé. Pour avoir été broyée par un père autoritaire, cet article me parle. Merci